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Page 2 sur 2 Connaître Dieu, cest pénétrer dans la connaissance de nos besoins spirituels profonds et de la manière dont Dieu y pourvoit, cest nous confier en lui et le révérer. – Calvin commence lInstitution chrétienne par ces paroles: «Presque toute la totalité de notre sagesse et, tout compte fait, la somme de toute sagesse véritable consiste en deux parties : connaître Dieu et nous connaître nous-mêmes». – Ce que Dieu juge utile que nous sachions de lui, de sa volonté à notre égard, de son oeuvre, nous pouvons le connaître avec certitude et en être ainsi intimement convaincus (cf. Proverbes 22: 20; Psaume 119: 97-105). Citons encore lexhortation de Paul à Timothée: «Toi, demeure dans les choses que tu as apprises...» (2 Timothée 3:14). Connaître avec certitude, car Dieu ne ment pas et il nest pas lobjet dune connaissance ésotérique, accessible seulement à quelques initiés (cf. Deutéronome 30:11-14; Psaume 19:9). «Je nai point parlé en cachette, dans un lieu ténébreux de la terre; je nai point dit à la postérité de Jacob: Cherchez-moi vainement! Moi, lEternel, je dis ce qui est vrai, je proclame ce qui est droit» (Esaïe 45:19). «La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous vous annonçons, cest que Dieu est lumière, et quil ny a point en lui de ténèbres» (1 Jean 1:5). Alors, forts de ces affirmations, mettons en pratique lexhortation de Paul en Colossiens 3:16: «Que la Parole de Christ demeure en vous dans toute sa richesse», et découvrons avec joie les harmonies internes de lEcriture, par exemple en Jean 15:7-8: «Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. Si vous portez beaucoup de fruit, cest ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples.» Ainsi on comprend, à linverse, que le prophète Osée se lamente lorsquil constate que son peuple est détruit parce quil lui manque la connaissance (cf. Osée 4:6). Voilà pourquoi lapôtre Paul nous dit: «Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents desprit» (Romains 12:11). Ainsi je crois quil est important de dire quelques mots sur le rôle de lintelligence dans lappréhension des choses de la foi. Pierre ne dit-il pas : «Faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la connaissance» (2 Pierre 1:5)? La foi ne soppose pas à la raison, mais à la vue. Nous avons tendance parfois à faire une mauvaise application dun passage comme celui de Matthieu 11:25: «Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents», alors quil serait plus prudent de rapprocher cette parole de Jésus avec la condamnation dEsaïe sur ceux qui sont sages à leurs yeux, et qui se croient intelligents. Mais nous devrions développer notre réflexion, autant que faire se peut, dans une solide culture biblique, théologique, élargie dans les domaines périphériques des choses de la foi, ainsi quune analyse clairvoyante du monde qui nous entoure. II ny a pas de place pour lanti-intellectualisme dans lEglise de Jésus- Christ! Lapôtre Paul pouvait dire: «Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui sélève contre la connaissance de Dieu» (2 Corinthiens 10:5). Comment aurait-il pu le faire avec efficacité sans la formation que nous lui connaissons? Citons ici James Orr: «Sil est au monde une religion qui exalte la fonction de lenseignement cest bien la religion de Jésus-Christ. On a souvent observé que dans les religions païennes, la part de la doctrine est réduite au minimum, au profit de laccomplissement des rites. Cest précisément sur ce point que le christianisme se différencie des autres religions, il a un contenu doctrinal. Il présente aux hommes un enseignement clair et cohérent; Christ affirme être la vérité; cest une religion fondée sur la connaissance, une connaissance qui toutefois entraîne certaines applications éthiques... Une religion privée dune réflexion rigoureuse a, tout au long de lhistoire de lEglise, toujours eu tendance à devenir insignifiante, stérile et malsaine; tandis que lintellect privé de son droit de cité à lintérieur de la religion, a recherché satisfaction ailleurs et sest développé en rationalisme athée.» Et John Stott dajouter: «Bien entendu, certaines personnes ont tiré de ce même texte une conclusion opposée. Selon eux, puisque lhomme est limité et déchu, puisquil ne peut découvrir Dieu par son intellect et que Dieu doit se révéler lui-même, lintelligence est par conséquent négligeable. Mais non! La doctrine chrétienne de la révélation, loin de rendre lintelligence humaine inutile, la rend au contraire indispensable et lui attribue son véritable rôle. Dieu sest révélé en paroles à notre intelligence.» LEcriture associe très souvent connaissance et intelligence: «Mais que celui qui veut se glorifier se glorifie davoir de lintelligence et de me connaître» (Jérémie 9:24). Il faut souligner ici que la