Steve Facia, 1,95m, est l’un des animateurs de l’espace - TopicsExpress



          

Steve Facia, 1,95m, est l’un des animateurs de l’espace médiatique béninois, qu’on ne présente plus. Directeur de Média Production, présentateur et producteur de Week-end matin, Steve Facia, c’est une vie exaltante, entrecoupée de bourdes de jeunesse, brusquement coupée en deux, et ensuite reconstruite progressivement avec des succès et des regrets. Une histoire que l’homme raconte aisément dans ce numéro. Steve Babatoundé Facia, c’est son nom à l’état civil. Ses amis d’enfance l’appellent Sèssè ou Séwou. Il est né d’une famille modeste, d’un père administrateur du travail et d’une mère assistante sociale. Bientôt la cinquantaine, Steve Facia a encore la chance de bénéficier de la chaleur parentale puisqu’ils sont tous deux encore en vie (pratiquement septuagénaires). Avant denier d’une famille de 4 enfants, Steve Facia vient après l’aînée Carole et le cadet Regis. Comme tout Béninois d’origine modeste, il n’a pas fait de cours privés. Il a fréquenté l’école publique d’Akpakpa et ensuite le Collège d’enseignement général (Ceg) d’Akpakpa-centre et de Dantokpa où il a obtenu le Baccalauréat. Le rêve de ses parents, était qu’il devienne un avocat. Mais après deux années en Faculté de droit, il avait estimé que ce n’était pas sa voie. Il a dû abandonner le choix des parents en 1991, pour une aventure qu’ils avaient dans le temps du mal à comprendre. Ils ne s’en revenaient pas, mais Steve sera animateur. Steve, une adolescence carrément illogique Demander à la famille Facia lequel de ses enfants était le plus capricieux ? Sans réfléchir, elle vous dira Steve. Sa mère pourtant très rigoureuse (une dame de fer telle qu’il la qualifie), a donné à ses enfants une bonne éducation. Mais ce qui paraît curieux, c’est que des 4 enfants, un lui a vraiment causé toutes les misères du monde sans qu’elle n’ait réussi à le contenir. Steve n’était pas qu’un enfant capricieux, il était tel qu’il le dit une « énigme ». Il était un genre d’enfant qu’aucun parent ne rêvait d’avoir. Ces bourdes ont démarré par les crises d’adolescence. A 14 ans déjà, Steve fumait. A 16 ans, il a pris du galon. Il prenait du chanvre indien, découchait, était dans le show biz, la musique, bref de 14 ans à 21 ans, l’homme a nagé dans la débauche. « J’ai causé toutes les misères à ma famille. J’avais le rasta sur la tête, on amenait déjà les filles à la maison, je fumais, je prenais du chanvre indien, vraiment les parents ont beaucoup souffert », reconnaît t-il. Ce qui a empiré les choses, c’est son succès dans l’animation avec sa première apparition à la Télévision nationale dans l’émission « Stars music », démarrée le 6 juin 1991. Un background fourni Steve Facia a fait du chemin dans l’animation. Avant Stars music, il était déjà très connu dans le monde du show biz. Disc Joker dans plusieurs boites de nuit déjà à 18 ans, danseur célèbre, choriste, il faisait d’ailleurs partie de ceux qui ont amené le Break Dance (la dance de Michaël Jackson) au Bénin. Il était le premier correspondant de Rfi au Bénin avec Gilles Obringé. Mais sa carrière d’animateur a été vraiment façonnée lorsqu’il a été le manager de Nel Oliver avec qui il a fait du Chemin. « Ma formation dans l’animation s’est vraiment affinée avec Nel Oliver. J’ai été son manager, on a travaillé énormément, on a voyagé, j’ai vu ses grands succès. Je me suis dit qu’il faut que je sois animateur », a-t-il déclaré. Il a donc choisit de faire carrière dans l’animation. Il a déposé sa demande à l’Ortb et il a été appelé pour être mis en compétition avec Karl Djimadja et d’autres. « J’ai été pris et j’ai du laisser mes cours à l’université. C’était en 1991. Ma première émission était un succès. Stars music était la première révolution dans notre pays», a-t-il déclaré. Mais l’aventure Stars music va s’arrêter en 1998 après 7 années d’animation non stop. Steve et la déprime La chute du brillant animateur a été sans appel. Après 7 années de vie d’animateur, le jeune Babatoundé, a été viré de l’Ortb. « J’ai eu des démêlés. Je me suis retrouvé dans des scandales dans lesquels je ne devrais pas être professionnellement. On m’a viré de l’Ortb, c’était sous Jean N’Tcha. J’ai été aussi viré de la loterie en 1998. Et c’est là que j’ai commencé une énorme traversée du désert », a-t-il déclaré. Abandonné par tout le monde, le brillant animateur a sombré. « Quand on m’a viré, j’ai sombré dans l’alcool, dans la drogue, dans la cigarette, dans tous les stupéfiants possibles. J’étais un homme fini. Définitivement fini. Plus personne ne pensait que je pouvais encore vivre. J’étais presque mourant. Personne ne pensait même pas que j’allais vivre. C’est là que j’ai fait ma rencontre avec Jésus », a-t-il déclaré. Au fond de l’abime, il a reçu l’appel Alors qu’il n’avait vraiment plus de raison