Remaniement: Vers un «mix» de jeunes et d’anciens ? «Ma - TopicsExpress



          

Remaniement: Vers un «mix» de jeunes et d’anciens ? «Ma réflexion est en cours». Cette phrase concise, lâchée par Ali Bongo Ondimba dans sa dernière interview accordée à Jeune Afrique (N°2748) a eu, dans le landerneau politique gabonais, l’effet dévastateur d’une bombe à neutrons. Ali Bongo Ondimba répondait ainsi à la question suivante, posée par Marwane Ben Yahmed: « Ces échecs seraient-ils de nature à remettre en cause la mission de Ndong Sima ? » Cela, après que le président de la République ait révélé que « ce gouvernement a réussi un certain nombre de missions, comme l’amélioration des équilibres macroéconomiques, la réforme du secteur bois ou la construction de structures sanitaires. D’autres beaucoup moins, nous en avons parlé. Les Gabonais attendent des réponses claires du gouvernement sur la sécurité, l’eau, l’emploi, l’éducation ou la santé.» Depuis le 8 septembre 2013, date de lâchage de cette bombe, le pays tout entier, plus particulièrement la classe politique, donne l’impression d’être en lévitation, les uns et les autres renvoyant l’image d’une armée qui aurait perdu pied dans son combat pour la matérialisation du projet de société de chef de l ’Eta t , « L ’Avenir en confiance» qui se résumerait, pour certains membres du gouvernement, à « Mon avenir en cofiance». En effet, comment comprendre que plusieurs membres du gouvernement ainsi que de nombreux hauts cadres de l’administration publique aient galvaudé la vision présidentielle de faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025, maladroitement vendue aux populations comme si cette émergence était déjà là, bien présente ? Pour faire simple, lorsqu’Ali Bongo Ondimba parle de faire du Gabon u pays émergent à l’horizon 2025, il ne peut être plus clair: le premier mandat sert de rampe de lancement à cette vision. C’est pourquoi de 2009 à 2016, un effort colossal doit être porté sur la construction et la réalisation des projets structurants (routes, écoles, hôpitaux, électricité, NTIC etc.) nécessaires sinon indispensables à la concrétisation de l’ambition présidentielle. Ce qui, on l’aura compris, est totalement à l’extrémité de la vision réductrice des unes, des uns et des autres qui, à longueur de discours rédondants, ronflants et fumeux, usent et abusent de leur nouvelle découverte. D’où cette nuée de lamentos déclamés sous les ors de leur «Gabon émergent», de leur «émergence». Leur émergence personnelle, pardi ! Il y a effectivement nécessité de remanier le gouvernement pour permettre au chef de l’Etat de faire mentir les gabono‐pessimistes qui croient, dur comme fer, qu’après quatre ans passés à la tête du Gabon, Ali Bongo Ondimba serait vaincu par les dures réalités du terrain, allusion faite aux différentes pensanteurs qui n’ont de cesse de chercher à tirer le pays vers le bas en distillant une idée folle au sein des couches sociales, selon laquelle le Gabon ne change‐rait jamais. Pour un compatriote habitué aux dosages politiques sous l’ère Omar Bongo Ondimba, « le président doit s’armer de courage pour prendre les décisions qui s’imposent, en temps réel. Certes, des fois ces décisions peuvent être douloureuses, mais c’est son job de prendre ces décisions. Sans états d’âme et sans penser aux qu’en dira-t-on car il sait mieux que personne que le peuple ne veut qu’une chose, les résultats. Voilà pourquoi la composition du prochain gouvernement devrait éviter les erreurs des gouvernements précédents, qu’on a appelé erreurs de casting. Le président dispose d’un parti structuré, le PDG, et d’un large panel de cadres compétents et dévoués, susceptibles d’être appelés au gouvernement pour le temps de la mission qui leur serait définie dans le temps, et des objectifs clairement déterminés et fixés. » Vu comme tel, des augures prédisent un retour en force de certaines anciennes figures de la présidence Omar Bongo Ondimba qui auraient réussi à faire leur mue en toutes discrétion et modestie. On cite ainsi en exemple Richard Auguste Onouviet qui, depuis sa sortie du gouvernement, s’est replié dans sa ville de Lambaréné où il mène une intense activité politique dans le but de consolider les positions du PDG dans la province du Moyen‐Ogooué. Ce pourrait être aussi le cas d’Eugide Bondono Simangoye, « un proche du président Ali »(sic), qui aura certainement su tirer profit de son passage au gouvernement pour se fixer de nouvelles ambitions et nouvelle vision aux côtés des nouvelles autorités du pays car, en tant que ressortissant du Haut‐ Ogooué, il ne peut rester indifférent devant la cacophonie qui tend à s’installer du côté d’Akiéni où les nouveaux responsables du Bureau politique du PDG sont ouvertement pris en chasse par les «anciens», parmi lesquels la quasi‐totalité des élus nationaux de Lékoni‐lékori.
Posted on: Sun, 29 Sep 2013 16:07:31 +0000

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