SOURATE AL KAHF LISER VITE AVANT MINUIT SI VOUS LA LISER VOUS - TopicsExpress



          

SOURATE AL KAHF LISER VITE AVANT MINUIT SI VOUS LA LISER VOUS AURIEZ LA LUMIERE J USQU AU VENDREDI PROCHAIN BONNE LECTURE [1] Louange Ă  Dieu qui a rĂ©vĂ©lĂ© Ă  Son Serviteur le Coran, sans y introduire le moindre dĂ©tour, [2] faisant de lui un Livre d’une parfaite droiture, afin de mettre les hommes en garde contre Ses terribles rigueurs et d’annoncer aux croyants qui font le bien une belle rĂ©compense [3] dont ils auront une jouissance Ă©ternelle ; [4] et afin aussi d’avertir ceux qui prĂȘtent Ă  Dieu une progĂ©niture, [5] alors qu’ils n’en ont aucune preuve, pas plus que n’en avaient leurs pĂšres. Quel monstrueux blasphĂšme et quel horrible mensonge ! [6] Tu vas peut-ĂȘtre te consumer de chagrin parce qu’ils se dĂ©tournent de toi et refusent de croire Ă  ce message ! [7] En vĂ©ritĂ©, Nous avons fait de ce qui existe sur la Terre une parure pour elle, afin de mettre Ă  l’épreuve les hommes et reconnaĂźtre ceux d’entre eux qui effectuent les Ɠuvres les plus salutaires. [8] Puis Nous transformerons tout ce dĂ©cor en sol aride et en poussiĂšre. [9] Vas-tu penser que les hommes de la caverne, dont l’histoire est gravĂ©e sur l’épitaphe , constituent un de Nos signes les plus Ă©tonnants? [10] Lorsque ces jeunes gens se rĂ©fugiĂšrent dans cette caverne, ils firent cette priĂšre : «Seigneur ! Assiste-nous par un effet de Ta grĂące et fais que notre conduite soit conforme Ă  la rectitude !» [11] Nous les plongeĂąmes alors dans un profond sommeil, dans la caverne, de longues annĂ©es durant. [12] Puis Nous les rĂ©veillĂąmes pour savoir lequel des deux partis saurait Ă©valuer le mieux la durĂ©e exacte de leur sĂ©jour. [13] Nous allons te raconter leur rĂ©cit en toute vĂ©ritĂ©. C’étaient des jeunes gens qui croyaient en leur Seigneur et que Nous avions fortifiĂ©s dans la bonne voie. [14] Nous avions raffermi leurs cƓurs lorsqu’ils s’étaient levĂ©s pour proclamer : «Notre Dieu est le Seigneur des Cieux et de la Terre ! Jamais nous n’invoquerons une autre divinitĂ© que Lui, sans quoi nous commettrions la pire des iniquitĂ©s ! [15] Ces gens-lĂ , qui sont des nĂŽtres, ont adoptĂ© des divinitĂ©s en dehors de Dieu. Si seulement ils pouvaient justifier ce culte par une preuve Ă©vidente ! Qui donc est plus injuste que celui qui invente des mensonges contre Dieu?» [16] «Maintenant, se dirent-ils, que vous les avez fuis, eux et ce qu’ils adorent en dehors de Dieu, rĂ©fugiez-vous dans la caverne. Dieu Ă©tendra sur vous les effets de Sa misĂ©ricorde et apportera une amĂ©lioration Ă  votre sort.» [17] Tu aurais vu alors le soleil Ă  son lever obliquer Ă  droite de leur caverne, et passer Ă  gauche au moment de se coucher, tandis qu’ils dormaient dans un endroit spacieux de la caverne. C’est lĂ  un des signes de la puissance de Dieu. Seul celui que Dieu dirige est dans la bonne voie ; mais celui qu’Il Ă©gare, tu ne trouveras personne pour le protĂ©ger ni le guider. [18] Et Ă  les voir, tu aurais cru qu’ils Ă©taient Ă©veillĂ©s alors qu’en rĂ©alitĂ© ils dormaient. Nous les retournions tantĂŽt Ă  droite, tantĂŽt Ă  gauche, pendant que leur chien Ă©tait couchĂ© Ă  l’entrĂ©e, les pattes allongĂ©es. Si tu les avais vus dans cet Ă©tat, tu aurais certainement pris la fuite, le cƓur rempli de crainte. [19] Nous les avons ensuite rĂ©veillĂ©s pour leur permettre de s’interroger mutuellement. C’est ainsi que l’un d’eux demanda : «Combien de temps sommes-nous