25 février 2006 L’élève Joseph Mba en séjour à Jeanne - TopicsExpress



          

25 février 2006 L’élève Joseph Mba en séjour à Jeanne Ebori Lycée Technique National Omar Bongo Ondimba (LTNOB) : L’élève Joseph Mba en séjour à Jeanne Ebori Si toutes les conditions étaient réunies, il aurait dû subir une intervention chirurgicale en début de semaine dernière, pour cause de Hernie. A quelque chose, malheur est bon pourrait-on dire. En effet, l’incarcération du jeune Joseph Mba à la Prison Centrale de Libreville a au moins le mérite de l’avoir tiré de l’anonymat de sa « paisible » vie de lycéen. Cet élève de Terminale F1B, option « Fabrication mécanique » continue à défrayer la chronique dans notre pays, notamment pour ce qui est de sa prétendue mort. Pour la rumeur publique que se plaisent à alimenter les « kongosseurs » de tous bords, ’il serait déjà mort à la suite des sévices qu’il aurait subis. D’autres encore affirment que son corps serait trimbalé à l’intérieur du pays, où l’inhumation a déjà eu lieu. Cela, en l’absence de sa famille, les plus sceptiques d’entre eux affirment même que le reportage réalisé par les chaînes de télévision à ce sujet, n’était qu’un montage éhonté. Sinon, pourquoi n’avoir pas permis à ses parents et à ses amis de le voir ? Pour reprendre les propos acerbes assénés à cette occasion, « même les criminels de ce pays ont droit aux visites en prison, pourquoi pas lui ? Qu’a- t-il commis comme crime au point de ne pas avoir droit aux visites » ? Afin de répondre à ces nombreuses interrogations et pour calmer le climat de suspicion ambiant, qui tournent autour de la revendication/restitution du corps de Joseph Mba, notre reporter a mené, tant bien que mal, une enquête. De celle-ci, il ressort que Joseph Mba est bel et bien en vie et se porte plutôt bien, parce qu’Il a été admis à l’hôpital pour se faire opérer d’une hernie. Selon les explications du médecin chargé de l’exécution de cette intervention chirurgicale, le jeune homme devait être opéré en début de semaine dernière. A cet effet, le transfert de la Prison Centrale à Jeanne Ebori a été promptement réalisé ( ?) grâce au concours du trio constitué par le Professeur Pierre André Kombila, le Ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de la Réinsertion, appuyé par son collègue de l’Intérieur, Monsieur André Mba Obame, avec le soutien du Proviseur du LTNOB, Salomon Cabinda. C’est vrai que jusque là, la population avait du mal à croire en la survie de Mba, des geôles de la Prison Centrale, car toutes ces transactions se sont déroulées sans être médiatisée. La première raison évoquée par les autorités carcérales est toute simple : cet élève était encore mineur. Il vient à peine d’avoir ses 18 ans. La deuxième raison qu’invoquent le Général de la Sécurité Pénitentiaire, Léon Paul Andzé et le Directeur de la Prison Centrale, le Lieutenant Colonel Maudin Boukoundou, c’est le fait que Joseph Mba doit passer son Baccalauréat au terme de cette’année académique. Il était donc important qu’ils le protègent. Le moins qu’il paraisse, c’est que l’arrestation du jeune Mba intéresse toutes les couches sociales de notre société, et particulièrement les hommes politiques. Cependant, on constate que personne n’ose demander les vraies causes et les vraies raisons de cette arrestation. Ce qui est vrai, c’est que quatre jours après la publication officielle des résultats des élections présidentielles, Joseph Mba a été arrêté dans son établissement par les éléments de la Police Judiciaire ainsi que ceux des Renseignements Généraux, au motif qu’il distribuait des tracts à ses camarades. Tracts qui stipulaient que les lycéens et les étudiants devaient paralyser toutes les administrations publiques pour ne pas reconnaître le nouveau septennat du Président Omar Bongo Ondimba. Ce boycott, devant commencer par une série de manifestations à caractère incendiaire. Absent de l’établissement au moment des faits; le Proviseur, Monsieur Salomon Cabinda qui assistait aux obsèques de Madame Sophie Ntoutoume Emane, prendra connaissance des faits plus tardivement. Informé de la situation, il entamera alors toutes les démarches judiciaires pour aboutir à la libération de son élève. Mais le retard pris par les autorités carcérales et les lenteurs administratives ont permis aux éternels détracteurs et vendeurs d’illusions d’alimenter la rumeur, et d’exciter les élèves à entreprendre des marches violentes pour réclamer le corps de leur camarade. Ajoutant à la confusion, l’attitude de la famille et de certains individus qui caressent l’ambition d’être nommés à la tête de ce vaste établissement secondaire, est critiquable. En même temps qu’elle réclame le droit de rendre visite à son fils, en même temps elle fait pression sur le Proviseur pour que ce dernier intervienne financièrement. Et c’est encore de cette même famille dont les manipulateurs et les fossoyeurs de la République se servent pour organiser les casses et les incendies, sans pour autant susciter la moindre réaction de sa part. Serait-elle manipulée, ou bien au contraire, manipulerait-elle l’opinion publique ? Car, entre temps, de nouveaux tracts ont fait leur apparition, au sein du dit lycée. Celui retrouvé dans les salles de classe mercredi passé, demandait aux élèves et aux étudiants d’aller en guerre contre Salomon Cabinda, sa famille et les Renseignements Généraux. Pour le moment, et au vu des derniers éléments recueillis sur le terrain, les enquêteurs ont orienté leurs soupçons sur des responsables du Ministère de l’Education Nationale Pour preuve, deux jours avant le transfert de l’élève de la Prison Centrale à Jeanne Ebori, le Directeur de la prison avait déjà sollicité l’intervention financière de Monsieur Cabinda, à hauteur de 100 000 F CFA pour effectuer l’intervention chirurgicale. Somme que le proviseur, affirme avoir remis aux parents directs du jeune prisonnier, en l’occurrence, un certain Albert qui a signé une décharge. Etant donné que le Ministre d’Etat Pierre André Kombila avait signé une décharge à Jeanne Ebori, on peut légitimement se demander quelle direction a pris l’argent remis par Monsieur Cabinda. Pour calmer le jeu et faire baisser la tension qui prévaut, Cabinda se rend alors à la Prison Centrale accompagné de ses élèves. Cela se passe le 8 janvier dernier. Ils ont ainsi pu vérifier l’état de santé de leur ami. Ce n’est qu’une semaine plus tard, que les élèves du LTNOB, accompagnés des médias, se sont massivement rendus à la Prison Centrale, où ils ont discuté avec leur camarade. Ce jour-là Mba a révélé à la presse qu’il n’avait jamais été torturé. Au contraire disait-il, il était « le chouchou » des responsables de la prison. Comment donc un mort peut-il parler aux vivants ? Au sortir de cette visite, les élèves présents ont sensibilisé ceux qui n’avaient pu effectuer le déplacement à la prison. D’où le calme qui prévaut en ce moment, malgré les agissements extérieurs. Joseph Mba, rejoindra bientôt ses camarades de lycée, aussitôt après sa convalescence. Gérard Dibale
Posted on: Wed, 14 Aug 2013 16:26:35 +0000

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