(lundi 19 aout. suis en congés ce soir :) suite du chapitre 19) Je suis là encore pour quelque temps, souffla une voix dans le rêve d’Olie. Autre sueur. Celle de l’effroi. Soudain, Olie se retrouva au milieu d’une pièce sombre, au pied d’un lit, entre un homme et une femme qui psalmodiaient des mots incompréhensibles. Elle reconnut Thora et Salia, leurs ravisseurs, ceux qui l’avaient séparée de sa petite sœur. Elle gisait là, sur cette couche. Son ventre était gonflé, son visage avait pâli. Ses yeux restaient clos, son esprit sombrait, Olie le sentait à la faiblesse de ses pensées. Elle voulut approcher, seulement ses jambes refusaient de bouger. Alors, elle tendit les mains vers elle. – Touche-moi et je t’emmènerai comme quand on s’enfonçait dans les creux de l’atok. Prends mes mains, j’en suis capable avec toi ! Tiala ! Araya m’appelle, je vais me réfugier en elle, tu ne peux rien pour moi, à part… – À part quoi ? hurla-t-elle. Dis-moi ! Nihor sursauta et se dressa sur le coude pour observer son amie. Ses yeux roulaient sous les paupières, elle semblait habitée, en proie à… Retiens les monstres, je dois sauver l’enfant. – Mais… Ne me cherche pas, je rejoins bientôt Araya. Tu te souviens ? Je l’ai appelée si souvent. La pensée disparut, les Arzacs aussi, suivis par la pièce. La vision s’effaça. Olie se réfugia au creux de Nihor. – C’est fini ? – Elle est toujours en vie, mais pour combien de temps ? Elle le regarda et il sentit sa tristesse. – Elle ne veut pas que je la rejoigne. Elle sanglota dans ses bras jusqu’à l’aube Zaïa. L’espoir, qui lui avait fait traverser un tunnel, qui l’avait portée à Léña où elle s’était exercée jusqu’à l’épuisement, ce fol espoir laissa enfin place à la résignation. Et à une autre détermination. Il fallait aider Tiala à gagner son combat. Sauver l’enfant.
Posted on: Mon, 19 Aug 2013 09:18:50 +0000