Schématiquement, la ville importe des ressources pour ses consommations et exporte en grande partie les pollutions qu’elle génère. Ces pollutions peuvent être liées au cycle de vie des produits consommés par les habitants (exploitation des matières premières, fabrication, transport, élimination), comme aux rejets issus des activités urbaines. Dans les deux cas, les impacts sont majoritairement subis par d’autres territoires. L’enjeu de développement durable pour un espace urbain est donc à la fois de limiter ces déséquilibres territoriaux et de proposer un cadre de vie sain et harmonieux, respectueux de l’environnement et créateur de lien social. Les fonctionnalités de la nature peuvent y contribuer. Différents cadres règlementaires offrent des leviers d’action pour maintenir ou créer des espaces naturels en milieu urbain, parmi lesquels les SCoT et les PLU. Mais pour que cette nature puisse offrir un maximum de fonctionnalités, elle doit aussi bénéficier d’une gestion adaptée. Les collectivités et les citoyens doivent ainsi opérer un véritable changement de pratiques : réduction de pesticides, davantage de « naturalité » dans les espaces verts et les jardins pour laisser les écosystèmes se mettre en place et s’autoréguler, choix des plantes en fonction des conditions locales de milieu… Pour accompagner ce changement de pratiques, la sensibilisation et les actions pédagogiques concourent à améliorer les connaissances sur cette nature de proximité et rendre chacun plus responsable de son environnement immédiat. La nature en ville n’apporte pas de réponse à l’ensemble des enjeux du développement durable en milieu urbain (mobilité, consommations d’énergie…). Néanmoins, sa gestion durable est une condition indispensable pour une transition vers une ville plus durable.
Posted on: Tue, 29 Oct 2013 11:45:41 +0000
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