377. Trois cent soixante-dix-sept. Trois cent - TopicsExpress



          

377. Trois cent soixante-dix-sept. Trois cent soixante-dix-sept jours. Qu’est-ce que cela représente pour vous ? 1 an et 12 jours. Et alors ? Evidemment, pour vous, ça n’a aucune signification. Alors que pour moi… vous n’imaginez même pas ce que cela peut représenter. A mes yeux, ce n’est pas seulement 377 jours comme ça, au pif. C’est 377 jours de cauchemar. De manque. D’absence. C’est le temps qui s’est écoulé, depuis sa mort, depuis la dernière fois ou je lui ai serré la main… C’est le dernier jour où j’ai cru en un probable miracle. Mais non, bien sûr que non. On sait tous que les miracles n’existent pas. Mais l’être humain est têtu, malgré tout il continue de croire, qu’il pourrait y avoir de quelconque miracle. Pour ma part, ça fait 377 jours que j’ai cessée d’y croire. Toutes ces superficies, me dépasse. On naît, on meurt. Voilà comment je vois les choses. Je ne crois plus en rien. On m’a enlevé la personne la plus importante à mes yeux, alors que j’en avais encore besoin. On me l’a enlevé, devant moi, comme ça. J’aurai pu tout casser dans cette chambre d’hôpital ce 8 septembre 2012, je vous jure que je l’aurais fait. Quand ce signal, merdique a commencé à nous annoncer que c’était le début de la fin, je me suis senti tomber, ensuite, tout est devenu flou. Le néant. Les choses ont tellement changé, et très vite. J’ai dû vider, les placards de ses affaires, je me souviendrais toujours la douleur que j’avais d’être assise sur son lit au milieu de tout ce qui lui appartenait… et pourtant, je ne pleurais pas. Non. Je cherchais des réponses à mes questions. Mais encore aujourd’hui elles sont en suspens. Ce jour-là, et les jours suivant sa mort, je restais indemne. Indemne à tout ce qui ce passé autour de moi, je voyais les gens pleurer, mais ne comprenais pas. Pourquoi souffraient-ils autant ? Mais bordel, que ce passaient-ils ? 6 jours plus tard, eu lieu l’enterrement. Mais avant ça… la mise en bière. On m’avait dit « n’y vas pas, tu ne supporteras pas, et cette image, sera celle qui te hantera le reste de ta vie », mais je suis têtu. Je ne pouvais pas les laisser l’enterrer, sans même l’embrasser. Je suis arrivée, il y avait tellement de monde, des gens que je ne connaissais même pas mais qui faisait partie de « ma famille », ils m’embrassaient, ils me prenaient dans mes bras, ils pleuraient tous sans exception. Mais moi, je ne pleurais pas. Je marchais dans ce couloir. Puis je suis arrivée à son cercueil, tout le monde étaient autour, ou du moins « la famille proche », et encore, ils pleuraient. J’ai attendu, que chacun soit passés, pour y aller à mon tour. Le moment est arrivé. Je me suis approché. Je crois, non, je suis sûr, que je ne l’ai jamais vue aussi belle, aussi sereine, belle dans toute sa simplicité. J’ai posé ma main, sur sa joue. Et là…ce fut l’effet d’une électro choque. Dur. DUR COMME DU BETON. MA MERE ETAIT DUR ET GLACEE. Vous imaginez ce que ça peut faire ? Je me suis senti trembler. Mes jambes sont soudainement devenues lourde. Impossible de les bouger. Puis… Je me suis penchée, et je les embrassées. Lorsque mes lèvres ont touchaient sa peau…j’ai pris conscience que je pleurais, je pleurais et pas qu’un peu, ça coulait sans même que je ne le remarque. Et je suis parti. Arrivée à l’église, j’ai eu une envie de meurtre. Pourquoi, étaient-ils tous obligés de me fixer comme ça ?! POURQUOI ? Je les ai tous détestée, un à un. Mais seulement un bref instant. La cérémonie s’est déroulée. Mes larmes avaient cessé depuis l’instant où nous avions quittés les pompes funèbres. Les bonnes sœurs, m’avaient tenu tête, pour que je fasse un discours. Je ne voulais pas, mais je les fais. Je suis montée sur cette estrade, devant tout ce monde, et j’ai lu mon texte, sans même les regardées, une fois fini, j’ai relevé la tête, et ils pleuraient tous. Pas un seul ne pleurait pas ou n’essuyait pas ses larmes. Et moi, j’étais là. Planté devant eux. Ne comprenant rien. L’enterrement c’est fait. Je me suis mise à pleurer quand j’ai vu le cercueil allait dans le trou, je voulais sauter dedans et hurler ARRÊTER ELLE N’EST PAS MORTE VOUS ALLER LA TUE ARRÊTER JE VOUS EN PRIS. Mais mes amis, m’ont retenu. Et c’est là, que le cauchemar à commençait. Ils ont tous changé autour de moi dans ma famille, en faîte ma vie en générale a changée. J’ai compris qu’elle ne reviendrait plus, il y a peu de temps. Du moins façon de parler, car en vrai, je continue d’espérer en secret, qu’un jour je vais me réveiller et la voir. Je me pose tant de question. Je hais tous ceux qui avaient osé me dire qu’elle était guérie. Les médecins… si je pouvais, je les tuerais moi-même pour leurs incapacités. On ne meurt pas à 37 ans comme ça. Ont dit que quand un malheur surgit, la vie fini par nous rendre la monnaie de notre pièce et de nous rendre heureux. Je crois, qu’elle m’a oubliée au passage. Parce-que rien ne s’est amélioré depuis. En faîte, ça a empirée. Je n’ai plus envie de rien. J’ai dernièrement fait une tentative de suicide au mois de juillet. Et ouais. Ai-je honte ? Évidemment. Mais voyez-vous, comment vivre dans un monde, sans celle qu’on aimait plus que tout au monde, dans un monde ou votre père, qui au bout de 5 mois en a déjà marre de vous ? Dans un monde, ou on vous prive de ce qui pourrait vous donner un peu de bonheur ? Dans un monde où vous passaient de « fille entourée » à « éternellement seule »..ma famille.. Elle ne se compte plus que sur les doigts d’une main… et mes amies ? Eux aussi…C’est un cauchemar et j’essaye de vivre avec. Mais je sais que je me consume à petit feu…
Posted on: Mon, 14 Oct 2013 15:19:33 +0000

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