Au fond, l’amour est un petit oiseau de papier. Au départ, il est tout beau, tout blanc, tout neuf. On le prend dans ses mains puis on l’envoie à tout bout de champs. Il n’atteint jamais sa cible ou presque, un coup de chance comme on appelle ça. On ne le connait pas trop, lui et sa façon d’être fragile. Au bout d’un moment, on remarque des imperfections, on le déplie et on le repli afin de le perfectionner… mais les marques reste. On essaye de les oubliées en les écrasant sous des tonnes de livres à la con. On le lance à nouveau, d’une manière différente, on a gagné un peu d’expérience, où du moins on croit en avoir prit… il vole, atteint une cible. L’encre coule sur ses ailes. La joie de la phrase passé laisse place à la douleur du point final. On déchire ce petit oiseau, on voudrait le réduire en miettes pour le mal qu’il nous a fait… mais finalement on y tient trop et on le recolle. On y lit cette ancienne histoire puis on le repli d’une nouvelle manière. On essaye d’oublier ces mots, ces petits traits de maladresses laisser au hasard, puis on se dit qu’ils font de nous ce que nous sommes. On recommence des milliers de fois. On le lance à s’en décrocher le bras ou on le laisse sur une étagère et on se repose. A la fin, le petit oiseau se pose au pied d’un mur ou d’une cible, tout dépend de chacun. Il a les ailes en ruines. Déchiré, recollé, plié, déplié, taché un nombre incalculable de fois, il nous a fatigué. Alors on s’installe et on le laisse a terre, au pied de sa dernière destination et on attend que le temps passe. Il fini par être oublié, tombant en poussière… mais au fond il nous laisse enfin tranquille, et c’est peut-être mieux ainsi.
Posted on: Thu, 01 Aug 2013 22:12:35 +0000
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