restĂ©s ici?» – «Peut-ĂȘtre un jour ou mĂȘme moins encore», rĂ©pondirent d’autres. Puis ils reprirent : «Dieu le sait mieux que nous. Envoyez plutĂŽt l’un de vous Ă  la ville avec l’argent que voici, pour qu’il cherche l’aliment le plus pur et qu’il vous en apporte de quoi vous nourrir. Qu’il agisse avec tact pour ne rĂ©vĂ©ler Ă  personne votre retraite, [20] car s’ils vous dĂ©couvraient, ils vous lapideraient ou vous ramĂšneraient Ă  leur culte, et vous ne parviendriez alors plus jamais Ă  la fĂ©licitĂ©.» [21] C’est ainsi que Nous avons fait connaĂźtre leur retraite pour bien montrer aux habitants de la citĂ© que les promesses de Dieu s’accomplissent toujours et que la rĂ©surrection ne fait pas l’ombre d’un doute. Une dispute s’engagea alors Ă  leur sujet, entre les gens de la citĂ©. «Murons-les sous une maçonnerie, de maniĂšre que seul leur Seigneur soit au courant de leur mystĂšre», dirent quelques-uns. Mais ceux dont l’avis l’emporta furent ceux qui dirent : «Élevons au-dessus d’eux un sanctuaire !» [22] On disputera aussi sur leur nombre. «Ils Ă©taient trois, leur chien Ă©tant le quatriĂšme», diront les uns. «Ils Ă©taient cinq, et leur chien le sixiĂšme», diront d’autres en conjecturant sur leur mystĂšre. «Ils Ă©taient sept, et leur chien le huitiĂšme», affirmeront d’autres encore. Dis-leur : «Mon Seigneur est le mieux InformĂ© de leur nombre, mais il n’en est que peu qui le savent.» Ne pousse pas trop loin la discussion Ă  leur sujet et ne prends l’avis de personne Ă  cet Ă©gard. [23] Ne dis jamais Ă  propos d’une chose : «Certes, je ferai cela demain», [24] sans ajouter : «Si Dieu le veut !» Invoque Ton Seigneur, s’il t’arrive d’oublier, et dis : «Plaise Ă  mon Seigneur de me guider vers le chemin de la rectitude !» [25] Or, ils demeurĂšrent dans leur caverne trois cents ans, auxquels s’en ajoutĂšrent neuf. [26] Dis : «Dieu est le mieux InformĂ© du temps qu’ils y ont passĂ©, car Il dĂ©tient le mystĂšre des Cieux et de la Terre. Et nul n’entend ni ne voit mieux que Lui ! Les hommes n’ont point d’autre protecteur que Lui, car Il n’associe personne Ă  Son autoritĂ©.» [27] RĂ©cite ce qui t’a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© du Livre de ton Seigneur, dont nul ne saurait altĂ©rer les paroles et en dehors de qui tu ne saurais trouver de refuge. [28] Fais preuve de patience en compagnie de ceux qui invoquent leur Seigneur, matin et soir, recherchant Sa satisfaction ! Ne les quitte pas pour courir aprĂšs les plaisirs de ce monde ! N’obĂ©is pas Ă  celui dont Nous avons rendu le cƓur inattentif Ă  Notre rappel, qui suit ses passions et se complaĂźt dans ses excĂšs ! [29] Dis : «La VĂ©ritĂ© Ă©mane de votre Seigneur. Croira qui voudra et niera qui voudra !» Nous avons prĂ©parĂ© pour les injustes un Feu dont les flammes les cerneront de toutes parts. S’ils demandent Ă  boire, on leur servira un liquide bouillant, semblable Ă  un mĂ©tal en fusion qui leur brĂ»lera le visage. Quel dĂ©testable breuvage et quel lugubre sĂ©jour ! [30] Ceux qui auront cru et qui auront accompli des Ɠuvres pies sauront que Nous ne laissons jamais perdre la rĂ©compense de celui qui fait le bien. [31] À ceux-lĂ  sont rĂ©servĂ©s les jardins d’Éden, oĂč coulent des ruisseaux et oĂč ils seront parĂ©s de bracelets d’or, vĂȘtus d’habits verts de soie et de brocard, et accoudĂ©s sur des divans. Quelle belle rĂ©compense et quel magnifique sĂ©jour ! [32] Propose-leur la parabole de deux hommes. À l’un d’eux Nous avons donnĂ© deux