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siawi.org/article5473.html Algérie : Lutte contre la corruption : Bachir Tartag, le général du DRS aux commandes de l’opération « mains propres » samedi 13 avril 2013, par siawi3 Tout sur l’Algérie, jeudi, 11 avril 2013 11:58 Riyad Hamadi Après le combat contre le terrorisme, dans les années 1990, place à la lutte contre la corruption qui gangrène le pays. Depuis quelques semaines, les enquêtes sur la corruption dans les grandes entreprises publiques et les institutions de l’Etat se multiplient et s’accélèrent. Aux commandes : le général-major Bachir Tartag, responsable de la Direction de la sécurité intérieure (DSI) au sein du DRS. C’est sous son autorité que le service de police judiciaire du DRS, chargé des enquêtes sur la corruption, est placé. Le général Tartag a de l’expérience dans la conduite des opérations à haut risque. Il fait partie des artisans de la victoire de l’armée sur les groupes islamistes armés durant les années 1990. Il s’est forgé une réputation de dur lorsqu’il était patron du CTRI à Ben Aknoun (Alger). Hostile à la négociation avec les terroristes, il avait mené la lutte antiterroriste d’une main de fer. En 2004, avec le recul du terrorisme et la dissolution du CTRI, Tartag s’est éclipsé. Il revient fin 2011 et prend la tête de la DSI. En quelques mois, il a réussi à marquer d’importants points à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), notamment en Kabylie, l’un des fiefs de l’organisation terroriste. Ses équipes ont porté des coups durs à Aqmi : de nombreux chefs terroristes ont été tués et d’autres capturés, comme le porte-parole d’Aqmi, Salah Gasmi dit Mohamed Abou Salah, arrêté fin 2012 dans un restaurant à Bouira. L’activité terroriste dans le triangle de la mort, composé de Tizi Ouzou, Boumerdès et Bouira, a nettement baissé. Seule ombre au tableau : l’attaque terroriste contre le site gazier de Tiguentourine, en janvier dernier. Les terroristes ont réussi à traverser la frontière libyenne et à pénétrer dans un site stratégique pour commettre l’une des plus spectaculaires et sanglantes prise d’otages de l’histoire. Des enquêtes sensibles sur la corruption Fort de ces succès, l’homme de confiance du général Toufik se voit confier la lutte contre la corruption. Depuis le début de l’année, il dirige une vaste et complexe enquête anticorruption, déclenchée suite au rebondissement à l’étranger – en Italie et au Canada – du scandale de pots-de-vin qui éclabousse Sonatrach et le ministère de l’Energie. Malgré sa réputation de dur parmi les durs du DRS, le général Tartag impose un code de conduite. Aux enquêteurs qui travaillent sous ses ordres, il a interdit les procédés extra-légaux : pas de perquisition nocturne ni de convocation de suspects sans preuves suffisantes. C’est en partie ce qui explique le faible nombre de suspects placés en garde à vue dans ces affaires. A travers le général Tartag, c’est, en effet, tout le DRS qui joue sa crédibilité dans ces enquêtes sur la corruption, qui ne font pas l’unanimité aussi bien au sommet du pouvoir que parmi la population. Malgré le soutien de son chef, la mission du « bombardier », comme on le surnomme, n’est pas facile, dans un contexte politique trouble et dans un pays gangréné par la corruption. Des responsables militaires et politiques, dans toutes les institutions, y compris le DRS, sont impliqués dans les scandales de corruption. D’autres, qui ont des intérêts économiques, via leurs enfants et leurs proches, font de la résistance et tentent de bloquer les enquêtes. Les pressions sont fortes. Du côté de l’opinion publique, on suit avec méfiance le déroulement des investigations. En attendant des résultats tangibles, comme l’inculpation de hauts responsables, les Algériens vont douter des objectifs réels de cette opération « mains propres ». Parallèlement aux enquêtes, le général Tartag veut réorganiser le travail des services secrets pour mieux lutter contre la corruption. La présence de colonels du DRS dans les ministères et autres organismes publics s’est avérée peu efficace. Tout le monde les connaît et, souvent, ils font l’objet de convoitises ou de pression. A leur place, des agents secrets plus discrets et mieux intégrés dans les institutions seraient recrutés.
Posted on: Fri, 02 Aug 2013 12:09:52 +0000

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