Sans l’opposition la nouvelle assemblée est caduque : pourquoi - TopicsExpress



          

Sans l’opposition la nouvelle assemblée est caduque : pourquoi le balais diplomatique chez les leaders ? Jeudi, 28 Novembre 2013 01:59 inShare Share L’opposition a les clés et les verrous de la nouvelle assemblée nationale. Elle peut en bloquer le fonctionnement. Sans l’opposition l’assemblée est caduque. D’ailleurs, c’est pour inciter l’opposition à siéger que le président Alpha Condé, en fin politicien, a dépêché chez ses opposants une armée (anesthésiante) de diplomates. Un intense balais diplomatique a, en effet, eu lieu hier mardi chez les « grands leaders » devant l’éternel. Le but de ces rencontres est tout simple : convaincre l’opposition qu’elle accepte que ses députés usent leurs pantalons sur les bancs de l’hémicycle. La manœuvre est très rodée, car sans la participation de l’opposition le mécanisme de fonctionnement de la nouvelle assemblée est grippé. Malgré les fanfaronnades des membres de la mouvance présidentielle, sans la caution morale et même politique de l’opposition la machine législative ne peut pas démarrer. En effet, la loi stipule que le règlement intérieur de la nouvelle assemblée doit être adopté à la majorité de 2/3. Alors sortons les calculettes pour faire un peu de mathématiques. L’assemblée compte 114 députés. La base de calcule se repose sur ce chiffre. Il faut trouver combien vaut 2/3 de 114. Ce qui se pose ainsi en mathématique : [(114x2)/3] = 76. Il faut ainsi 76 députés pour adopter le règlement intérieur. Le RPG arc-en-ciel ne dispose que de 53 députés et peut compter sur 7 ralliements de députés des petites formations politiques. Au total, la mouvance présidentielle totaliserait au mieux entre 60 et 62 députés. Il lui manquera entre 14 et 16 parlementaires pour atteindre la majorité de 2/3. Ce qui est quasi impossible, à moins que de députés de l’opposition, notamment de l’UFDG et de l’UFR, ne fassent défection pour rejoindre la mouvance. L’enjeu est vital, car sans l’adoption du règlement intérieur, qui défini ses modalités de fonctionnement, l’assemblée ne peut pas fonctionner. C’est dire que sans la complicité de l’opposition, rien n’est possible. C’est pour cette raison que la mouvance ménage l’opposition depuis quelques jours. Les déclarations fracassantes sont prohibées. Il faut caresser et câliner la bête. Fait rare et inédit, le gouvernement promet, pour calmer l’opposition, l’ouverture d’une enquête après le décès de deux jeunes à la suite de la journée ville morte du lundi 25 novembre. Aussi, de la sobriété, de l’humilité et même de la compassion se lisent dans les déclarations des responsables de la mouvance suite à ces tueries barbares. Par le passé, à chaque fois que les forces de l’ordre tuent les petits gens innocents, tous les caciques et autres ténors de la mouvance se mettaient à chanter en chœur pour incriminer l’irresponsabilité de l’opposition. Curieusement cette fois la musique et la chanson sont trop mélodieuses du coté de la mouvance, alors que la vie et la l’âme de ces deux jeunes (pardon de le dire ainsi) ne valent pas mieux que ceux de la centaine de jeunes déjà tombée sous les balles des forces de l’ordre, qui tirent sur injonction directe du président de la République, le professeur Alpha Condé. Mais il faut admettre que du côté de la mouvance il y a du travail de fond et des stratèges qui réfléchissent par le cerveau et non par les foules et les masses. C’est ainsi une lourde responsabilité qui pèse sur l’opposition. Siéger ou pas ? C’est le dilemme. Dans l’état actuel des faits l’opposition doit refuser de sieger pour ne pas être complice d’une dictature qui martyrise ces citoyens dans la plus grande impunité. Elle doit refuser de siéger ne serait ce que pour contraindre le pouvoir à un véritable dialogue et à des vraies concessions. L’opposition doit exiger et obtenir lors de ce dialogue : A- La fin véritable de l’impunité pour que les criminels qui tuent sans état d’âme soient traduits devant la justice et condamnés (sans état d’âme) B- L’indemnisation de toutes les familles de victimes. Cette compensation doit être substantielle, pérenne dans le temps et conséquente, car il n’y a jamais un prix pour une âme C- La définition d’un vrai statut de l’opposition et de la mouvance afin d’établir nettement l’appartenant de la centaine des formations politiques du pays. Cette appartenance doit être certifiée par une déclaration d’affiliation de chaque parti auprès du futur Conseil Constitutionnel. Dans la même lancée, il faudrait définir et établir une charte de l’opposition et de la mouvance que chaque parti doit signer en fonction et dès don affiliation D- La reforme de la CENI. Il ne s’agira pas cette fois de se contenter d’une petite douche. Il faudra prendre une grande douche à la Bétadine pour bien désinfecter et aseptiser l’institution. Il faudrait en l’occurrence revoir la composition en supprimant, par exemple, les représentants de l’Etat, de la société civile et des avocats. Ces trois entités sont fortement politisées et ne sont que de renforts cagoulés de la mouvance présidentielle. Dans la nouvelle reforme, il faudrait aussi faire en sorte que les partis politiques puissent avoir la possibilité de destituer et de remplacer tout membre de la CENI qui ne respecterait pas la ligne et les consignes de sa famille politique d’ORIGINE. Cela pourra empêcher la transhumance à l’intérieur de l’instruction. Nous avons encore en souvenir le cas du représentant de la GECI qui a rejoint la mouvance dès sa prestation de serment. La GECI avait entamé des démarches auprès de la Cour suprême pour le remplacer mais c’était impossible. Dans l’état actuel des textes, les membres de la CENI cessent, dès leur prestation de serment, d’être des représentants des partis pour être les représentants de la nation. E- Le départ de Way Mark et le recrutement, sur des bases légales, d’un nouvel opérateur technique. F- La remise à plat du fichier électoral et la mise en route d’une nouvelle révision sur la base du fichier de la Sagem de 2010 qui a permis entre autre l’élection du candidat Alpha Condé à la présidence de la République G- La mise en place d’un Conseil Constitutionnel (CC) et la définition des modalités, des critères de nomination et la durée du mandat de ses membres. On pourrait s’inspirer de la France où les membres du CC sont nommés par le président de la République, les présidents de l’assemblée nationale et du sénat. Il faudra adapter ces nominations aux spécificités guinéennes H- Et tant d’autre reformes. C’est à ces conditions et à ce prix que l’opposition peut espérer gagner l’élection présidentielle de 2015. Pour l’ensemble de ces points de revendication l’opposition doit mettre en place des commissions techniques de travail pour coucher noir sur blanc ses propositions. Il faut arriver à la table du dialogue avec des vraies propositions consignées dans un beau et charmant document. Sans ce travail de fond, l’opposition se retrouvera à signer un accord de type juillet 2013, qui enterra définitivement ses chances et ses ambitions. C’est ce que craignent beaucoup de militants, vu l’amateurisme et la naïveté politique des leaders actuels de l’opposition. La Rédaction de guinee58. inShare Share Commentaires 0 #1 Yakhouba Bangoura 28-11-2013 06:33 Les audites dabord. Un predateur deconomie nationale na pas sa place a lAssemblee. Quest ce quils attendent pour saisir lONU, ou la cour martial americaine? ils sont ridicules ces anciens premiers ministres. Citer Rafraîchir la liste des commentaires Ajouter un Commentaire JComments
Posted on: Thu, 28 Nov 2013 07:30:36 +0000

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