3ème Convention nationale de l’Union fait la Nation : Les 2 ans - TopicsExpress



          

3ème Convention nationale de l’Union fait la Nation : Les 2 ans de refondation analysés vus par Bruno Amoussou A l’ouverture de la 3ème Convention nationale ordinaire de l’Union fait la Nation tenue à Cotonou le week-end dernier, le Président Bruno Amoussou, a peint les maux de la situation socio- politique actuelle avec les mots et l’humour qu’on lui connait. Voici les deux ans de la refondation vus par l’Union fait la Nation et son président Bruno Amoussou. A la clôture de notre deuxième Convention en avril 2012, peu de personnes pariaient sur la survie de l’Union fait la Nation. Les défections de certains membres fondateurs et surtout les circonstances de ces départs visaient à détruire l’espoir de constitution d’une force politique capable de conduire les destinées de notre pays. Heureusement pour notre peuple, il n’en a rien été. La flamme est restée allumée et de jeunes athlètes la promènent toujours dans nos villes et dans nos campagnes. Je veux donc féliciter tous les acteurs de ce grand mouvement de résistance et de relance. Leur courage et leur détermination ont forcé l’admiration de celles et ceux qui nous ont rejoint dans le combat pour la préservation de la dignité de notre peuple et son épanouissement. Cette nouvelle armée de patriotes, sans cesse étendue, fait la fierté de l’Union et, j’en suis certain, de nos invités présents parce qu’elle leur donne des raisons d’espérer. Je peux par conséquent vous assurer, chers invités, que les jours à venir apporteront des réponses réconfortantes à l’encouragement que vous nous apportez par votre présence effective. Nous apprécions tout particulièrement votre courage car il en faut pour venir s’asseoir dans un forum de l’opposition alors que la répression fait rage. Elle s’abat sur tous ceux qui ne prient pas pour le Chef, ceux qui expriment des points de vue différents de ceux du Chef, ceux qui émettent des idées sans indiquer que leur source se trouve dans la tête du Chef, ceux qui prononcent des discours sans citer le nom du Chef, ceux qui adressent des critiques à l’action du Chef, ceux qui ne marchent pas pour soutenir le Chef, ceux qui restent assis en parlant au Chef, ceux qui conduisent des foules au palais de la présidence de la République sans déclamer des chansons à la gloire du Chef et sans esquisser un pas de danse pour distraire le Chef, ceux qui prennent fonction sans organiser des prières de remerciement pour célébrer le Chef miséricordieux. Les opérateurs économiques que l’ont soupçonne d’avoir l’intention de se rapprocher de l’Union fait la Nation reçoivent de violents châtiments fiscaux. Ainsi va notre cher pays. Chers invités, Camarades de l’Union; Vous avez raison de ne pas vous attarder sur ces manifestations temporaires qui disparaitront avec leur géniteur. L’histoire universelle en connait de bien étranges dont heureusement personne ne se souvient aujourd’hui. De vaniteux personnages pensent souvent que la terre tourne autour d’eux, se refusent à ouvrir les yeux pour voir les réalités du monde dans lequel ils vivent et bouchent leurs augustes oreilles chaque fois que leurs semblables parlent. Leurs discours fleuves, que leurs courtisans résignés écoutent dans un recueillement hypocrite, ne s’adressent en réalité qu’à eux-mêmes. C’est donc ailleurs que nous devons rechercher un éclaircit qui puisse nous indiquer là où nous allons. Il nous revient donc la responsabilité d’ouvrir la voie pour que les énergies contenues se déploient et réalisent des prouesses que nul n’imagine en ce moment. L’expérience nous a conduit à la conclusion, qu’isolée, aucune de nos formations politiques n’est en mesure de réaliser cette tâche historique. Nous ne disposons pas des ressources humaines capables de définir une vision qui éclaire nos populations et leur serve de boussole. Nous ne disposons pas non plus de capacités organisationnelles pour mobiliser les forces vives dans les combats qu’appelle la lutte pour la production et contre l’exploitation des couches vulnérables. Certes, nos partis uniques régionaux peuvent concourir à l’expression d’aspirations locales. Leurs actions et leur influence ne sauraient cependant couvrir le champ des combats nationaux et planétaires qui façonnent le destin des peuples. Choisir par conséquent le rassemblement au lieu de l’émiettement tribale, c’est bien sûr laisser la facilité pour embrasser la difficulté. Mais c’est s’engager sur le seul chemin d’avenir. Dans l’immédiat, ce choix peut conduire à de modestes résultats électoraux. Il est plus aisé d’opposer nos populations, d’exalter les sentiments ethniques, de ramener la nomination d’un général dans l’armée ou à la police à une victoire villageoise et clanique, de considérer un poste à la douane comme la