- Qu’est ce que vous manque dans la vie selon vous ? - Je ne sais pas trop, vous savez, on se dit quelque chose me manque, je ne suis pas bien dans ma peau, et pourtant on n’arrive pas à mettre le doigt dessus c’est pour ça que je suis venu vous voir. - Vous devez quand même avoir une idée ? - Je ne sais pas sincèrement ! - Ne vous énervez pas, on va y aller pas à pas. Dites m’en un peu plus sur vous. - Vous avez mon dossier. - Je sais mais je veux l’entendre de votre bouche. - C’est vous l’expert ! j’ai rempli une tonne de paperasse et là j’attends de vous de les interpréter - Est-ce que vous voulez vraiment résoudre vos problèmes ? - Bien sur que je le veux vu ce que j’ai dépensé pour m’asseoir dans ce fauteuil ! - Si vous avez dépensée une telle somme c’est parce que vous avez un tant soit peu confiance en mon jugement. Si c’est le cas, faites ce que je vous dis pour ne pas avoir dépensé en vain vu que votre argent est en train de flamber là et que nous avons encore rien entamé - Très bien ! qu’est ce que vous voulez savoir ? - Présentez vous - Je suis M, j’ai 27 ans je ne travaille pas, je n’ai pas de diplôme, je ne suis pas marié, je n’ai pas d’enfant, je vis encore en famille. - Parlez-moi de votre famille - C’est une famille comme les autres, mes parents sont toujours ensemble j’ai des frères et des sœurs bref c’est ce que je pense essentiel - Vous semblez ne pas vouloir vous étendre sur votre famille pourquoi cela ? - Parce que je pense que le problème ne vient pas vraiment d’eux donc je me dis que ce n’est pas utile de rester de ce coté - Vous pensez que c’est a vous de juger, la plupart des mal êtres ressentis on souvent une racine dans l’enfance, je suis sur que vous le savez - Je ne veux pas parler de mon enfance alors on en parlera pas. De toutes les façons mes problèmes n’ont pas de souche profonde et je le sais. - Pourtant vous n’arrivez pas à l’expliquer donc je suis surpris que vous sachiez d’où sa viens, sinon vous sauriez ce que c’est à moins que vous le sachiez déjà ? - Je commence à perdre patiente - Vous êtes déjà sur les nerfs, avançons nous reviendrons sur votre famille plus tard. Dans tout ce que vous avez citez dans votre présentation qu’est ce que vous gêne ? - Je dirai mon âge déjà, ensuite ce que ca implique à savoir le fait qu’a cet âge tout ce que je n’ai pas ou ne suis pas devrais être là - Je vous vous devez travailler avoir un diplôme un mari des enfants ? - C’est cela - Vous vous sentez malheureuse du fait que ce ne soit pas le cas ? - Je pense que oui, je me sens malheureuse même si je ne le clamerai pas sur tous les toits - Pourquoi est ce que vous le clameriez pas - Parce que je n’aimerais pas les réponses qu’on me balancerait - Et quelles sont ses réponses ? - Vous devez déjà les avoir entendue, les réponses du genre ça va aller, soit forte, Dieu t’aidera ce genre de choses à la con, à quoi ça sert d’en parler si c’est pour avoir encore plus mal - Est-ce que vous vous êtes dis qu’en parler soulagerait ? que vous ne seriez pas seule à avoir ce poids sur la conscience ? - Que j’en parle ou pas c’est du pareil au même je porterai ce poids toute seule ! - On ne va pas s’énerver… Je vois que vous avez un mauvais jugement de vos amis - Je n’ai pas d’amis que des connaissances - Ça c’est un problème, pourquoi est ce que vous pensez que vous n’avez pas d’amis, tout le monde à un ou des amis - Moi je n’en ai pas, je suis seule - Pourquoi ? est ce que ce n’est pas un peu de votre faute aussi, voulez vous vraiment que les gens apprennent à mieux vous connaitre - A une époque je le voulais, aujourd’hui je ne pense pas mais j’ai ma famille. - Nous reviendrons à votre famille plus tard, parlez moi un peu plus des gens qui font parti de votre vie mais qui ne sont pas pour autant vos amis. - Autant que je m’en souvienne, depuis mon enfance, je n’ai pas vraiment eu d’amis, juste des gens qui passent en fonction des périodes scolaires, le primaire, le lycée l’université, la grande école tous des moments qui m’ont exposés à la violence morale ou physique injustifiée des personnes qui auraient pu être mes amis. Grâce à eux aujourd’hui je pense qu’on n’est jamais mieux que quand on est seule, je le pense vraiment. Quand on est seul, on ne peut en vouloir à personne comme personne ne peut nous en vouloir, on en reste aux amabilités ou tout le monde respecte autrui sans plus. - Et bien vous en avez dis beaucoup. Et si vous me parliez de ces sévices ? - Et si je ne vous en parlais pas ? - Voilà le problème, vous refusez d’extérioriser pourtant je suis payé pour écouter. - Je sais pourquoi est ce que je vous paye mais je n’ai pas envie de revenir sur ce passé, c’est tout ! - Il est pourtant l’une des causes de ce que vous ressentez aujourd’hui de ce qui vous manque et je sais que vous partagez mon avis, il va nous falloir beaucoup de temps pour résoudre ces problèmes qui me semblent plus important que ce à quoi je m’attendais. - Vous voulez plus d’argent c’est ça ? - Non, je ne veux pas plus d’argent, je veux vous aider à aller mieux. - Très belle manière de présenter les choses - Si vous vous dévoiliez tout sans faire autant de difficulté, j’aurais moins d’argent mais je pense que vous n’y arrivez pas vraiment. Que diriez-vous de revenir dans deux jours pour une nouvelle séance ? - Je dis que je vais y penser mais que je ne suis pas sure de revenir - Et moi je vous dis a dans deux jours
Posted on: Thu, 28 Nov 2013 16:35:40 +0000
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