San Diégo, le dernier bastion des croisés En l’an 387 de - TopicsExpress



          

San Diégo, le dernier bastion des croisés En l’an 387 de l’Hégire (996), al-Hajib al-Mansour décida d’attaquer la dernière ville d’importance et la plus dangereuse des Chrétiens à l’extrême nord-est en Galice. Nul ne réussit à conquérir cette ville excepté Tariq Ibn Ziyad et Moussa Ibn Noussayr bien longtemps auparavant. Cette ville du nom de San Diego (santiyaqib) resta trois-cent ans aux mains des Chrétiens qui la capturèrent peu de temps après sa chute aux mains des Musulmans. San Diego était une ville considérée comme sainte chez les Chrétiens. La troisième ville sainte après Jérusalem (al-qouds) et Rome (roma). Et pour compliquer les choses, c’est qu’entre Cordoue et San Diego, il avait dix fleuves à traverser, un grand nombre de rivières et des régions montagneuses très élevées. Et c’est pour la difficulté de l’entreprise que les Musulmans tardèrent à reconquérir la ville. Al-Hajib al-Mansour savait qu’il ne pourrait pas y parvenir avant un long moment, qu’une difficile route l’attendait et que l’ennemi serait informé bien avant son arrivée. Mais cela ne l’empêcha pas d’ordonner les préparatifs. Al-Mansour fut sans aucun conteste un génie militaire. Il fit donc préparer deux armées : l’une terrestre et l’autre navale. L’armée terrestre à partir de la ville de Salem (salim) et l’armée navale à partir du Fort d’Abi Danis (hisn abi danis), qui se trouvait à l’embouchure ouest d’un fleuve se jetant dans l’Océan Atlantique. Il fit charger sur les navires tout la logistique de guerre nécessaire pour un long siège et la nourriture afin d’alléger le déplacement de l’armée terrestre aussi qu’un corps spécial d’ingénieurs. L’armée quitta Salem le 24 Joumadah Thani de l’année 387 de l’Hégire (4 juillet 997) et fut rejointe par l’armée de Cordoue commandée par al-Hajib al-Mansour en personne. Il conquit les forteresses de Qouryah, Ralissyah encore aux mains des Chrétiens et arriva au fleuve de Duera (douira). La question qui se posait était comment faire traverser toute l’armée ce large fleuve car il n’y avait pas de pont à cette époque en ces lieux. Al-Hajib al-Mansour ordonna à sa flotte d’emprunter la voie fluviale et de remonter le fleuve jusqu’à sa position. Les navires se mirent en travers du fleuve créant un pont mobile et ainsi l’armée traversa. Puis les navires retournèrent en mer, empruntèrent le prochain estuaire et remontèrent le fleuve pour permettre à l’armée de traverser à nouveau jusqu’à ce que l’armée parvienne à destination. Avez-vous déjà entendu parler de telles manœuvres ? Al-Mansour fut le premier à avoir utilisé des navires comme pont mobile pour traverser les fleuves. Puis Al-Mansour entra en Galice (jiliqiyah) et conquit la forteresse de Porto. Puis traversant rivières et fleuves les uns après les autres, tantôt avec l’aide des navires et tantôt avec l’aide du corps d’ingénieurs, il arriva à la forteresse de Pilayo (sakhrat bilay). Al-Mansour mit le siège sur la forteresse et la conquit de force. Puis l’armée se mit en mouvement, traversa les montagnes et les rivières, et nul fort ni forteresse ne put l’arrêter avant d’arriver le 02 Sha’ban (aout 997) à San Diego (santiyaqib) la capitale de Galice et la ville plus importante des Chrétiens. Bien sur les informations de son arrivée le précédèrent mais nul ne l’attendait en un temps si court. Les Chrétiens escomptaient au moins une année pour qu’il parvienne jusqu’à eux, le temps de construire des ponts pour traverser les fleuves et les rivières, mais à peu près deux mois suffirent à al-Mansour pour arriver à destination. Lorsqu’ils apprirent la nouvelle de l’arrivée d’al-Mansour, ils abandonnèrent la ville et s’enfuirent. Il ne resta pas un seul individu dans la ville, ni même le roi, tous s’en allèrent laissant toutes leurs affaires derrières eux. Et ainsi al-Mansour prit San Diego, la capitale de Galice, sans combattre. Il réunit un énorme butin tel qu’il n’a jamais été ramassé de précèdent dans toute l’histoire de l’Andalousie. Puis il demanda à être emmené au caveau. Et savez-vous ce qu’est le caveau ? Les Chrétiens affirmaient qu’un des apôtres (hawariyyin) de Jésus fils de Marie (‘issa ibn mariam, paix sur lui et sur sa mère) après avoir quitté la Palestine et prêché l’Unicité de Dieu arriva en Andalousie à San Diego ou il mourut et fut enterré. Et du fait de la présence de la dépouille de cet apôtre à San Diego, la ville acquit sa sainteté. Mais cela reste à vérifier. Al-Mansour fut donc conduit à la prétendue tombe ou il trouva un très vieil homme près de celle-ci. Al-Mansour lui demanda : - « Que fais-tu donc ici ? » L’homme répondit : - « Je tiens compagnie au mort ». Al-Mansour s’étonna de la réponse de cet homme. Al-Hajib al-Mansour ordonna la destruction de la manufacture militaire de la ville et la destruction de tous les navires du port. Il emporta avec lui tout ce qu’il pouvait et en partant, il ordonna la protection des églises, des lieux saints et du tombeau et promulgua l’interdiction d’y toucher. Quant à ceux qui aujourd’hui nous donne des leçons de civilité, lorsqu’ils reconquirent l’Andalousie commirent les pires crimes et rasèrent toute trace de l’incroyable civilisation musulmane comme ils le firent aussi pour d’autres civilisations ! Mais leur crime ne s’arrêta pas en Andalousie. Tous les pays colonisés subirent la loi du feu et du fer et cela jusqu’à nos jours, ou on l’a vu maintes et maintes fois dans les médias, ils n’ont nul respect ni pour les vies humaines et ni pour les mosquées et encore moins pour la Parole sacrée de Dieu qu’est le Qur’an et dans leurs pays les animaux sont plus respectés que les Musulmans. Al-Mansour ordonna alors le retour de ses forces car cette ville était non seulement trop loin mais totalement isolée du reste du territoire et les Musulmans ne pouvaient pas s’y établir sans être menacé de manière permanente. C’est pour cela qu’il laissa les habitations intactes pour permettre à ses habitants de revenir. Son but n’était que de détruire les arsenaux et les navires de guerre qui posaient une menace. La nouvelle de la prise la ville par al-Mansour parvint jusqu’à Constantinople et Rome. Et le poète dit sur al-Hajib al-Mansour : « Son ouvrage te rapporteras ses nouvelles, Jusqu’à ce qu’il te semble le voir de tes yeux. Par Allah ! Jamais plus ne viendras un tel homme. Certainement, nul front ne pourra porter un semblable ».
Posted on: Thu, 28 Nov 2013 03:38:50 +0000

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