part du revenu national affectée aux habitants d’un département. Ce complot contre la République et l’unité nationale est vendu à nos compatriotes sous un emballage scintillant qui les éblouit. Pendant ce même temps, il détruit discrètement le tissus social, introduit la haine dans les familles comme dans le pays, et compromet l’avenir sous les acclamations de ses victimes anesthésiées. Tous les moyens de communication sont mis au service de ce dessein funeste. Dans cette entreprise, la diversion s’est avérée une arme redoutable. Détourner les regards des vraies difficultés de vie permet de distraire les foules et de poursuivre l’œuvre destructrice, dans le silence et l’indifférence. En son temps, l’établissement de la liste électorale permanente informatisée fut utilisé comme un dérivatif. Chacun se souvient des déclarations tapageuses d’une certaine société civile, composée de têtes couronnées et de membres du cadre de concertation religieuse, qui joignait ses voix à celles des ministres pour servir de fumée écran aux manœuvres en cours. Il a fallu le K.O. pour la contraindre à un silence honteux. Mais bien vite, elle reprit ses activités aussitôt que le Chef de l’Etat lança ses invectives contre les partis de l’opposition et les douaniers à cause des critiques qu’ils adressaient au programme de vérification des importations. Accusés de ne point vouloir des réformes salutaires pour l’économie nationale, ces derniers subirent les foudres de douaniers dits patriotes, aujourd’hui enfermés également dans un silence honteux depuis le changement d’intérêts et d’amitié de leur sponsor. L’actualité nous commande de ne pas baisser la garde. Les aboyeurs ont repris leur entrainement dans l’attente de l’assaut médiatique destiné à soutenir une révision opportuniste de la Constitution. J’espère que le Dieu de leurs propres prières va éveiller leur conscience et les contraindre au silence afin de leur éviter les châtiments qu’il réserve à ses fils récidivistes, récalcitrants et indignes. Ce dossier est le nouveau sujet de diversion pour occuper l’espace public et tenter de faire oublier l’incapacité du régime à répondre aux besoins des populations. Celles-ci posent le problème de l’emploi des jeunes, de l’entreprenariat, des concours truqués, des atteintes à l’indépendance de la justice, de la mévente dans les marchés, de la sécurité, de la dégradation des routes et des pistes rurales, des rues impraticables, du manque de médicaments dans les centres de santé, des élèves sous des arbres, des maisons inondées. Que vient faire une révision de la Constitution dans la solution de ces problèmes urgents? A-t-on besoin de réviser la Constitution pour achever les nombreux chantiers ouverts, sans aucune programmation et où l’on a englouti des milliards?: aéroport de Tourou, siège de l’Assemblée nationale, annexe de la Chambre de commerce, route Godomey-Pahou, route Akassato-Bohicon, route Come-Lokossa-Dogbo, nombreux chantiersabandonnés dans les communes. Que vient donc faire une révision de la constitution alors qu’il nous faut: une réforme du code des impôts, le rétablissement d’un climat de confiance avec le secteur privé, le financement des entreprises, le paiement des dettes de l’Etat, la maitrise du secteur coton, la diversification des filières agricoles, la relance de la production alimentaire pour baisser les prix, la solution au commerce de l’essence de contrebande, le renforcement des collectivités locales par l’ouverture d’un crédit d’un milliard pour chaque commune. Que vient faire une révision de la Constitution dans ce qui s’est passé à la CEN-SAD, au Centre international de Conférence, sur le chantier de l’Assemblée nationale, lors de concours de recrutement de personnel pour l’administration des finances, l’achat ténébreux de machines agricoles? Est-ce la Constitution qui autorise la mobilisation de tout un pays pour des règlements de compte personnels ou la spoliation impunie de milliers de compatriotes par ICC ou encore l’invitation des citoyens du nord à venir demander des comptes à ceux du sud? Nous ne connaissons aucun pays qui ait emprunté le tunnel dans lequel on veut nous engloutir. Les autres ne s’intéressent à la Constitution que si ses dispositions deviennent un blocage de l’action. Nous, nous réunissons des experts juristes parce que la Constitution a trop duré, aurait vieilli! Les autres réunissent des experts pour qu’ils identifient les difficultés qui freinent le développement de l’économie et/ou créent des tensions sociales. Nous, nous n’avons besoin d’aucun avis d’experts puisque nous avons un Guide qui nous parle seul tous les soirs à la télévision. Pour justifier ses pensées et ses desseins, ses porte parole se débattent dans des prestations médiatiques qui déchirent chaque jour davantage leur tenues de camouflage. Mis à nu, ils