connaissance dont parle le prophète a un sens nettement plus élargi quune simple connaissance intellectuelle. Cette connaissance vétérotestamentaire englobe et engage lêtre tout entier. Nous sommes appelés à «être renouvelés dans lesprit de notre intelligence» (cf. Ephésiens 4:23). Cette conviction que les chrétiens reçoivent de Dieu une intelligence nouvelle permet à Paul de sadresser à ses lecteurs avec une pleine confiance: «Je parle comme à des hommes intelligents; jugez vous-mêmes de ce que je dis» (1 Corinthiens 10:15). Citons encore John Stott: «Un autre exemple tiré du Nouveau Testament illustre cette même vérité. Dans le Sermon sur la montagne, Jésus dit: «Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, na pas été vêtu comme lun deux. Si Dieu revêt ainsi lherbe des champs, qui existe aujourdhui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi?» (Matthieu 6:28-30). En voici un commentaire: Daprès lenseignement de notre Seigneur dans tout ce passage, croire, cest en premier lieu réfléchir. Et toute la difficulté avec quelquun manquant de foi, vient du fait quil ne réfléchit pas; il se laisse abattre par les circonstances... Nous devrions passer plus de temps à étudier ce que notre Seigneur nous enseigne sur la manière dobserver les choses et den tirer des conclusions. La Bible recourt fréquemment au raisonnement et nous ne devrions jamais considérer la foi comme quelque chose de purement mystique. Nous ne pouvons pas simplement nous asseoir dans un fauteuil et attendre que toutes les bonnes choses nous tombent du ciel. Non, la foi chrétienne est essentiellement une réflexion. Regardez les oiseaux, réfléchissez et tirez vos conclusions. Observez lherbe, considérez les lis des champs, interrogez-les... Si nous voulions définir la foi, nous dirions que cest lattitude dun homme qui persiste à réfléchir alors que tout, sur le plan de la pensée, semble se liguer contre lui pour labattre et lenfoncer. Lennui chez un homme de peu de foi, cest quau lieu de garder lui, le contrôle de sa pensée, celle-ci lui échappe et il tourne en rond. Voilà la cause de notre inquiétude... Ce nest pas la pensée, mais labsence de pensée, le manque de réflexion. Lassurance du chrétien est la plénitude de la foi. Si lassurance vient de la foi, la foi vient de la connaissance, cette connaissance certaine de Christ et de lEvangile. Un évêque anglican du siècle dernier écrit: «La moitié de nos doutes et de nos craintes provient des notions vagues que nous avons de la véritable nature de lEvangile de Christ... La source dune foi épanouie, cest la connaissance claire, nette et bien définie de Jésus-Christ.» II est frappant de voir que ceux qui se présentent comme serviteurs de Dieu doivent le faire comme lécrit lapôtre Paul, non seulement par la persévérance dans les épreuves, ni seulement par la pureté, la patience, lamour, mais encore par la connaissance (cf. 2 Corinthiens 6:6). Le théologien James Boice écrit: «II y a dautres domaines où lomniscience de Dieu a une incidence sur nos vies. Dabord, puisque Dieu est le Dieu de toute connaissance, il nous faut croire à limportance du savoir. Nous sommes à limage de Dieu. Cela veut dire entre autres choses que nous pouvons apprendre à penser les pensées de Dieu après lui et à partager sa connaissance. Nous pouvons connaître, au sens où Dieu connaît, sinon au même degré que lui. Létude, le savoir sont choses précieuses... Il est de notre devoir de chrétien dapporter, dexpliquer les Ecritures dautrefois en termes nouveaux au monde daujourdhui.» Billy Graham a déclaré une fois que sil avait à recommencer son ministère il étudierait trois fois plus quil ne lavait fait, et Barnhouse dit aussi que sil navait plus que trois ans à servir le Seigneur, il en passerait deux à étudier et une à se former. Spurgeon écrivait naguère: «II y a dans la contemplation de la Divinité quelque chose qui élève lâme à un extraordinaire degré. Cest un sujet si vaste que toutes nos pensées se perdent dans son immensité; si profond, que notre orgueil se noie dans cet infini. Nous pouvons embrasser et étreindre les autres sujets; nous en tirons une certaine satisfaction et nous poursuivons notre route avec cette pensée : Voyez comme je suis savant. Mais lorsque nous abordons cette science des sciences, découvrant que notre sonde nen peut atteindre le fond et que notre regard le plus aigu nen peut mesurer la hauteur, nous nous arrêtons, saisis de respect... en nous écriant: Je ne suis né que dhier, je ne sais rien. Mais en même temps quelle humilie notre esprit, cette étude le déploie et létend. Rien ne saurait élargir lintelligence et dilater lâme de lhomme comme lexploration fervente, assidue, persévérante du grandiose sujet quest la Divinité.» Nest-ce pas là découvrir «des choses que lœil na point vues, que loreille na