Biographie de Hassan Al-Bannâ : Hassan al-Banna, Né en 1906 à - TopicsExpress



          

Biographie de Hassan Al-Bannâ : Hassan al-Banna, Né en 1906 à Al-Mahmûdiyyah, petit village situé au Nord du Caire, est le premier fils d’Ahmad ‘Abd ar-Rahman al-Banna, qui y exerce les fonctions de réparateur de montres et d’imam. Ahmad al-Banna lors de son apprentissage avait fait partie de l’association Al-‘urwatu-wuthqa, dirigée par al-Afghani et ‘Abduh. Nourri par les enseignements des réformistes de son époque, il approndit sa vie durant son étude des sciences islamiques. Il enseigne à ses enfants le refus de s’enfermer dans le sectarisme d’école. Hassan al-Banna sera fortement marqué dans son enfance par la personnalité et les enseignements du cheikh aveugle Muhammad Zahran, qui dispense dans son école un enseignement qui, au delà de l’apprentissage traditionnel, lui communique une grande sensibilité à la spiritualité et ouvre sa curiosité intellectuelle. Il suit ensuite le cursus de l’école primaire gouvernementale, au programme encore plus varié et sera à douze ans le Président d’une Association de la bonne conduite, entamant un parcours associatif enraciné dans un travail de proximité. Il préfère ensuite s’inscrire à l’école des instituteurs d’al-Damanhur plutôt qu’à un institut religieux. Il y fait la rencontre des fidèles de la confrérie soufie Al-Ikhwan al-Hasafiyya, prête allégeance au guide, le sheikh ‘Abd el Wahhab al-Hasafi, fils du fondateur, et entre dans la tariqa comme élève et membre actif. Il retiendra l’enseignement du guide : la prédication, ad-da‘wa, doit s’éloigner des sujets de division et de conflit. Cette période est aussi marquée pour lui par les manifestations populaires qui se déroulent de 1919 à 1922 à Damanhur exigeant l’indépendance nationale, auxquelles il participe. Il alterne ainsi moments de spiritualité profonde et solitaire et ceux de l’action. Il fait partie de nombreux cercles intellectuels et se forme dans la réparation des montres et la reliure. Dès l’âge de dix sept ans, le jeune al-Banna a une connaissance approfondie des réalités égyptiennes, notamment concernant la vie dans les campagnes, les différents types d’éducation offerts aux enfants, les divisions d’écoles, le soufisme et ses exigences, l’approche moderne ou traditionnelle des sciences islamqiues, le travail de l’artisanat, les préoccupations politiques… A cela s’ajoute son constant engagement associatif. Influencé par la lecture des grands classiques, et en particulier celle d’Abu Hamid al-Ghazali, il choisit toutefois la voie de l’étude des sciences pour l’action et entre à Dar al-‘ulum, un institut au programme diversifié situé au Caire, considéré comme « moderne » au regard du programme traditionnel d’al-Azhar. Dans la capitale, il prend conscience de l’état de la situation quant à la fidélité aux enseignements islamiques et de l’influence des modes occidentales. La prédication à l’intérieur des mosquées ne semble pas fournir une réponse adaptée à ces problèmes. Il décide alors d’aller parler au gens dans les cafés. Il écrit dans ses Mémoires : « la réussite tenait au fait, d’abord, de bien choisir le sujet sans entrer dans des sujets qui blessent les sensibilités ; ensuite à la façon de présenter les choses, tout à la fois belle et attirante, et enfin, à ne pas faire traîner le propos. » La réussite est totale. A l’âge de dix-huit ans, al-Banna vient d’imaginer un mode de communication avec le peuple qui s’avèrera d’une rare efficacité. Le contexte – la diffusion des idées concernant la séparation de la religion et du politique, la sortie du livre de ‘Ali ‘Abd ar-Razeq , Al-islam wa usul al-ukm, le relâchement des mœurs, la chute du califat ottoman – alimente sa prise de conscience de la nécessité d’une action de grande envergure. Cela suscite en lui, dit-il, « un sentiment d’une telle intensité qu’il se transmettait à mes compagnons d’étude (…)». Il trouve un aliment à ses réflexions dans les enseignements de Rida. Il fonde avec quelques autres la revue al-Fath (L’ouverture) en juin 1926. En 1927 nait l’association Ash-shuban al-muslimin (les jeunes musulmans). Al-Banna, à ce moment de sa vie, a appris que l’enseignement religieux traditionnel ne peut suffire à réaliser la mobilisation, nécessairement populaire à ses yeux, menant à la réforme de l’islam et à la réforme sociale. En 1927, ayant obtenu son diplôme, il est envoyé dans la ville d’Isma‘iliyya comme instituteur. La présence étrangère est très forte. La ville est le siège de l’Agence mondiale pour le canal de Suez et des camps de l’armée anglaise. Il connaît là ce qu’il appellera lui-même une « étrange révélation ». L’occupation militaire mobilise en lui le patriote. Il était devenu désormais clair à ses yeux qu’il fallait conduire conjointement l’éducation du peuple et la libération du pays de l’emprise coloniale. Il rejoint ainsi le propos des réformistes qui l’ont précédé, tous sensibles à l’idée de l’union des peuples et des gouvernements musulmans et qui se concrétisera plus tard par son engagement en Palestine. En 1928, un groupe de six compagnons, touchés par ses enseignements, révoltés par les humiliations vécues, confiants dans les capacités et la clarté de vision d’al-Banna, lui proposent de nouer un pacte qui les lieraient dans l’action et le don total à la prédication. Al-Banna accepte. Ainsi naît l’organisation Les Frères musulmans.
Posted on: Wed, 21 Aug 2013 23:37:54 +0000

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