(suite quatrième partie) Il y eut 33.000 évadés de France qui - TopicsExpress



          

(suite quatrième partie) Il y eut 33.000 évadés de France qui tentèrent de gagner les armées De Lattre, Leclerc ou Giraud. Environ, trois mille huit cent soixante furent pris au passage et déportés (soit plus ou moins (10%), trois cent vingt morts pendant des traversées des Pyrénées (soit environ 1%), cent trente morts dans les camps d’internement d’Espagne, mille cinq cents ont été reconduits ou sont revenus en France. Parmi les évadés environ 19.600 sont arrivés en Afrique du Nord, 3.400 sont parvenus en Angleterre, d’autres sont partis vers les Etats-Unis. En 1944 grâce à ces évadés et aux troupes françaises et musulmanes d’Afrique du Nord la première armée française comptait 151.000 hommes dont 16.000 dans le 2ème Division Blindée du général Leclerc. Après m’être évadé d’un train de déportation, destination de Buchenuald, au cours du transfert de Bordeaux avec le Fort du Hâ, je retrouvai des camarades du lycée de Bayonne à Paris, ayant participé dans les rangs des FFI, à lla libération de la capitale. La résistance en Pays Basque présenta trois aspects. Il y eut des résaux de passeurs bénévoles qui acheminaient vers l’Espagne surtout des aviateurs alliés dont les avions avaient étá abbatus sur tout le nor de l’Europe, et des résistants. Avec des risques du brouillard et en Pays Basque intérieur de la neige, les passeurs de frontière fonctionnaient en toute saison. Les patrouilles allemandes étaient évitables, mais la police bien organisée. Il fallait des hommes connaissant non seulement le terrain mais aussi les horaires de passages des patrouilles, qui se faisaient plus serrés à mesure que les services de renseignement de l’amiral Canaris à Madrid indiquaient des quantités grandissantes d’Evadés de France. Ces évadés finissaient tan bien que mal et souvent plus mal que bien, dans les camps d’internement du style Miranda de Ebro, avant d’arriver à Madrid où la Croix-Rouge les prenait en charge. D’autres passeurs non-résistants individuels ou en réseau firent de leur activité un travail lucratif, avec, parfois, des tarifs très élevés et des marchandages et chantage de dernier moment. Lorsque certains passeurs vénaux estimaient le danger trop grand ils abandonnaient leurs clients en pleine montagne. Certains fugitifs furent détroussés et même quelques-uns assasinés. Des jalousies entre passeurs aboutirent probablement à des réglements de comptes. Par ailleurs le Pays Basque n’échappa pas au mal de la délation auprès des Allemands qui dans toute la France, en reçurent plus d’un million. Il est vrai que ces dénonciations également étaient parfois très bien rétribuées. Cependant tous les passeurs –particulièrement les résistants qui pratiquaient le passage en toutes saisons– connurent sur la côte les méfaits du brouillard en Pays Basque intérieur, la neige. Ils durent parfois réfréner l’ardeur guerrière de certains fugitifs armés qui voulaient liquider des postes allemands avant de passer la frontière, compromettant l’organisation des réseaux. Ces passeurs risquèrent leur vie pour des personnes dont ils ne connaissaient pas le nom, mais qui revinrent dans notre pays fréquemment après la guerre. Un hommage leur est dû et ils serait bon qu’un monument au pied des Pyrénées commémorât les passeurs victimes de leur devoir et dont les noms sont connus. Cette journée n’aura pas été vaine si ma proposition débouche, de la part des autorités, sur un acte positif.
Posted on: Sat, 20 Jul 2013 20:46:36 +0000

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