Racism have killed my parents. On May 7th 2002 around 4 o’clock in the morning a double-homicide took place in the municipality of Schaarbeek, Brussels. My parents Ahmed Isnasni, 47, and Habiba El-Hajji, 45, were murdered by a man known for his sympathy towards far-right ideology and his close association with Johan Demol (then elected official of the Vlaams Blok, currently known as the Vlaams Belang). Before he took his own life in the flames of the fire he started in the building at 121, Vanderlinden Street, the murderer Hendrik Vyt, 79, had also shot my two little brothers Yassine and Walid. Their life being in danger, they had to be hospitalized immediately. The motive of the crime was racism. That tragedy shattered my life. But I got back on my feet and I resisted because I do not accept this situation. I do not accept the current climate of rejection and discrimination. I do not accept trivialized racism anymore, nor do I accept the general passivity that keeps us from getting together and talking about what is really at takes: social justice, access to education and employment. These questions call for everybody’s mobilization. There is no place for rejection. My resilience led me to stand up against what destroyed my family in the name of what I am. My resilience led me to struggle in favor of a better world for future generations. My resilience led me to take my responsibilities and fight all forms of discrimination. ------------------------------------------------------ Le racisme a tué mes parents. Le 7 mai 2002, vers 4h du matin, un double homicide secoue la commune de Schaerbeek, à Bruxelles. Mes parents, Isnasni Ahmed (47 ans) et El-Hajji Habiba (45 ans), sont assassinés par un individu connu pour son adhésion aux thèses de lextrême droite et sa proximité avec Johan Demol (élu du Vlaams Blok devenu Vlaams Belang). Avant de se donner la mort et périr suite aux émanations des flammes de lincendie quil a lui-même provoqué dans tout limmeuble du 121 rue Vanderlinden, l’assassin, Hendrik Vyt, un homme de 79 ans, avait également tiré sur mes deux petits frères, Yassine et Walid. Entre la vie et la mort, ils avaient dû être hospitalisés. Mobile du crime : racisme. Ce drame a bouleversé ma vie, mais je me suis relevée et j’ai résisté car je n’accepte pas cet état des lieux. Je n’accepte plus ce climat d’exclusion et de discriminations. Je n’accepte plus ce racisme banalisé et cette passivité générale qui nous empêchent de nous rassembler autour des vrais enjeux : les questions de justice sociale, d’accès à l’enseignement et à l’emploi. Ces questions requièrent la mobilisation de tous et sans que personne n’en soit exclu. Ma résistance a été de me lever au nom de ce que je suis contre ce qui a détruit ma famille. Ma résistance consiste à œuvrer en faveur d’un monde meilleur pour les générations futures. Ma résistance consiste à prendre mes responsabilités et à agir contre toutes les formes de discrimination.
Posted on: Tue, 13 Jan 2015 00:30:34 +0000
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