Val-de-Marne, jeudi, 24 octobre 2013 LHaÿ-les-Roses Une enquête publique est en cours jusquau 31 octobre en mairie La réouverture de la Bièvre effraie les riverains La réouverture de la Bièvre est-elle une bonne chose? Cest la question qui est en ce moment posée aux habitants de LHaÿ-les-Roses. Une enquête publique est en effet en cours jusquau 31 octobre à la mairie. La rivière, progressivement recouverte de 1870 à 1960 pour des raisons sanitaires, va refaire surface sur 650 m, le long de lavenue Flouquet, comme cest déjà le cas à Fresnes. Les travaux devraient commencer au mois daoût pour se terminer au début du printemps 2016. Une perspective qui inquiète de nombreux riverains. « Je suis contre, martèle Mauricette, une habitante de 80 ans. Il va y avoir des moustiques, ça va devenir un dépotoir à détritus... » Georges, 41 ans, craint lui que leau stagne : « Ça sent déjà mauvais quand il fait chaud. Est-ce que ça ne va pas aggraver la situation? », interroge-t-il. André Dubresson, général de réserve et membre du conseil des sages de la commune est, lui, totalement opposé au projet : « Cela va engendrer des nuisances et en plus lassainissement va coûter excessivement cher. Le contrat de bassin pour la réouverture de la Bièvre 2010-2015 mentionne un montant global de 216 M. On parle aujourdhui de 250 M! Est-ce quen temps de crise cet argent ne pourrait pas servir à autre chose? » 216 M répartis sur plusieurs années Alain Ducros, directeur adjoint de la Direction des services de lenvironnement et de lassainissement du conseil général, précise que les 216 millions sont répartis sur plusieurs années et payés par plusieurs opérateurs. Le montant ne concerne pas seulement la réouverture de la Bièvre, mais aussi la prévention des inondations et dautres dépenses obligatoires pour respecter la réglementation. Il reconnaît cependant que laménagement sur LHaÿ a dû être revu à la hausse (9,5 millions contre 6,4 millions au départ) en raison du mauvais état des sols. Quant aux nuisances : « le problème dodeur ne vient pas forcément de la Bièvre donc ça ne va rien ajouter. Dautre part, le dimensionnement du lit fait quil ny aura pas de stagnation. Dire quil ny aura pas de nuisances est impossible, mais le gain sera au final largement positif », assure-t-il. Lucie et Jasmine, deux adolescentes, sont dailleurs emballées : « Avoir de leau, cest mieux que du béton. Cest plus agréable » Un argument qui ne suffira certainement pas à convaincre les opposants. Le commissaire enquêteur sera présent en mairie ce matin de 8h30 à 12h30 et jeudi prochain de 14 à 18 heures.
Posted on: Thu, 24 Oct 2013 09:30:35 +0000