Syrie: Damas s’attend à une frappe occidentale à tout - TopicsExpress



          

Syrie: Damas s’attend à une frappe occidentale à tout moment 31 août 2013 à 12.51 Le pouvoir en Syrie s’attend à une frappe occidentale à tout moment après le départ samedi des experts de l’ONU, Paris et Washington se montrant déterminés à agir contre le régime accusé d’avoir tué des centaines de personnes dans une attaque chimique. Malgré l’opposition des autres grandes puissances -Londres, Moscou, Pékin- à une intervention militaire dans la guerre civile en Syrie, les présidents américain Barack Obama et français François Hollande veulent adresser un «message fort» au régime Assad qu’ils tiennent pour «responsable» de l’attaque du 21 août près de Damas. Le pouvoir syrien, qui a nié tout recours aux armes chimiques et retourné l’accusation contre les rebelles, a rejeté comme «des mensonges» le rapport des renseignements américains sur l’implication de l’armée dans cette attaque qui a fait, selon Washington, 1.429 morts 426 enfants. Après le départ le matin des experts de l’ONU de Damas pour le Liban, une fenêtre d’opportunité pour d’éventuelles frappes s’est ouverte selon les experts, alors que M. Obama doit participer les 4 et 5 septembre au sommet du G20 à Saint-Petersbourg. Un haut responsable des services syriens de sécurité a affirmé à l’AFP s’attendre désormais «à une agression à tout moment» et répété que son pays était «prêt à riposter également à tout moment». «Cette agression (occidentale) non justifiée ne passerait pas sans une riposte», a-t-il ajouté. Les partisans de frappes défendent «une mauvaise cause, qui n’a rien à voir ni avec la morale, ni le droit international». Le président Bachar al-Assad avait lui aussi prévenu jeudi que son armée se défendrait face à toute frappe étrangère et a réaffirmé sa détermination à en finir avec les rebelles, les premiers à l’accuser d’avoir eu recours à des armes prohibées. Durant quatre journées d’enquête, les experts de l’ONU se sont rendus sur les sites de l’offensive et dans des hôpitaux, effectuant de nombreux prélèvements, en particulier sanguins, d’urine et de cheveux sur des victimes. Même si l’analyse des échantillons pourrait prendre des semaines, les experts doivent faire un rapport préliminaire au patron de l’ONU Ban Ki-moon à New York. «Rester à Damas et attendre les coups, c’est terrifiant» Mais les Etats-Unis ont expliqué qu’ils n’attendaient pas grand-chose du rapport onusien en assurant avoir déjà toutes les données en main. M. Obama a même condamné «l’impuissance» du Conseil de sécurité de l’ONU qui n’a pas réussi à parler d’une seule voix depuis le début en mars 2011 du conflit en Syrie, déclenché par la répression d’une contestation pacifique et ayant fait plus de 100.000 morts. «Comme l’a dit maintes fois Ban Ki-moon, l’enquête de l’ONU ne dira pas qui a utilisé ces armes chimiques (...). Ils vont seulement dire si de telles armes ont été utilisées. De par son mandat, la mission de l’ONU ne peut rien nous dire que nous n’ayons pas déjà partagé avec vous ou que nous ne sachions pas», a insisté vendredi le chef de la diplomatie américaine, John Kerry. Même le pouvoir syrien a rejeté par avance tout «rapport partiel» sur la mission onusienne. Ces derniers jours, les Etats-Unis ont renforcé leurs capacités près des côtes syriennes et disposent désormais de cinq destroyers équipés de missiles de croisière capables de mener des attaques ciblées contre des dépôts de munitions ou des infrastructures stratégiques du régime. Les habitants de la capitale syrienne, habitués au bruit des explosions du fait des incessants combats entre rebelles et soldats en banlieue ou dans des quartiers périphériques, redoutent une frappe occidentale. «Rester à Damas et attendre les coups, c’est terrifiant», a affirmé Joséphine, une mère de famille de 50 ans, qui a décidé de partir au Liban voisin avec ses enfants. Pas de soldats au sol Samedi, second jour du weekend à Damas, les rues étaient vides, avec très peu de voitures et de passants, alors que des bombardements résonnaient en banlieue. Les habitants cherchaient à faire des provisions de carburant pour les générateurs électriques. Dans une vidéo diffusée sur internet, l’opposition syrienne a appelé les habitants à prendre des mesures de précaution pour «surmonter les difficultés dans les prochains jours»: faire des provisions de bougies et d’eau potable, se munir de kits de premiers secours... Pas de soldats au sol Après le coup de théâtre jeudi du refus du Parlement britannique d’une intervention militaire, et face à l’impasse à l’ONU, Washington a dit pouvoir compter sur des alliés comme la France, la Ligue arabe et l’Australie. Même s’il a affirmé n’avoir pas encore pris de «décision finale», M. Obama a évoqué une action «limitée» en Syrie, disant ne pas «pouvoir accepter un monde dans lequel des femmes, des enfants et des civils innocents sont gazés». «Quoi qu’il arrive, nous n’envisageons pas une action militaire comprenant des soldats au sol et une longue campagne». Paris et Washington ont souligné ne pas chercher à renverser le régime Assad ni faire pencher l’équilibre des forces du côté des rebelles, mais faire en sorte qu’il n’y ait plus de recours à des armes chimiques. La question d’une action militaire «va au-delà» de la Syrie, mais doit servir d’avertissement à l’Iran, au Hezbollah ou à la Corée du Nord, a aussi expliqué M. Kerry. Dans le camp adverse, la Russie et l’Iran ont mis en garde contre une action armée contre leur allié syrien, et Moscou a envoyé deux nouveaux bateaux de guerre en Méditerranée. Les pays d’Amérique du Sud ont eux aussi condamné «les interventions extérieures» en Syrie. liberation.fr
Posted on: Sat, 31 Aug 2013 10:49:30 +0000

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