Victor Santos Rodriguez "posi­tion somme toute - TopicsExpress



          

Victor Santos Rodriguez "posi­tion somme toute pri­vi­lé­giée des Amé­ri­cains aujourd’hui. Explications. Tout d’abord, la pro­lon­ga­tion du conflit leur per­met d’affaiblir à bas coût deux de leurs prin­ci­paux enne­mis dans la région, l’Iran et le Hez­bol­lah, alliés chiites d’un régime syrien alaouite dont les doc­trines reli­gieuses trouvent pré­ci­sé­ment leur ori­gine dans le chiisme7. En effet, la Répu­blique isla­mique d’Iran, dont la Syrie est le seul allié arabe, consacre de nom­breuses res­sources au sou­tien de la contre-révolution menée par le régime de Bachar el-Assad. Encore plus direc­te­ment impli­qué est le Hez­bol­lah qui lutte aux côtés des forces gou­ver­ne­men­tales syriennes. Les coûts sont bien évidem­ment écono­miques, voire humains en ce qui concerne le mou­ve­ment chiite liba­nais, mais pas seule­ment. L’image soi­gneu­se­ment culti­vée par l’Iran et le Hez­bol­lah de prin­ci­paux résis­tants régio­naux à l’impérialisme amé­ri­cain et israé­lien s’en voit égale­ment affec­tée. À tel point que même le Hamas, en la per­sonne d’un de ses chefs de file Kha­led Meshal, a décidé de se dis­tan­cer du Hez­bol­lah, mal­gré leur com­bat his­to­rique com­mun contre l’État hébreu. La popu­la­rité du Hez­bol­lah décline donc dans un monde arabo-musulman qui le per­çoit de plus en plus comme une simple marion­nette de l’Iran, et non plus comme un sym­bole de la résis­tance face à l’agresseur israélien. Par ailleurs, l’image des deux alliés chiites de Damas n’est point la seule à être ter­nie. En blo­quant de façon sys­té­ma­tique toute réso­lu­tion du Conseil de sécu­rité condam­nant le régime san­gui­naire d’Assad, la Chine et la Rus­sie sont du “mau­vais côté de l’Histoire“8 aux yeux d’une grande par­tie de la com­mu­nauté inter­na­tio­nale. À l’inverse, une fois n’est pas cou­tume, les États-Unis peuvent dif­fi­ci­le­ment être accu­sés de l’interventionnisme qui leur est si sou­vent repro­ché dans la région. Enfin, ce sont l’Arabie saou­dite et le Qatar qui portent l’essentiel du far­deau de l’aide appor­tée aux insur­gés syriens, per­met­tant ainsi aux Amé­ri­cains d’économiser de pré­cieuses res­sources finan­cières et mili­taires en temps de crise économique."
Posted on: Mon, 08 Jul 2013 21:29:59 +0000

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