Présidentielle de 2015: Ouattara veut encore s’appuyer sur les - TopicsExpress



          

Présidentielle de 2015: Ouattara veut encore s’appuyer sur les ex-combattants «… Et je vais m’adresser particulièrement aux jeunes qui sont les ex-combattants. Oui, vous avez participé à des combats. Certains n’ont pas encore eu de responsabilité, de travail. Mais je veux que vous sachiez que nous pensons à vous. Nous devons trouver du travail pour les jeunes-combattants. Y compris, d’ailleurs, les jeunes miliciens. Parce que tous sont Ivoiriens. Nous avons l’obligation de faire en sorte que tous ces jeunes gens qui ont pris les armes ou à qui on a donné des armes puissent sortir de cet environnement, qu’ils déposent les armes, qu’ils les rendent et qu’on leur trouve du travail en compensation. Soyez un peu patients et vous verrez que nous trouverons du travail pour vous sans exception. Je vous demande donc de laisser les kalachs à la maison». Message à double détente du chef de l’Etat à l’endroit de «ses» ex-combattants : vous pouvez rendre vos armes, mais je préfère que vous les gardiez à la maison. Des propos qui donnent tout l’aperçu de la gestion catastrophique et le rafistolage psychédélique des affaires de l’Etat. En effet, pourquoi inviter les jeunes qui ont pris des armes pour faire la guerre à les garder à la maison alors qu’il existe une structure officielle chargée de les récupérer : l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (Addr). Il est utile de rappeler au chef de l’Etat que l’Addr est une structure chargée de la démobilisation et de la réinsertion des ex-combattants en échange des armes qu’ils détiennent. Depuis le lancement de ses activités, cette structure rencontre de la résistance au niveau des ex-combattants qui préfèrent «travailler» avec leurs armes à travers des voies et faits sur les populations et les violences sur les routes (coupeurs de route). La mission devient alors plus difficile par la faute du chef de l’Etat dont les propos orientés sonnent comme un blanc-seing présidentiel donné à tous ceux qui détiennent illégalement des armes. Un fait qui donne raison à ceux qui dénoncent une main politique dans le refus des ex-combattants de déposer les armes. D’autre part, connaissant le régime Ouattara, il faut aller au-delà du propos présidentiel et lorgner vers la prochaine présidentielle. Les propos d’Alassane Ouattara exhument, en effet, de maléfiques oripeaux dont on espérait les consciences définitivement débarrassées, de sombres clichés que l’on espérait inhumés. Ceux, notamment, de l’utilisation des armes dans le débat électoral. Il est encore vivace dans les esprits ce fait qui a marqué la présidentielle de 2010 : la rébellion n’avait pas déposé les armes. Et, grâce à la force des armes, les rebelles ont agressé les électeurs de Lmp. Ce qui a permis aux Cei locales de la zone Cno de falsifier les résultats de cette zone au profit du candidat Alassane Ouattara. Laisser les armes à la maison se présente donc comme un succédané d’abandon qui permet à ceux qui les détiennent de les utiliser opportunément en faveur d’Alassane Ouattara. 64.000 combattants dont 19.000 se trouvent à Abidjan et sa banlieue ; ce n’est pas rien. On comprend mieux sa sérénité quand il déclare : «Je n’ai pas à faire campagne dans le district des Savanes». Interprétation : foi de Alassane Ouattara : «J’ai l’assurance que je vais y obtenir un score fleuve grâce à mes ex-combattants dont les armes sortiront des maisons pour les lieux de vote». Tout étant acquis à sa faveur, davantage de force que de gré. Il faut que le chef de l’Etat corrige son erreur et réhabilite l’Addr. J-S Lia notrevoie/a_la_une.asp?id=52786
Posted on: Wed, 10 Jul 2013 21:49:31 +0000

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