Par Ali Graïchi ECHECS DES PROJETS INDUSTRIELS : Corruption - TopicsExpress



          

Par Ali Graïchi ECHECS DES PROJETS INDUSTRIELS : Corruption et incompétence décrédibilisent l’Algérie sur le marché mondial Coup sur coup, ce sont quatre grands projets industriels que le gouvernement vient de récupérer ou de « préempter » en quelques semaines : El Hadjar, Belara, Tiaret et Michelin. Pour faire bonne mesure, Renault, à qui a été déroulé le tapis rouge, a fait faux bond lors d’un récent salon de la sous-traitance. Ceci, juste après que monsieur Benyounes eut servi à l’ancien premier ministre et néanmoins redoutable VRP français, un empressé : « soyez sûr qu’il n’y aura pas de Volkswagen en Algérie, M. Raffarin ». C’est dire la crédibilité des représentants algériens. Il y a des pays dont les ambassades travaillent et qui mettent scrupuleusement à jour les fiches de chaque ministre. Plus fondamentalement, les milieux spécialisés prédisent à court terme d’autres, beaucoup d’autres déconvenues. Le ton bravache du fantasque ministre de l’industrie qui défie le Qatar – sas d’aération du trésor de la famille régnante d’Alger - ne peut pas tromper grand monde. D’une part il ne décide de rien sur les grands dossiers ; d’autre part, ses certitudes industrielles valent que valent ses convictions politiques qui l’ont fait muter du statut d’adhérent patenté de la démocratie au rang de supporter zélé de l’autocratie tribale. Au demeurant, les fumeuses annonces des 2 millions de tonnes de déchets enlevées en...trois semaines quand il avait transhumé au ministère de l’environnement meublent encore les bavardages des bistrots d’Alger. La vérité est que le système algérien, miné par une tension politique « chaude »qui résonne dans toutes les chancelleries et un climat des affaires délétère, voit les investisseurs potentiels lui fausser compagnie les uns après les autres. Il y aura toujours une madame Hanoune pour se réjouir des « impérialistes » boutés hors de l’ex-patrie du socialisme spécifique ; mais est-ce bien sérieux d’évaluer le destin industriel d’un pays à l’aulne des coups de gueule d’un homme qui assume le rôle de camelot mythomane ou des agitations histrioniques d’une trotsko-bazarie ; les deux constituant les extrêmes du grand écart d’un chimérique « programme présidentiel » qui charrie le tout-venant de la piraterie économique. Quand des partenaires se dérobent brusquement et massivement, il faut toujours s’inquiéter. Soit que les contrats ont été mal engagés au départ soit que le pays d’accueil a perdu de son attrait initial. Dans les deux cas l’affaire est sérieuse. Sans compter que les rétrocessions des projets avortés à des privés maffieux peuvent faire l’objet de sous-traitances occultes fort dommageables pour le pays par la grâce de ministres sans scrupules opérant ouvertement en tant que transitaires malaxant l’économie administrée pour la transformer en économie de rente. Premier signal : l’usine de construction de camions chinois enlevée par l’homme d’affaires Rahim soulève déjà quelques murmures dans le monde de l’entreprenariat. Et ce ne serait que le début d’une rapine programmée.
Posted on: Wed, 04 Dec 2013 13:53:55 +0000

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