Transformer la politique, une aventure humaine Au moment où Cerises se met en repos estival pour recharger ses batteries, notre équipe a envie de se projeter dans la prochaine période. D’ici début septembre, François Hollande et son gouvernement n’auront pas tourné le dos à l’austérité. Le Medef n’aura probablement pas décidé de se dissoudre et, c’est certain, Bernard Tapie n’aura pas ravalé son arrogance. Il n’est vraiment pas sûr que le racisme et les discriminations en général, la haine islamophobe et l’opprobe homophobe en particulier, auront cessé. Marine Le Pen n’aura pas été rangée au rayon des forces xénophobes qui divisent les dominés face au capitalisme. Les gaz de schistes n’auront pas été définitivement remisés dans les cartons-archives des industriels, et le nucléaire n’aura toujours pas fait l’objet d’un grand débat public contradictoire. D’ailleurs, les écologistes n’auront pas nécessairement quitter le gouvernement dans le sillage de Delphine Batho ! On se demande si le mouvement turc aura rebondi, si la révolution égyptienne aura obtenu gain de cause, si Obama et le pouvoir américain auront ravalé leur morgue des derniers jours, suite aux révélations d’Edward Snowden. On doute à ce propos que l’hypocrisie générale autour de la protection des libertés individuelles et de la déraison des États aura été levée. Nous savons enfin que Nelson Mandela sera toujours dans nos coeurs… même si nous ne savons pas s’il sera toujours vivant. En critique mais aussi en construction, il y aura en tous cas tant à faire pour dégonfler le mythe d’une république égalitaire qui n’existe pas et d’une démocratie délégataire qui tourne toujours à l’avantage des puissants. Face au capitalisme en crise qui réduit la démocratie, le combat pour l’égalité et la lutte pour la démocratie sont pour nous indissociables. Ainsi, les exigences de développement des gratuités, de démocratisation et de renforcement des services publics, d’appropriation par la société des choix des entreprises, d’avancées écologiques lient étroitement le social, l’économique, le culturel, la délibération collective et l’épanouissement des personnes. Ce sont là les formes multiples des luttes de classes, qui n’ont pas besoin d’être disciplinées par des partis mais, avec le Front de gauche notamment, de s’entrecroiser et de se féconder. Qu’on appelle cette aventure humaine visée communiste, ou altercommunisme, qu’on la nomme autrement ou qu’on ne lui donne pas de nom, il s’agit de développer des luttes immédiates et durables pour l’émancipation. Chercher à ouvrir de nouvelles possibilités nous semble plus intéressant que de considérer que la politique serait une forme de gestion comptable dans des marges de plus en plus étroites. Bonnes vacances et rendez-vous à la rentrée ! ● Cerises
Posted on: Sun, 07 Jul 2013 16:16:37 +0000
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