Alitalia : Rome ouvre la porte à un accord avec Air - TopicsExpress



          

Alitalia : Rome ouvre la porte à un accord avec Air France-KLMAlitalia a enregistré en 2012 280 millions d’euros de pertes. - AFP C’est un message d’encouragement très clair qu’a envoyé ce lundi après-midi le gouvernement italien aux administrateurs d’Air France-KLM, qui doivent se réunir à 18 heures pour décider de l’avenir de leur participation dans Alitalia. Interrogé sur la possibilité pour Air France-KLM de porter sa participation de 25 % à 50% , le ministre des transports Maurizio Lupi a déclaré n’avoir « aucune objection ». « Je m’attends à un renforcement du rôle d’Air France », a-t-il ajouté en marge d’une conférence de presse à Milan. Cinq ans après le sauvetage de la compagnie par une « cordée » d’investisseurs de la Péninsule, au nom de la défense de l’« intérêt national », la facture est lourde pour le contribuable italien : « Le rejet initial de l’offre d’Air France-KLM a fini par nous coûter au moins 4,5 milliards d’euros », estime l’économiste Pietro Ichino sur son blog. Et aucune solution alternative à Air France-KLM ne semble se dessiner. « Comme on l’a bien vu, ni Aeroflot ni Etihad Airways ne sont prêts à prendre le relais ». Malgré ses réticences initiales, le PDG d’Air France-KLM, Alexandre de Juniac, semble résolu à prendre le contrôle d’Alitalia, indique-t-on de source proche du dossier. «Les besoins financiers d’Alitalia ne sont pas colossaux et sont à la portée d’Air France-KLM, même si ce n’est pas le meilleur moment», indiquait-on récemment chez Air France. Selon le « Corriere della Sera », à ce stade, il suffirait à Air France-KLM de débourser 150 millions d’euros pour prendre le contrôle de la compagnie, à condition que les banques acceptent de réinjecter 200 millions d’euros dans la compagnie déficitaire (280 millions d’euros de pertes en 2012). L’Italie est le troisième marché européen d’Air France et les synergies avec Alitalia pourraient générer de l’ordre de 50 à 100 millions d’euros de recettes par an pour Air France-KLM. 1,1 milliard d’euros de dette «Le problème, c’est comment redresser Alitalia et à quel prix, sur un marché italien fortement pénétré par les compagnies low cost et par les compagnies du Golfe, auxquelles le gouvernement italien a concédé beaucoup de droits de trafic, explique-t-on chez Air France. On voit bien ce qu’on dû faire les compagnies qui ont racheté d’autres compagnies en Europe». Pour limiter les risques, Air France-KLM serait prêt à participer à la recapitalisation d’Alitalia et à racheter les titres qui ne trouveraient pas preneurs, de manière à s’assurer le contrôle de la compagnie, mais sans dépasser le seuil des 50 %, afin de ne pas avoir à consolider la dette d’Alitalia. La proposition serait assortie de conditions précises en termes de restructuration de dette. Il n’est pas question d’effacer la dette comme en 2008, mais de la rendre plus supportable, estime un proche du dossier. Sur les 1,1 milliard d’euros de dette, les deux tiers sont liés à l’achat des avions et pourraient être renégociés à des conditions plus favorables dans le cadre d’une intégration au sein d’Air France-KLM. Une telle révision impliquera sans doute de revoir les accords conclus en 2008 avec la société AP Fleet de Carlo Toto (ex-fondateur d’Air One), basée en Irlande, aujourd’hui devenue le principal fournisseur d’avions d’Alitalia. Mais le cœur de la négociation portera surtout sur le rééchelonnement des 300 à 400 millions d’euros d’endettement souscrit auprès des banques italiennes. C’est dans cette optique qu’un mandat de conseil a été confié à la banque d’affaires Banca Leonardo. Augmentation des crédits bancaires « Une telle opération implique une augmentation des crédits bancaires et un effort des minoritaires qui vont également devoir faire leur devoir ». Ce qui n’est gagné d’avance, sachant que sur les 150 millions d’euros du prêt convertible approuvé en février, 95 millions d’euros ont été effectivement souscrits jusqu’ici par les actionnaires minoritaires (Immsi, Benetton, Pirelli, Riva, Unipol, Carlo Toto…) «S’ils refusaient, nous nous laisseront diluer, assure-t-on chez Air France, que l’arrivée d’un concurrent sur le dossier ne semble pas inquiéter. Nos accords commerciaux avec Alitalia sont très verrouillés. Si Alitalia était racheté par un tiers inamical à notre égard, ils devraient nous verser des dizaines de millions d’indemnités.»
Posted on: Tue, 24 Sep 2013 06:18:24 +0000

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