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Aux amis de la Fondation La Traversée À tous mes supporters ! le mardi 3 septembre 2013 Pourquoi je cours ? Voilà ! C’est fait ! Le défi est relevé. Je vous réserve dans les lignes qui suivent quelques détails de ma journée de dimanche dernier et quelques surprises aussi ! 1. Déroulement de la journée. C’était magnifique. Le soleil était au rendez-vous. J’ai découvert le Domaine St-Bernard, à proximité du Mont-Tremblant. Quel coin de pays merveilleux ! Des lacs, des cascades en pleine forêt de pins, tapissée de mousse. De toute beauté ! C’est dans ce contexte de nature que j’ai couru, dans des sentiers de poussière de roche, bien entrenus. 2. Organisation. L’événement À toi Lola en était à sa 7e année. Accueil, organisation, animation impeccables ! jeux pour les enfants ! Au-delà de 700 femmes et leurs filles s’étaient inscrites à la course. Le domaine est vaste ! tous les services sont à proximité donc malgré le nombre de personnes présentes, personne ne se pile sur les pieds. Dans la masse souriante, joyeuse, le hasard veux que l’on croise une infirmière que l’on connaît, une physio qui nous a déjà donné de bons soins, une amie de longue date, la conjointe d’un collègue de travail… On se croirait chez soi, dans une grande fête de famille ! 3. Prendre soin de soi. La société nous presse. La vie est un feu roulant. Lorsque j’étais dans le monde de l’éducation, j’ai vécu tout ce stress et cette pression. J’étais loin de mes propres filles. «Je n’avais pas le temps» ! Je me disais qu’une fois retirée du monde de l’éducation, avec plus de temps en banque, j’en profiterais pour prendre soin de moi, j’en ferais ma priorité. Mais là encore, étonnamment, je vous le dis, on manque de temps. Courir pour moi ? Courir pourquoi ? Chers amis, il aura fallu cette cause «La mise en œuvre d’une maison de soins pour personnes en fin de vie» pour que je me décide enfin. 4. Courir pourquoi ? Un jour je me suis retrouvée seule dans ma maison de Blainville. Mes grandes filles étant parties, j’ai délaissé le sous-sol, trop d’espace pour une seule personne. Puis j’ai entrepris de transformer et moderniser cette aire inutilisée de la maison afin de le rentabiliser. J’étais loin de me douter que mon premier locataire serait nul autre que mon père, duquel j’étais demeurée jusqu’alors passablement distante, malgré ses 80 ans. Certains miracles se produisent, vous savez, sans que rien n’y paraisse. Ils surviennent petit à petit, avec le temps. Côtoyer mon papa au jour le jour, à travers cette maison devenue «intergénérationnelle» m’a sensibilisée aux besoins d’une personne vieillissante tout autant qu’à sa générosité et à la qualité de sa présence. Côtoyer mon papa au jour le jour a eu également un impact sur mes deux filles en nous les rendant plus que jamais présentes. 5. Mes anges. Amis de la Fondation La Traversée tout au long de ces dernières semaines vous avez été mes anges, c’est-à-dire une source de motivation pour que je m’entraîne et que je réalise mon défi. Votre générosité m’a inspirée ! J’étais, je suis toujours convaincue qu’il faut faire plus et mieux pour nos personnes vieillissantes, afin que leur fin de vie soit sereine et digne. Je sais que je ne suis pas seule à y croire, vous y croyez vous aussi, vous en témoignez grâce à votre générosité. Mon père nous a quittés, une nuit de Pâques sans faire de bruit. Quand nous l’avons trouvé au petit matin, couché dans son lit, dans sa position habituelle, on aurait dit qu’il dormait encore, il avait l’air bien. Nous, nous étions heureux. 6. La force de continuer. Dimanche le 1er septembre sans une cause, sans cet objectif de ramasser des fonds pour bâtir une maison de soins palliatifs, pour assurer une meilleure fin de vie aux proches qui nous quittent, je n’aurais pas réalisé mon défi ! J’ai trouvé difficile de m’entraîner quotidiennement, d’arrêter mes activités pour me préparer à la course, de cultiver ma confiance face à ma capacité de réaliser ce but. Il m’est arrivé plus d’une fois de perdre le goût de le faire, de dire à mon compagnon : «non, pas aujourd’hui, je ne peux pas, je n’y arriverai pas.» Mais, dès que je pensais à vous qui me suivez depuis le début de mon projet, je retrouvais la force de continuer. 7. Papa c’est pour toi que je cours. Aujourd’hui, au moment où je vous écris, quelque chose en moi a changé. Une force nouvelle, que j’apprivoise et qui ne me quittera plus. J’ai découvert que quand on n’est plus seuls, quand on est «ensemble» on peut faire une différence. C’est ce qui s’est passé pendant les trois dernières années de vie où j’ai côtoyé mon père : je me suis transformée à son contact, et suis devenue convaincue que j’avais tout autant besoin de sa présence que lui de la mienne. Papa, tu es mon héritage, je suis ta destinée. C’est pour toi que je cours, papa, pour assurer la pérennité des valeurs que tu m’as léguées. Papa, c’est pour le 232 que je cours. L’adresse de cette maison où nous avons grandi ensemble, où tu nous as élevés, mon frère et moi, le 232 où tu as fait de nous qui nous sommes aujourd’hui. Depuis ton départ, j’ai croisé ce chiffre plus d’une fois ! Un chiffre qui me rappelle sans cesse que tu es bien là, quelque part à veiller sur nous. J’ai gagné mon pari ! J’ai réalisé mon rêve de courir 5 km ! Sur les 275 participantes inscrites dans ma catégorie, j’ai franchi la ligne d’arrivée. Rang : 232.
Posted on: Tue, 03 Sep 2013 15:35:43 +0000

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