Vider les réserves de Bpost avant de partir ?… En 2012, Bpost - TopicsExpress



          

Vider les réserves de Bpost avant de partir ?… En 2012, Bpost avait encore une réserve de 1 milliard d’euros. Après la réduction de capital et des dividendes extra (418 millions) début 2013, il y avait encore 600 millions d’euros dans la caisse. Le gouvernement a alors décidé qu’il y aura une nouvelle réduction du capital de 145 millions, ainsi que le versement d’un dividende extra de 50 millions d’euros. Au total, un peu plus de 200 millions d’euros seront encore versés, la moitié à l’État, l’autre moitié à CVC[37]. Cela veut dire qu’en plus des 85 millions à rembourser à l’État, il ne resterait que 315 millions d’euros en caisse ! Mais si Bpost augmente sa richesse tous les ans, n’est-ce pas le résultat du travail de 30 000 postiers ? À nos yeux, cette richesse appartient à la collectivité, et pas à une poignée d’hommes fortunés. De Tijd : « CVC a déjà vidé Bpost d’avance : les derniers mois, le groupe de private-equity, avec l’État, a sorti 600 millions d’euros de cash “excédentaire” des caisses de Bpost. Que ce soit clair : le seul qui trouve son intérêt dans cette entrée en bourse est CVC ! » Depuis 2005, CVC aura déboursé 523 millions d’euros pour s’octroyer 50 % moins une action de la poste belge. Il a déjà récolté des dividendes cumulés de 464,3 millions d’euros, plus 182 millions provenant de deux réductions de capital (2012 et 2013), histoire de ne pas laisser trop de cash, difficilement valorisable, avant l’entrée en bourse. Et aujourd’hui, la vente d’une partie de sa part en bourse lui a rapporté 812 millions d’euros (56 millions d’actions vendues à 14,5 euros)[38]. La plus-value pour CVC de son investissement à Bpost s’élève actuellement à 883 millions d’euros bruts. Ce n’est pas tout. CVC conserve encore 17 à 21 % du capital de Bpost, qui continueront à lui rapporter des dividendes, ainsi qu’un futur remboursement de capital. Bel investissement, non ? Combien recevez-vous sur votre carnet d’épargne, vous ? Bpost : jouet de la Bourse Des actions de Bpost sont en vente depuis le 6 juin 2013. L’entreprise annonce distribuer un dividende annuel correspondant à « au moins 85 % de son bénéfice », et avec un rendement annuel de 6 à 8 % pour l’actionnaire. Mais un tel rendement, ce sera au détriment de quoi ? Cette entreprise est bien trop importante pour la laisser se livrer à une politique de casino. Le rendement devra encore être plus élevé qu’il ne l’est maintenant, pour garder l’entreprise à la hauteur des espérances boursières. Résultat : les salaires seront encore plus sous pression, la flexibilité va encore augmenter et le fichier du personnel va encore se réduire. Bpost a des missions importantes de service auprès du public. Ces missions sont incompatibles avec les critères de rentabilité et de concurrence. Pour rétablir un vrai service public de qualité et des conditions de travail décentes, il convient au contraire que l’État reprenne la part de CVC Capital Partners. marx.be/fr/content/pourquoi-la-poste-doit-redevenir-un-vrai-service-public
Posted on: Tue, 15 Oct 2013 18:20:24 +0000

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