jardins plantĂ©s de vignes que Nous avons entourĂ©s de palmiers et sĂ©parĂ©s par des champs ensemencĂ©s. [33] Les deux jardins produisaient de bonnes rĂ©coltes, sans la moindre dĂ©faillance, d’autant plus que Nous avions fait surgir un ruisseau entre eux. [34] Il rĂ©colta donc ses fruits et dit, au cours d’une conversation Ă  son compagnon : «Je suis plus riche que toi et plus puissant aussi grĂące Ă  mon clan.» [35] Il entra dans son jardin et se fit tort Ă  lui-mĂȘme en disant : «Je ne pense pas que ce jardin puisse jamais dĂ©pĂ©rir ; [36] et je ne crois pas que l’Heure du Jugement dernier puisse sonner un jour. Et si, ma foi, je dois retourner Ă  mon Seigneur, j’aurai certainement un sort bien meilleur !» [37] Son compagnon qui conversait avec lui rĂ©pliqua : «Aurais-tu reniĂ© Celui qui t’a crĂ©Ă© de poussiĂšre, puis de sperme et qui, ensuite, t’a donnĂ© ta forme humaine? [38] Pour moi, c’est Dieu qui est mon Seigneur auquel je n’associe personne. [39] Que n’as-tu dit en entrant dans ton jardin : “Telle est la volontĂ© de Dieu ! Il n’y a de puissance qu’en Dieu !” Et si tu vois que je suis moins pourvu que toi en biens et en enfants, [40] il se peut que mon Seigneur me donne quelque chose de meilleur que ton jardin et qu’Il envoie sur ce dernier une calamitĂ© du ciel, qui le rĂ©duise en terrain stĂ©rile ; [41] ou que l’eau qui l’arrose tarisse sans que tu puisses jamais la retrouver.» [42] Or, sa rĂ©colte fut dĂ©truite et il ne lui restait plus qu’à se tordre les mains de regret, en pensant Ă  toutes les dĂ©penses qu’il avait effectuĂ©es et en se lamentant sur ses treilles complĂštement ravagĂ©es. «PlĂ»t Ă  Dieu, gĂ©missait-il, que je n’eusse jamais donnĂ© d’associĂ©s Ă  mon Seigneur !» [43] Et il ne trouva aucun parti pour le secourir contre Dieu, pas plus qu’il ne put se secourir lui-mĂȘme, [44] car, en pareil cas, la souveraine protection n’appartient qu’à Dieu qui est la VĂ©ritĂ© suprĂȘme, et qui accorde la meilleure rĂ©compense et assure la fin la plus heureuse. [45] Propose-leur encore la parabole de la vie en ce bas monde. Elle est semblable Ă  cette eau que Nous faisons descendre du ciel, et dont les plantes s’imprĂšgnent un instant pour se transformer ensuite en chaume Ă  la merci des vents, car la puissance de Dieu n’a point de limite. [46] Richesses et enfants ne sont que la parure de la vie de ce monde, tandis que les bonnes Ɠuvres qui perdurent ont auprĂšs de ton Seigneur une meilleure rĂ©compense et suscitent dans le cƓur des fidĂšles une belle espĂ©rance. [47] Le jour oĂč Nous mettrons les montagnes en mouvement et oĂč la terre sera tout aplanie, Nous rassemblerons les hommes sans en omettre aucun. [48] Et ils seront prĂ©sentĂ©s en rangs devant ton Seigneur qui leur dira : «Vous voilĂ  revenus Ă  Nous tels que Nous vous avons crĂ©Ă©s pour la premiĂšre fois ! Pourtant vous prĂ©tendiez que jamais ce rendez-vous n’aurait lieu !» [49] Et quand le registre sera dĂ©posĂ©, tu verras alors les coupables saisis de frayeur par son libellĂ©. «Malheur Ă  nous !, s’écrieront-ils. Qu’a donc ce registre Ă  n’omettre ni pĂ©chĂ© vĂ©niel ni pĂ©chĂ© capital sans les porter Ă  notre compte?» Et c’est ainsi qu’ils se retrouveront en prĂ©sence de toutes leurs Ɠuvres, car ton Seigneur ne fait jamais de tort Ă  personne. [50] Rappelle-toi lorsque Nous avons dit aux anges : «Prosternez-vous devant Adam !» Ils se sont tous prosternĂ©s Ă  l’exception de Satan, qui Ă©tait du nombre des djinns et qui refusa d’obĂ©ir Ă  