Après la mort de plusieurs dizaines de leurs bêtes, les - TopicsExpress



          

Après la mort de plusieurs dizaines de leurs bêtes, les éleveurs des Pyrénées, exaspérés, menacent d’en finir eux-mêmes avec l’ours si l’Etat ne le fait pas à leur place, a prévenu jeudi un de leurs porte-parole. En effet, ils imputent la mort des ovins à des attaques du plantigrade, réintroduit dans la région. Les éleveurs sont extrêmement remontés. « ou l’Etat enlève ces ours […] ou en s’en occupe nous. Je ne sais pas qui accepterait de voir son outil de travail en permanence bousillé », martelle Bruno Besche-Commenge, de l’association anti-ours Addip. Une quarantaine de bêtes dans un ravin C’est la mort de plusieurs dizaines de brebis le week-end dernier sur un pâturage de Salau (Ariège) qui provoque ce nouveau coup de gueule des éleveurs. L’un des leurs a retrouvé les carcasses d’une trentaine, peut-être une quarantaine de ses bêtes dans un ravin. Pour les éleveurs, il ne fait aucun doute que les bêtes affolées par la présence de l’ours ont fui et « déroché ». Cette hécatombe est le point d’orgue d’une série d’attaques les jours précédents dans les parages, disent-ils. « Se débarrasser du plantigrade » Des agents de l’Office national de la chasse sont montés mercredi faire les constatations nécessaires pour dire si l’on avait effectivement affaire à un mauvais coup de l’ours. Ils ont travaillé sous le regard et la pression d’un groupe d’éleveurs excédés. La règle veut, si l’ours ne peut être formellement incriminé mais que sa présence est avérée dans le secteur, que le doute profite à l’éleveur et qu’il soit indemnisé. Mais ce que disent vouloir les éleveurs, c’est qu’on les débarrasse du plantigrade. La défense des pro-ours L’ours ne subsiste plus en France que dans les Pyrénées, où il est menacé d’extinction. Ils étaient au moins 22 côté français ou espagnol en 2012. Depuis 30 ans, la restauration de la population d’ours et les huit réintroductions d’ours slovènes opérées depuis 1996 excitent les passions dans les Pyrénées. Pour les défenseurs de l’ours, que celui-ci soit l’auteur ou non du récent massacre, les premiers responsables sont les éleveurs qui ne protègent pas leurs troupeaux avec des chiens alors que l’Etat leur donne les moyens de le faire. Selon eux, on ne peut imputer à l’ours que 1 % des 25 000 morts de brebis dénombrées chaque été et causées par les chiens errants ou les dérochements. Mais « les pertes sont indemnisées seulement si l’ours peut être mis en cause. D’où peut être l’empressement de monter l’affaire en épingle », disent les associations pro-ours.
Posted on: Thu, 12 Sep 2013 17:10:53 +0000

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