Au début des années 60, avec nos souverainetés négociées, - TopicsExpress



          

Au début des années 60, avec nos souverainetés négociées, les anciennes puissances coloniales européennes pour continuer leur oppression avaient choisis à la place de nos peuples, des dirigeants qu’elles avaient éduqués et formatés dans leurs universités ou dans leurs casernes. Ce fut le temps d’une grande humiliation et déchéance pour les peuples d’Afrique, la France plaça à la tête de certains états des soudards de son armée coloniale des anciens d’Indochine et d’Algérie. Ce fut le temps d’Ubu Roi, des rois nègres, quel africain ne fut il pas submergé de honte dans les années 70 lors du sacre de « l’Empereur Bokassa 1er », ou des pitreries macabres de Idi Amine Dada ou de la mégalomanie de Mobutu. Quel africain ne se souvient il pas avec rage, de l’arrivée du pantin David Dacko à Bangui dans les soutes d’un avion cargo français pour y être installé comme Président de la République? L’avènement de Nelson Mandela le 10 mai 1994, après quatre longues et difficiles années de négociations avec la minorité afrikaner, à la tête de présidence de la République sud-africaine pourrait être marqué d’une pierre blanche comme le début de la renaissance africaine. L’image ubuesque du chef d état africain kleptocrate, ignare, hilare qui faisait les beaux jours de la une des journées télévisés occidentales céda la place à celle resplendissante pleine de dignité de Madiba .Tous les grands de ce monde de la Reine Elisabeth II, le Président Bill Clinton en passant par le Dalai Lama ne rêvaient que d’être filmés ou photographiés à coté de cette nouvelle icône mondiale. Jamais un homme d’état africain n’a été aussi adulé et respecté de par le monde entier. On est loin des propos méprisants que tenait le General De Gaulle à Foccart devant la kyrielle de Chefs d’Etat africains qui venaient se faire photographier et parader devant les perrons de l’Elysée. « Vous savez cela suffit comme cela avec vos nègres. Vous me gagnez à la main, alors on ne voit plus qu’eux: il y a des nègres à l’Elysée, tous les jours, vous me les faites recevoir, vous me les faites inviter à déjeuner. Je suis entouré de nègres, ici. … Et puis tout cela n’a aucune espèce d’intérêt ! Foutez-moi la paix avec vos nègres ; je ne veux plus en voir d’ici deux mois, vous m’entendez ? Plus une audience avant deux mois. Ce n’est pas tellement en raison du temps que, cela me prend, bien que ce soit déjà fort ennuyeux, mais cela fait très mauvais effet à l’extérieur: on ne voit que dès nègres, tous les jours, à l’Elysée. Et puis je vous assure que c’est sans intérêt» En proclamant dans son discours d’investiture cette déclaration « Jamais, plus jamais, ce beau pays ne vivra loppression des uns par les autres, lance-t-il. Lhumanité ne connaîtra pas plus grand accomplissement. Que règne la liberté ! », Nelson Mandela dans un grand élan de magnanimité posa les jalons d’une nouvelle Afrique du Sud avec toutes les races réconciliées. Ses qualités intrinsèques de grandeur morale, de hauteur d’esprit d’homme d’état Nelson Mandela les a acquises non pas dans les universités de Yale de Sorbonne ou de Cambridge mais dans la cour royale de la dynastie des Thembu, ou sa famille régnait depuis des siècles sur la région du Transkei. « Je me souviens avoir écouté les anciens de ma tribu raconter les histoires dautrefois, le bonheur dautrefois et puis les guerres livrées par nos ancêtres pour défendre notre patrie ». L’aristocrate Nelson Mandela n’avait pas besoin des théories de Mao Tse Toung, de Lénine ou d’autres théories occidentales pour exprimer ses qualités de Chef d’Etat et de leader charismatique mais plus tôt de s’inspirer de la philosophie bantou des Khosa et de la pratique sociale de son rang. Ce fut le contraire au niveau du Zimbabwé au destin similaire avec celui de l’Afrique du Sud, le camarade maoïste Robert Mugabé emporté par sa soif de revanche sociale, et de haine détruisît son pays. A l’image, de Nelson Mandela les leaders africains qui ont le plus réussi à mener leurs peuples vers des lendemains meilleurs à l’aube des indépendances furent des chefs naturels issus des anciennes aristocraties terriennes comme Houphouët-Boigny en Cote d’Ivoire, le roi Hassan II au Maroc. Ils avaient en commun l’amour viscéral pour leur pays. Houphouet Boigny n’avait pas besoin de porter une toque de léopard comme Mobutou son leadership était naturel. Le Maroc d’Hassan II n’avait pas la manne pétrolière de l’Algérie , mais le souverain chérifien réussit à faire de son pays un havre de paix et de prospérité. Chez nous au Sénégal, l’histoire retiendra qu’en 1958 que seul le Prince guélewar Valdiodio Ndiaye osa s’adresser directement au Général de Gaulle pour lui demander l’indépendance immédiate pour notre pays quand les deux autres leaders eurent préférer s’exiler temporairement du pays. Lors de son procès le 9 octobre 1963 Nelson Mandela se présenta devant les juges blancs drapé dans un kaross , la cape traditionnelle en peau de léopard des dignitaires Khosa ,il expliquera plus tard « j’ai choisi de revêtir ce costume pour souligner le symbolisme de l’africain noir dans un tribunal exclusivement blanc ».A la même époque au Sénégal , il était interdit de porter une tenue traditionnelle , et était fortement recommandé de bien parler français en roulant les r afin de plaire les franco sénégalais qui nous gouvernaient. Fêtons la fin de vie , et le début de l’immortalité de l’aristocratique Xhosa Nelson Mandela qui proclamait « On peut tout mimposer, mais détruire ma dignité, jamais ! »,
Posted on: Mon, 09 Dec 2013 14:04:03 +0000

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