point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de lhomme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui laiment» (1 Corinthiens 2:9) ? Notons au passage, dans ce même ordre didée, une réflexion avisée du très évangélique et réveillé Félix Neff: «Si dans le premier feu dun réveil religieux, le zèle paraît devoir suffire en quelque sorte à lui-même et tenir lieu de toutes connaissances humaines; si, dans ce moment, on est porté à confier sans réflexion toutes les parties de lœuvre de Dieu, même les plus difficiles, à des personnes qui nont que leur foi et leurs expériences spirituelles, on ne tarde pas à reconnaître labus dun tel système et à sentir lutilité, pour ne pas dire la nécessité, dun certain degré dinstruction pour travailler sagement et surtout efficacement à lœuvre de Dieu.» Connaître Dieu, cest aussi passer par ces moments de perplexités, dinterrogations devant une épreuve que nous ne comprenons pas. Qui na pas été assailli, une fois dans sa vie, par une angoisse, un doute concernant les voies de Dieu. Qui na jamais entendu résonner en lui-même lécho des paroles de Jérémie: «Tu es trop juste, Eternel, pour que je conteste avec toi; je veux néanmoins tadresser la parole sur tes jugements: Pourquoi la voie des méchants est-elle prospère? Pourquoi tous les perfides vivent-ils en paix?» (Jérémie 12:1). «Pourquoi ma souffrance est- elle continuelle? Pourquoi ma plaie est- elle douloureuse, et ne veut-elle pas se guérir? Serais-tu pour moi comme une source trompeuse, comme une eau dont on nest pas sûr?» (Jérémie 15:18). Parfois nous comptons sur ce qui narrive pas, ou bien un événement vient contrecarrer des projets pourtant formulés sous le regard de Dieu (cf. Proverbes 20:24 et Jérémie 10:23). Citons Packer: «Nous avons la ferme conviction que Dieu nous a rendus capables de comprendre tous les desseins quil nourrit à notre intention et à lintention de tous les nôtres, et nous sommes certains de pouvoir discerner sans hésiter les raisons de tout ce qui pourra désormais nous advenir. Et puis, survient un événement extrêmement douloureux et parfaitement incompréhensible! Et nos heureuses illusions se trouvent ruinées. Navions-nous donc pas accès aux desseins secrets de Dieu? Nous sommes blessés dans notre orgueil; nous avons limpression que Dieu nous a fait un affront. Et si, arrivés à ce point, nous ne nous repentons pas, si nous ne nous humilions pas profondément davoir fait preuve de tant de présomption, toute notre vie spirituelle à venir risque de sen trouver ruinée; car la vérité cest que Dieu, dans sa sagesse, afin de nous apprendre à marcher par la foi et dans une constante humilité, nous a caché à peu près tout de ce que nous aimerions connaître des desseins de sa providence, desseins dont nous savons quil est en train de les réaliser dans nos Eglises et dans chacune de nos vies (cf. Ecclésiaste 11:5). Le Dieu de la providence, qui se révèle indéchiffrable est le même que le Dieu de la création et de la rédemption, qui se montre plein de sagesse et de miséricorde. Soyons donc assurés que le Dieu qui créa le monde dans sa merveilleuse complexité, le Dieu qui racheta son peuple pour le faire sortir dEgypte et qui, plus tard, le racheta à nouveau, mais de manière plus extraordinaire encore cette fois, pour larracher aux griffes du péché et de Satan, ce Dieu-la sait ce quil fait. Et ne doutons pas quil fait bien toutes choses, quand bien même nous ne verrions pas pour le moment sa main dans le cours des événements. Nous pouvons lui faire confiance et nous réjouir en lui, même lorsque nous ne pouvons discerner ses voies.» Nous avons alors besoin de nous souvenir de ces paroles de Paul: «Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein» (Romains 8:28), et de Salomon: «Au jour du bonheur, sois heureux, et au jour du malheur, réfléchis: Dieu a fait lun comme lautre, afin que lhomme ne découvre en rien ce qui sera après lui» (Ecclésiaste 7:14). Reconnaissons à Dieu la part de mystère qui enveloppe sa personne: «O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller? Qui lui a donné le premier pour quil ait à recevoir en retour? Cest de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles! Amen!» (Romains 11:33-36). Néanmoins ces paroles ne rendront pas forcément contradictoire le fait qui nous préoccupe ici, à savoir: connaître Dieu. Si Dieu est incompréhensible selon les paroles de Romains 11:33, il nest pas inconnaissable, ni inintelligible. Et nous pouvons être remplis de la paisible assurance de 1 Jean 5:20: «Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et quil nous a donné lintelligence pour connaître le Véritable; et nous sommes dans le Véritable en son Fils Jésus-Christ. Cest lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle.»
Posted on: Sat, 09 Nov 2013 15:46:19 +0000

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