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SPECIALISTES Les Echos- Depuis un peu plus de deux ans que le Mali se trouve à la Une de l’actualité, il y a une espèce qui foisonne dans les médias français comme de mauvais champignons après la pluie : ce sont les pseudos spécialistes du Mali et du Sahel. A longueur de journée, ils se relayent dans des medias bienveillants pour livrer leurs analyses qu’ils professent comme des paroles d’évangile. Et pourtant, à y regarder de plus près, ces spécialistes d’un nouveau genre, sans faire insulte à leur connaissance, ressemblent plus à des troubadours faiseurs d’opinion, masquant mal le rôle de propagandistes que beaucoup d’entre eux jouent. La majorité de ces spécialistes ont à peine effectuée deux ou trois voyages au Sahel et pensent avoir cerné mieux les réalités de cette zone complexe plus que ceux qui y vivent. En réalité, derrière ces hommes et femmes, se cache une nébuleuse « Touarégophile » soutenue et entretenue par certains éléments des services secrets français, notamment la DGSE. L’article de Vincent Hugueux, dans l’EXPRESS du 14 novembre dernier en dit d’ailleurs long sur cette collusion scandaleuse qui n’est en fait qu’un secret de polichinelle. Nous aurons l’occasion de revenir sur ce qui a été fait du temps de Nicolas Sarkozy, seulement il faut reconnaitre que si ce dernier est parti, certaines pratiques semblent avoir la vie dure. Certains de ces spécialistes auto-proclamés et qui agissent avec la complicité de certains médias français (publics ou prives), sont régulièrement « alimentés » en éléments de langages par des agents de la DGSE et le lobby pro-MNLA base à Paris. Comme un système de vase-communiquant, les uns et les autres se relayent contribuant à conditionner une opinion publique à qui on sert une sorte de pensée unique sans, il faut le reconnaitre, que le Mali ne cherche à y apporter une contradiction officielle ou officieuse. Dire que ces spécialistes oublient de souligner, comme soudainement pris par une amnésie sélective, les agissements répréhensibles de ceux qu’ils présentent comme les victimes des exactions maliennes. Ils oublient ainsi de signaler par exemple que Baye Ag Bakabo, le suspect numéro 1 dans le double meurtre des journalistes de RFI, est un élément du MNLA originel, issue de la tribu Imghad. Il a collaboré avec AQMI comme sous-traitant, preuve qu’il n’y a pas d’imperméabilité entre nombre d’éléments de ce groupe armé et AQMI. Ironie du sort : après la « libération » de Kidal, ce criminel est rentré dans la ville avec le drapeau du MNLA flottant sur son véhicule au vu et au su des forces françaises. Pire, il a été présenté par un responsable du MNLA aux Forces Serval comme étant un bon indicateur pouvant les aider à traquer les djihadistes et avec qui il a un temps travaillé. Lorsque le vieux Attaher Ag Intalah, l’amenokal de Kidal, demande qu’on rende le gouvernorat et la station locale de l’ORTM, et que des femmes et des jeunes manipulés refusent d’obtempérer, avant de saccager une partie des locaux, on entend personne dire que l’amenokal ne pèse plus, puisque son appel n’a pas été entendu. Mais ils mettent tous laccent sur la parole respectée du MNLA, oubliant que la France a eu à offrir des armes à certains combattants. Ils en arrivent à oublier aussi qu’à sa création, en août 1992, que la région de Kidal, sur demande insistante des responsables de l’ex-rébellion, a été dirigée, pendant 14 ans, par un gouverneur Touareg, en la personne de Eghlèze Ag Foni. Ce dernier sera remplacé par un autre Touareg durant 5 ans comme gouverneur, en la personne d’Alhamdou Ag Ilyène. Que dire des prêts consentis aux ex-combattants des précédentes rebellions dans le cadre de leur réinsertion socio-économique ? A peine 20% de taux de remboursement. Exit Ahmed Mohamed Ag Hamani, qui aura été le premier Premier Ministre Touareg du Mali. Face à ces incendiaires se faisant passer pour des spécialistes du Sahel et du Nord de notre pays, il est temps que le gouvernement puisse organiser la riposte. Que le Mali aussi puisse avoir « ses » propres spécialistes qui iront croiser le fer avec ceux du camp d’en face. Pourquoi pas, en utilisant les mêmes méthodes. En tout cas, certains y perdront non pas seulement de leur plumage, mais beaucoup plus que cela… Maliden (Le Faucon)
Posted on: Tue, 19 Nov 2013 16:54:49 +0000

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