affirment tantôt que la révision de la Constitution est un engagement du candidat lors de son investiture en 2011, tantôt qu’il s’agit du respect d’un accord politique conclu en 2006 pour un mandat terminé et clôturé. De telles contorsions attendent toujours ceux qui n’osent pas avouer les vrais motifs de leurs initiatives.En réalité une conspiration se prépare contre notre peuple. Chers invités, Camarades de l’Union, Il ne nous reste plus qu’à nous armer de courage pour mener une lutte sans merci contre ceux qui rêvent d’entrainer notre pays dans les tourmentes qui agitent et détruisent plusieurs autres sur notre continent. Sans nous laisser enfermer dans la stratégie de diversion, nous devons mener une campagne vigoureuse pour démasquer les faussaires afin que le peuple ne succombe point à leur flot de mensonges. Dans l’état de désagrégation avancée où se trouve notre pays, des pansements locaux ne conduiront à aucune guérison. Seul un diagnostic global et courageux, que poserait un rassemblement des forces sociales, peut identifier les maux et montrer la voie à suivre pour un possible redressement national. J’y prendrai ma part, dans le nouveau positionnement qui sera le mien à l’issu de cette Convention. Ceux à qui nous donnerons l’opportunité d’acquérir de nouvelles expériences à la tête de l’Union sauront se hisser à la hauteur des enjeux afin que notre dignité et notre fierté soient restaurées et que le déclin économique et la désagrégation sociale s’arrêtent. Ils ne manqueront ni de références ni de repères. Nous leur avions ouvert la voie par les conclusions des Journées de l’Union en juillet 2012 consacrées aux réformes politiques. Celles de 2013 leur fourniront des éléments pour une relance économique et sociale. L’idée d’un programme minimum de consensus avait déjà inspiré les rédacteurs des documents de Perspectives à long terme de notre pays en 1999. Si cet exercice a abouti à la formulation d’une vision, celle-ci est demeurée un sujet d’incantation rituelle parce qu’aucune force sociale ne la portait. La tentative de sa popularisation par l’entremise du Conseil économique et social n’a guère comblé le vide originel. Aussi devons-nous prêter une attention soutenue à la démarche de nos amis sénégalais qui ont organisé des assises nationales en Mai 2009 pour explorer tous les compartiments de la vie nationale. Intitulée Charte de gouvernance démocratique, leur document final a servi de ciment entre les forces politiques pour imposer l’alternance au sommet de l’Etat, de boussole pour le nouveau gouvernement et de thermomètre pour l’évaluation politique de son action. Nous devons sortir de la tanière où l’on veut nous enfermer et prendre le grand air vivifiant dont la jeunesse à besoin. Partager nos ambitions avec le peuple ne doit désormais souffrir d’aucune entrave. Dans cette perspective, tous les militants et sympathisants doivent se mobiliser pour la reconquête de nos droits d’accès aux media publics. Ainsi en symbiose avec tous ceux qui veulent d’une autre politique, celle de la dignité, du partage, de la justice et de la prospérité, nous bâtirons un Bénin nouveau. « Pour l’Union fait la Nation, avons-nous dit lors des Journées de l’Union en juillet 2012, la source principale des maux qui empêchent une saine gestion de notre pays et son progrès économique et sociale est l’incapacité des forces politiques nationales à constituer des organisations politiques suffisamment fortes et cohérentes pour donner un contenu réel et concret à notre indépendance, à notre souveraineté et à notre option pour la démocratie. De telles organisations, qui disposeraient d’une base sociale étendue à l’inverse de groupes régionaux, sont seules capables de définir et de mettre en œuvre une politique de développement et de satisfaction des besoins de la majorité des Béninois. Leur absence n’a pas permis de former des leaders politiques aguerris et compétents pouvant conduire des actions cohérentes dans la durée, en phase avec les réalités de notre temps. Le salut est dans la mobilisation au sein d’organisations capables de prendre le pouvoir et de l’exercer au profit de tous. Sans une bonne gouvernance politique, il n’y a pas de création de richesses ; Sans une bonne gouvernance politique, il n’y pas de création d’emplois ; Sans une bonne gouvernance politique, il n’y a pas de développement durable ; Sans une bonne gouvernance politique, il n’y a ni sécurité ni stabilité ; Sans une bonne gouvernance politique, il n’y a pas de paix. L’avenir nous appartient ! « Vive l’Union fait la Nation Vive l’unité nationale Vive la solidarité internationale Vive le Bénin visages-du-benin Toute l’actualité du Bénin et d’ailleurs ! Restez connecté avec nous, restez informé!
Posted on: Wed, 03 Jul 2013 10:11:49 +0000

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