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Augmenter policeDiminuer policeTexte seulement Portraits Sidi Ahmed Amokrane ou l’histoire d’un Djoudi (1560 - 1598) par Mokrane Mokrani ⋅ mardi 22 mai 2012 ⋅ Répondre à cet article Sidi Ahmed fils d’Ahmed El Abess Ben Abderahmane, désigné par le titre de Mokrane (Amokrane, en langue berbère : grand, chef), qui va servir désormais de nom patronymique à ses descendants (les Mokrani), succéda à son frère Abd-el-Aziz(1), vers l’an 1560.Sidi Ahmed Amokrane est, en effet, le grand chef dont parlent les légendes. D’un caractère plein d’humanité et de justice, il s’occupa, avec prudence et habileté, de l’administration de son petit royaume. Dans un moment devenu critique par suite du désastre éprouvé par son frère, il sut se concilier les esprits et raffermir son autorité. En 1559, nous dit Gramaye(2), le chef des Beni-Abbas organisait une armée régulière et appelait chez lui des renégats d’Alger et des chrétiens, qu’il autorisait à vivre suivant leurs moeurs et leur religion. Les populations montagnardes ne lui offrant pas assez de ressources, il voulut se ménager un appui et, au besoin, une retraite dans le Sud, pour mettre ses ennemis dans l’impossibilité de l’atteindre en cas de revers. Il se lança dans cette voie avec autant de succès que d’audace. A la tête d’une armée forte de huit mille hommes d’infanterie et de trois mille chevaux, il parcourut les oasis du Zab, soumit à son autorité Tolga et Biskra, et poussa même jusqu’à Tougourt, où il laissa, avec le titre de cheikh, un de ses fidèles cavaliers des Hachem, nommé El-Hadj-Khichan-el-Merbâï. Un parent de ce dernier, nommé El-Hadj-Amar, avait déjà été investi comme cheikh des oasis de Tolga et de Biskra ; enfin, un autre individu, Abd-el-Kader-ben-Dïa, khalifa de Mokrane dans le Sahara, déploya un grand zèle pour les intérêts de son maître. Mokrane établit de nombreux postes dans lesquels il plaça de fortes garnisons, qui étaient fréquemment changées, pour empêcher les relations trop suivies entre ses soldats kabyles et les habitants du pays qu’il venait de soumettre. Il créa aussi, sur les points culminants de la contrée, une série de postes signaux, qui, à l’aide de fumée pendant le jour et de feux pendant la nuit, transmettaient rapidement à la Qalâa les nouvelles du Sud. Quelques-unes de ces stations télégraphiques, dont on voit, dit-on, encore les ruines, étaient situées : 1° Agueba-es-Senadek, au sommet de la montagne de la Qalâa 2° Tafertast, sur le Drâa-Methnnan 3° Râs-djebel-Guettaf 4° Ras-Djebel-Salatj etc. Le concours d’Abd-el-Kader-ben-Dia ne fit jamais défaut à Mokrane. Tant qu’il vécut, le Sud fut maintenu dans l’obéissance, et fournit de précieux auxiliaires au seigneur de la Qalâa, chaque fois qu’il eut à lutter contre ses voisins. Aussi, les Oulad-Mokrane n’ont jamais exigé d’impôts de ses descendants, en reconnaissance des services qu’il rendit à leur ancêtre. Un chant de cette époque, que les Sahariens fredonnent encore de nos jours, dit, à son sujet : * Abd-el-Kader-ben-Dia * Nous a attaqués et nous a fait la guerre, * Comme on la fait aux autruches ; * il serait toujours notre maître, * Quand bien même nous nous attacherions * Des ailes aux pieds pour lui échapper plus vite. Après avoir soumis le Zab, Mokrane pénétra dans le pays des Oulad-Naïl, et força cette grande tribu à reconnaître son autorité. Les Oulad-Naïl, insaisissables par leur mobilité, s’éloignaient dès que l’armée d’invasion était signalée. Une nuit, les éclaireurs de Mokrane atteignirent un douar immense, dont ils suivaient la piste depuis plusieurs jours. Afin de ne pas donner l’éveil aux fugitifs avant l’arrivée de la masse de la colonne, ces éclaireurs se tinrent éloignés et cachés dans les dunes de sable. L’un d’eux seulement s’approcha, en rampant, pour observer de plus près le nombre et les dispositions des Oulad-Naïl. Dans une tente isolée, une femme broyait du grain, et, en tournant la meule, elle chantait : * Sidi-Ahmed-el-Mokrani, le conquérant, * Laisse dans la vallée la trace de son passage ; * il est monté sur sa jument Guettara, ...!!
Posted on: Fri, 06 Sep 2013 08:10:26 +0000

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