Résultats au compte goutte Les alliances tardent à se dessiner Publié par Babany C. le 2013-10-29 07:29:00 “Rien n’est encore joué” déclare un candidat. Certains espèrent quand d’autres ont déjà tourné le dos. Les tractations vont bon train. Toutefois, les critères pour former une alliance demeurent flous. “Rien n’est encore joué” déclare Roland Ratsiraka dans la journée du 27 octobre 2013. Il veut faire durer le suspense. Selon ce candidat, les données qui arrivent à son QG le conduit vers le second tour. Il est permis de rêver. Il faut se souvenir que tous les 33 candidats pensaient parvenir au second tour. Tous sans exception croyaient en leur bonne étoile. Faux amis Oui, tous ces candidats concevaient réellement avoir une grande chance de passe au tour suivant. Les Voninahitsy, Tehindrazanarivelo, Monja Roindefo, Pierrot Rajaonarivelo et les autres pensaient peser lourds dans la balance. Dans un degré moindre on peut citer les Fetison, RakotoPatrick Raharimanana, Dadafara, Sarah Georget. Pourquoi ? Parce qu’ils passaient souvent à la télévision. “Miroir dis-mois si je suis beau ?” et la petite lucarne répondait inlassablement : “vous êtes présidentiables”. La vie leur a donné la possibilité de retirer leur candidature. Certains candidats auraient dû se rendre compte que la popularité n’était pas au rendez-vous quand certains membres de leur staff n’étaient pas venus les soutenir lors du dépôt de candidature. Ils auraient dû prendre exemple sur Alain Ramaroson. La grande gueule qui parade souvent sur les ondes sait que même pour une élection locale il risque de passer à la trappe ne s’est pas laisser attraper par le virus du narcissisme. Les chiffres de la CENIT sont têtus. Ils ne veulent pas donner raison au candidat Roland Ratsiraka. Ce dernier traîne au niveau du cinquième rang au mieux sinon sixième dans les résultats publiés par la CENIT. Bien sûr, comme pour l’apaiser il obtient des scores honorables dans certaines localités. Honorable mais indigne de sa stature et ne correspondant pas à son ambition de gagner une victoire nationale et non locale voire fédérale. Ratsiraka, Roland de son prénom, s’en sort plutôt bien par rapport à son compatriote régional Pierrot Rajaonarivelo. Cet ancien Premier Ministre, au sobriquet Tonton Sola, se fait devancer par un autre candidat avec un surnom familial Dadafara. Ces politiciens ont-ils été mal conseillés ou imbus de leur personne ? Quand les 0,0% comptent En attendant la réponse il faut penser au second tour. Sur quelles bases former les alliances ? Idéologique ? C’est du domaine utopique. Par affinité ? On arrivera au face-à-face Rajoelina-Ravalomanana par procuration. Par provenance ? Fibre sensible. Aucun critère n’est assez convaincant pour permettre une alliance solide. Les candidats sans liste pour les législatives ont jeté les gants. Sur son compte facebook, le candidat Vahombey a remercié ceux qui ont voté pour lui. D’autres candidats comme le n°10, Camille Vital, a tendu une perche pour faire affaires. Le dimanche 27 octobre, il a lancé un appel aux candidats pour apporter un soutien logistique à la CENIT. En cela, il reste fidèle à son slogan “Hiaraka Isika” (aller ensemble). En fait l’appel aux deux prétendants au face à face du second tour. “Je pèse quelques pourcents qui en veut de ces milliers de voix ?” semble vouloir dire le candidat Camille Vital. Lui, il pèse encore près de 7%, un poids mi-lourd. Il peut marchander pense-t-on. Bizarrement, les candidats avec 0,0% pèsent autant que les autres. Quand on voit que le candidat n°33 ne passe pas à Toliary, il doit donc chercher une alliance pour améliorer son score. Le staff du n°33 doit lorgner sur les 0,0% des Dofo et de Tinasoa. Etrangement les candidats supposés proches de Ravalomanana ont leur nom qui se termine par “son” : Fetison, Radavidson, Rajemison. “Son” signifie zanaka, les candidats susmentionnés arriveront-ils à se mettre autour d’une table our dynamiser les zanak’i Dada ? En ajoutant tous les pourcentages recueillis par ces candidats, le candidat Robinson plafonnera autour de 35%. Il devra s’allier avec d’autres candidats. Il reste encore d’autres candidats au nom qui se termine par “son”. Razafiarison Laza peut apporter quelques voix non négligeables (mieux que Rajemison). On imagine que Faharo Ratsimbaharison ne cèdera pas pour soutenir le retour de Ravalomanana. Miser sur la terminaison des noms ne suffira pas pour confectionner une équipe. Du côté du n°3 (ici on raisonne avec la tendance du moment mettant en face à face le n° 3 et le n° 33), on imagine que les monnaies d’échange ne peuvent qu’être sonnantes et trébuchantes. Dossiers contre casseroles. Amnistie de fait contre pourcentage. Dans ce jeu d’alliance, les 9% qu’obtient le candidat Hajo Andrianainarivelo (provisoirement) ne pèsent pas lourds. Il doit négocier en espérant gagner de nombreux sièges de député. Des victoires hypothétiques quand on sait que le candidat n° 6 ne mène que dans quelques districts. Les négociations vont être difficiles. Les petits candidats peuvent se regrouper pour espérer devenir lourds (lourdaud ?). La date du 7 février va peser dans la balance. Des alliances contre-natures ? Le brouillard sur ces alliances se lèvera au fil du temps. samis-esic.mg/lakroa.mg/read.php?item_id=100&cat_id=politique&user_id=11&post_type=articles
Posted on: Tue, 29 Oct 2013 17:44:10 +0000
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