l’ordre de son Seigneur. Allez-vous le prendre, ainsi que sa descendance, pour maĂźtre en dehors de Moi, alors qu’ils sont vos ennemis mortels? Quel dĂ©testable Ă©change pour les pervers ! [51] Je ne les ai pas pris pour tĂ©moins lors de la crĂ©ation des Cieux et de la Terre ni lors de leur propre crĂ©ation, car Je n’ai jamais fait appel au concours des corrupteurs ! [52] Un jour, Dieu dira aux infidĂšles : «Appelez Ă  votre secours ceux que vous prĂ©tendiez ĂȘtre Mes associĂ©s !» Et ils les invoqueront, mais ils ne recevront d’eux aucune rĂ©ponse, car entre les uns et les autres Nous aurons ouvert un abĂźme. [53] Et en voyant le Feu, les nĂ©gateurs auront la certitude qu’ils y seront prĂ©cipitĂ©s sans trouver aucun moyen d’y Ă©chapper. [54] Nous avons proposĂ© dans ce Coran toutes sortes d’exemples Ă  l’intention des hommes, mais la controverse reste leur passion dominante. [55] Qu’est-ce donc qui les empĂȘche de croire, alors que la bonne voie leur est tracĂ©e, et de demander pardon Ă  leur Seigneur? Attendent-ils de subir le sort de leurs aĂźnĂ©s ou que le chĂątiment vienne les frapper de plein fouet? [56] Nous n’envoyons les prophĂštes que pour annoncer la bonne nouvelle et avertir, pendant que les nĂ©gateurs s’emploient Ă  combattre la VĂ©ritĂ© avec de faux arguments et Ă  tourner en dĂ©rision Nos signes et Nos avertissements. [57] Qui est plus injuste que celui qui tourne le dos aux signes de son Seigneur, quand ils lui sont rappelĂ©s, et qui va mĂȘme jusqu’à oublier ses propres pĂ©chĂ©s? Nous avons placĂ© des voiles Ă©pais sur leurs cƓurs pour les empĂȘcher de comprendre, et Nous les avons rendus durs d’oreille, si bien que tu auras beau les appeler Ă  la bonne voie, jamais ils ne sauront se guider. [58] Et si ton Seigneur, l’Indulgent, le ClĂ©ment, voulait les punir selon leurs Ɠuvres, Il hĂąterait certainement leur chĂątiment. Mais un rendez-vous, pour cela, leur a Ă©tĂ© fixĂ© et ils ne trouveront aucun moyen pour s’y soustraire. [59] Rappelle-toi ces citĂ©s que Nous avons anĂ©anties en raison de leurs iniquitĂ©s, aprĂšs avoir fixĂ© le moment de leur destruction ! [60] Rappelle-toi quand MoĂŻse dit Ă  son valet : «Je ne cesserai de marcher que lorsque j’aurai atteint le confluent des deux mers, dussĂ©-je y mettre des annĂ©es !» [61] Mais lorsqu’ils eurent atteint le confluent, ils oubliĂšrent leur poisson qui retrouva librement son chemin vers la mer. [62] Et lorsqu’ils eurent dĂ©passĂ© cet endroit, MoĂŻse dit Ă  son valet : «Apporte-nous notre repas, cette Ă©tape nous a durement Ă©prouvĂ©s.» [63] – «Te souviens-tu, lui dit le valet, lorsque nous nous sommes abritĂ©s prĂšs du rocher? Eh bien, c’est lĂ  oĂč je n’ai plus prĂȘtĂ© attention au poisson, et c’est certainement le dĂ©mon qui m’a empĂȘchĂ© de m’en rappeler. C’est alors que le poisson a repris miraculeusement son chemin vers la mer !» [64] – «Eh bien ! C’est justement ce que nous cherchions !», repartit MoĂŻse. Et ils retournĂšrent sur leurs pas. [65] Ils rencontrĂšrent un de Nos serviteurs qui avait Ă©tĂ© touchĂ© par Notre grĂące et Ă  qui Nous avions enseignĂ© une science Ă©manant de Notre part. [66] MoĂŻse lui dit : «Puis-je te suivre pour que tu m’enseignes un peu de la sagesse Ă  laquelle tu as Ă©tĂ© initiĂ©?» [67] – «Tu n’aurais jamais assez de patience, rĂ©pondit l’inconnu, pour rester en ma compagnie, [68] car comment pourrais-tu assister, sans manifester ta curiositĂ©, Ă  des choses dont tu ne saisiras pas le sens?» [69] MoĂŻse lui rĂ©pondit : «Tu trouveras, s’il plaĂźt Ă  Dieu, en moi un homme toujours patient, et je ne te dĂ©sobĂ©irai point.» [70] – «Eh bien, dit le personnage, si tu me suis, ne m’interroge sur rien ! Attends que je t’en parle le premier !» [71] Ils partirent donc ensemble et montĂšrent Ă  bord d’un navire, sur le flanc duquel l’inconnu s’empressa de pratiquer une brĂšche. «Pourquoi, s’écria MoĂŻse, y as-tu pratiquĂ© cette brĂšche? Est-ce pour en noyer les passagers? En vĂ©ritĂ©, c’est un acte abominable que tu viens de commettre !» [72] – «Ne t’avais-je pas dit, rĂ©torqua l’inconnu, que tu n’aurais jamais assez de patience pour rester avec moi?» [73] – «Ne me blĂąme pas trop, reprit MoĂŻse, pour mon oubli et ne me soumets pas Ă  une trop dure Ă©preuve !» [74] Puis ils reprirent ensemble leur route et firent la rencontre d’un jeune homme que l’inconnu ne tarda pas Ă  mettre Ă  mort. «Quoi?, s’indigna MoĂŻse. N’as-tu pas tuĂ© lĂ  un ĂȘtre innocent qui, lui, n’a tuĂ© personne? Ne viens-tu pas de commettre une chose affreuse?» [75] – «Ne t’avais-je pas averti, dit l’étranger, que tu n’aurais pas assez de patience pour supporter ma compagnie?» [76] – «Si je te questionne encore sur quoi que ce soit, dit MoĂŻse, tu auras le droit de me priver de ta compagnie. Tu n’as Ă©tĂ©, en vĂ©ritĂ©, que trop patient avec moi !» [77] Puis ils se remirent en route et, arrivĂ©s prĂšs d’une citĂ©, ils demandĂšrent l’hospitalitĂ© aux habitants qui la leur refusĂšrent. AprĂšs quoi, ils aperçurent un mur qui menaçait de s’écrouler. L’inconnu s’empressa alors de le redresser. «Tu pourrais, lui dit MoĂŻse, si tu le voulais, rĂ©clamer un salaire pour ce travail?» [78] – «VoilĂ  le moment venu de notre sĂ©paration, repartit l’étrange personnage. Je vais cependant t’éclairer sur la signification des choses que tu as Ă©tĂ© impatient de savoir. [79] Pour ce qui est de la barque, elle appartenait Ă  de pauvres gens qui travaillaient en mer. J’ai voulu lui donner l’apparence d’ĂȘtre dĂ©fectueuse, parce que derriĂšre eux il y avait un roi qui s’emparait de toute embarcation et l’usurpait. [80] Quant au jeune homme, il avait pour pĂšre et mĂšre deux bons croyants. Nous eĂ»mes peur qu’il ne les entraĂźnĂąt dans sa rĂ©bellion et son impiĂ©tĂ©, [81] et nous voulĂ»mes que leur Seigneur leur donnĂąt Ă  sa place un fils plus vertueux et plus affectueux. [82] Pour ce qui est du mur, il appartenait Ă  deux orphelins de la ville, et il recelait Ă  sa base un trĂ©sor qui leur revenait. Comme leur pĂšre Ă©tait un homme vertueux, le Seigneur, dans Sa bontĂ©, a voulu qu’ils ne pussent le dĂ©terrer qu’à leur majoritĂ©. Je n’ai donc rien fait de mon propre chef. VoilĂ  toute l’explication que tu n’as pas eu la patience d’attendre !» [83] À ceux qui t’interrogent au sujet de DhĂ»-l-Qarnayn, rĂ©ponds : «Je vais vous en narrer quelques faits mĂ©morables qui mĂ©ritent d’ĂȘtre rappelĂ©s.» [84] Nous avons consolidĂ© sa puissance sur Terre et Nous l’avons favorisĂ© dans tous ses projets. [85] Et aussitĂŽt il entreprit une premiĂšre expĂ©dition qui dura [86] jusqu’à ce qu’il eĂ»t atteint le point le plus extrĂȘme de l’Occident. LĂ , il vit que le soleil se couchait sur une source bouillante aux bords de laquelle vivait une peuplade. Nous lui dĂźmes : «Ô DhĂ»-l-Qarnayn ! Libre Ă  toi de les chĂątier ou de les traiter avec bienveillance !» [87] – «Celui qui est injuste, dit-il, nous le chĂątierons. AprĂšs quoi, il sera ramenĂ© Ă  son Seigneur qui lui infligera un chĂątiment des plus