de vivre, Steve a rencontré Jésus par le truchement d’un guide spirituel, le Pasteur Christophe Dèwanou. Celui-ci a été l’artisan même de sa régénérescence progressive à travers la parole de Dieu. A un moment donné, l’animateur s’est reconverti dans la vente de bois. « J’ai fait une reconversion. J’ai vendu du bois. J’allais à Kétou, Manigri, Bassila. Je l’ai fait pendant 5 ans parce que je savais que toute l’aventure était terminée. Je vendais mon bois, j’allais de camions en camions, de titans en titans, je prêchais la parole de Dieu, je lisais beaucoup la Bible. Et en ce temps, j’étais vraiment consacré à Dieu. C’est même dehors-là que je vendais le bois en bas de média production. », a-t-il confié. En 2000, 2001, il a transformé le local qui était un centre de prière en centre de production audiovisuelle. Mais avant, il a reçu l’appel. Il devrait retourner à l’Ortb. « En ces temps, je parlais vraiment avec Dieu. Le seigneur m’a dit ceci : Je vais te rétablir. Tu as ta place là-bas, tu repartiras dans les médias. J’ai entamé la marche spirituelle. Finalement, mon contrat a été signé à nouveau par Fidèle Ayikoué Directeur général de l’Ortb et Julien Akpaki Secrétaire général. Je leur rends hommage parce que ce sont des personnalités qui ont été décisives dans ma carrière et ma vie professionnelle. Je ne les oublierai jamais.», a-t-il déclaré. «Je n’ai jamais fait la prison» En réponse à ce qu’il aurait séjourné en prison pendant ses instants difficiles, l’animateur télé est catégorique. « C’est faux, c’est complètement faux. Je le démens complètement. Je n’ai jamais fait la prison. Les autoritaires pénitentiaires existent. Je n’ai jamais été gardé à vue une heure de temps dans ma vie. Mon casier judiciaire est vierge. Des gens ont raconté énormément de choses sur moi. Je ne cherche même plus à démentir ces choses inutiles », a-t-il fait savoir . «Je n’ai jamais été un pasteur» « Voilà l’une des choses qu’on dit sur moi et qui n’est pas vrai. Je n’ai jamais été pasteur. Je suis un chrétien évangélique. Je me réclame évangélique, je ne suis pas catholique. Je suis chrétien évangélique, né de nouveau », répond vertement l’animateur qui s’en prend à la pagaille, à la méchanceté gratuite dans certaines églises évangéliques. Les meilleures attaques qu’il a eues dans sa vie sont à l’en croire venus des chrétiens. « Ce que j’ai vécu ne s’appelle pas méchanceté, c’est la folie. Les plus grandes attaques que j’ai eues sont venues des chrétiens », a-t-il fait savoir. Le Bénin, un pays de coups L’animateur souriant a perdu sa sérénité quand il parle de son pays. Beaucoup de coups, beaucoup de plaies, le souvenir le révolte. « J’ai eu toutes les opportunités pour travailler ailleurs et gagner des millions de francs, être comme les plus grands animateurs en France et dans le monde, mais j’ai refusé, j’ai dit que je sers mon pays. Mais dans mon pays j’ai eu que des coups et des coups bas. Quelle reconnaissance j’ai eue si ce n’est que celle du public. Dans l’environnement dans lequel je suis, on me tire dessus. Je passe tout mon temps à déjouer les pièges qu’à me concentrer sur le travail. Dans le travail, je ne suis même pas à 20% de mon talent. Tout ce que les gens veulent, c’est que vous chutez. C’est ce que le Bénin m’a donné. Les béninois m’ont donné de l’amour. Mais ceux qui m’ont détruit, ce sont ceux dont ma carrière pouvait dépendre. Il y a des gens qui souhaitent que vous finissiez. Lorsque vous viviez tout cela, on devient zen. A mon âge, on pense à quoi ? On s’assoit, on pense à ses fils, à sa retraite. Mais pour l’instant, je ne pense pas encore à ma retraite parce que j’ai encore du boulot. J’ai beaucoup de challenge. «Rencontre avec Inès : la plus belle chose qui me soit arrivée» Inès à première vue, n’avait vraiment rien de captivant pour l’animateur au top d’hier qu’est Steve. Il l’a avoué. « Rien, franchement rien ne m’avait vraiment intéressé à première vue chez Inès. C’est la seule fois que je suis allé vers une femme alors que rien ne m’obligeait vraiment », a-t-il déclaré. Mais comme la vie de l’homme est une suite logique de contraste, il découvrira le vrai amour avec celle-là même qu’il avait remorqué de façon désintéressé. « Si je me souviens, j’étais allé à Lc2 voir un ami. C’est au retour qu’on m’a proposé de la déposer. On a échangé dans la voiture. C’était dans les années 2000. Le jour où je l’ai déposé où elle allait à la chorale à Père Aupiais, on a échangé dans la voiture et j’ai vu qu’intellectuellement elle avait de la teneur et je lui ai demandé si je pouvais venir le chercher après la répétition et elle a accepté. Je suis venu la chercher le soir et depuis lors je ne l’ai plus quitté. Avec ma femme et mes deux fils je suis comblé », a-t-il déclaré.
Posted on: Sat, 30 Nov 2013 16:17:33 +0000

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