sĂ©vĂšres. [88] Quant Ă  celui qui croit et pratique le bien, une trĂšs belle rĂ©compense lui est rĂ©servĂ©e et nous ne lui donnerons que des ordres faciles Ă  exĂ©cuter.» [89] Puis il suivit une autre voie, [90] jusqu’à ce qu’il eĂ»t atteint le point le plus extrĂȘme de l’Orient. LĂ , il vit que le soleil se levait sur une peuplade Ă  laquelle Nous n’avions donnĂ© aucun abri pour s’en protĂ©ger. [91] Et il en fut ainsi. Nous embrassions de Notre science tous les moyens dont il disposait. [92] Puis il suivit un autre itinĂ©raire, [93] jusqu’à ce qu’il eĂ»t atteint une gorge formĂ©e par deux chaĂźnes de montagnes, en deçà de laquelle il dĂ©couvrit une peuplade qui comprenait Ă  peine le langage humain. [94] Cette peuplade lui dit : «Ô DhĂ»-l-Qarnayn ! Les YĂąjĂ»j et les MĂąjĂ»j dĂ©vastent notre territoire. Acceptes-tu, contre tribut, de construire une digue entre eux et nous?» [95] – «La puissance que Dieu m’a confĂ©rĂ©e est bien meilleure que ce que vous me proposez, dit-il. Aidez-moi de toutes vos forces et je construirai un remblai entre eux et vous. [96] Apportez-moi des blocs de fer.» Puis, quand il en eut comblĂ© l’espace compris entre les deux monts, il ajouta : «Soufflez !» Et quand le mĂ©tal fut fondu, il ordonna : «Versez maintenant, par-dessus, de l’airain en fusion.» [97] Depuis lors, les YĂąjĂ»j et les MĂąjĂ»j ne purent plus ni escalader l’obstacle ni le transpercer. [98] «Cet obstacle, dit-il, est une misĂ©ricorde Ă©manant de mon Seigneur. Mais, quand Dieu accomplira Sa promesse, Il le rĂ©duira en poussiĂšre, car la promesse de Dieu est infaillible.» [99] Ce jour-lĂ , Nous laisserons les hommes dĂ©ferler les uns sur les autres. Puis la Trompette sonnera et ils seront tous rassemblĂ©s. [100] Et ce jour-lĂ , la GĂ©henne, dans toute son horreur, sera prĂ©sentĂ©e aux nĂ©gateurs, [101] dont les yeux demeuraient voilĂ©s pour ne pas voir Mes signes et dont les oreilles refusaient d’entendre Mes avertissements. [102] Les incrĂ©dules s’imaginent-ils donc pouvoir prendre Mes serviteurs pour maĂźtres en dehors de Moi? Nous rĂ©servons aux incrĂ©dules la GĂ©henne pour sĂ©jour. [103] Dis : «Voulez-vous que nous vous fassions connaĂźtre ceux dont les Ɠuvres sont les plus vouĂ©es Ă  l’échec ; [104] ceux dont les efforts, dans cette vie, s’en vont en pure perte, et qui croient cependant bien agir?» [105] Ce sont ceux qui nient les signes de leur Seigneur ainsi que leur comparution devant Lui. Les Ɠuvres de ces gens-lĂ  n’auront aucune valeur et ne pĂšseront pas lourd dans la vie future. [106] Et c’est l’Enfer qui sera leur rĂ©tribution, pour avoir rejetĂ© la foi et tournĂ© en dĂ©rision Mes signes et Mes prophĂštes ; [107] tandis que ceux qui croient et font des Ɠuvres pies auront, pour sĂ©jour, les jardins du Paradis, [108] oĂč ils demeureront Ă©ternellement, sans jamais dĂ©sirer aucun changement. [109] Dis : «Si la mer se changeait en encre pour transcrire les paroles de mon Seigneur, la mer serait assurĂ©ment tarie avant que ne soient Ă©puisĂ©es les paroles divines, dussions-nous y ajouter une quantitĂ© d’encre Ă©gale Ă  la premiĂšre.» [110] Dis : «Je ne suis qu’un ĂȘtre humain comme vous. Il m’a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© que votre Dieu est un Dieu Unique. Que celui qui espĂšre donc rencontrer son Seigneur accomplisse de bonnes actions et Lui voue son adoration sans jamais Lui associer personne !»
Posted on: Fri, 05 Jul 2013 21:27:25 +0000

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