Bonjour à toutes et à tous, Entre la lettre des évêques, la - TopicsExpress



          

Bonjour à toutes et à tous, Entre la lettre des évêques, la tenue des élections sénatoriales, les marches et meetings contre la mise en place du-dit sénat, le Faso a exprimé sa diversité des points de vue. On peut dire ainsi se construit notre démocratie, même si le scénario de fin reste dans le flou. En reprenant les propos de Luc Marius Ibriga lors d’une conférence tenue à Bobo Dioulasso sur les 10 ans du M.A.E.P, trois scénari sont possibles : Le scenario pessimiste serait celui de l’implosion avec une crise sociétale et ses conséquences incontrôlables, avec le risque du coup d’état militaire. La sortie de crise optimiste serait une véritable prise de conscience de la nécessité d’une refondation de la gouvernance. La solution médiane est celle définie comme celle de la citadelle assiégée et qui se met en place sous nos yeux avec un resserrement autour du chef de l’état et des mesures prises pour désamorcer la crise espérant sauver le régime et non rechercher la refondation sociale. Une illustration de cette citadelle assiégée et du resserrement de l’équipe autour des fidèles du Président Compaoré est à trouver dans les élections consulaires ont eu lieu le 21 juillet 2013 et la proclamation des résultats provisoires faite le mardi 23 juillet 2013. Le taux de participation annoncée est de 79%. Parmi les personnes élus on peut citer à Ouaga, Idrissa Nassa,Gaspard Ouédraogo, Alizèta Ouédraogo ,Apollinaire Compaoré ; à bobo dioulasso El Hadj Djanguinaba Barro, Lassiné Diawara,à l’est SOGLI Pangueba Mohamed. La liste fait apparaitre la quasi-totalité des poids lourds du monde des affaires burkinabé. Comment dans ce foisonnement de personnalités au parcours si différents, il risque de n’avoir que la seule candidature de Alizeta Ouedraogo comme présidente de la chambre de commerce ? Que se passe-t-il dans le monde des affaires du Faso ? Oumarou KANAZOE avait pour lui d’être le patriarche, le conciliateur. Il y a certainement dans ces hommes et ces femmes de valeur, certains qui ont pour la CCIA-BF une ambition qui si elle n’est pas différente de celle de la présidente annoncée pourra avoir au moins des particularités. Mais le monde des affaires est-il tant aux ordres que cela ? La chambre du commerce et d’industrie du Burkina doit-elle être ce cadre sclérosé où la pensée unique est de mise ? Il est vrai que les affaires (comme l’argent) n’aiment pas le bruit. Mais le monde des affaires burkinabé a ses bruits même silencieux. Ce sont les reproches que lui fait le rapport Doing business et qui entrainent un classement en baisse du Burkina entre 2013 et 2013 de 2 places (de 118 à 120): - La difficile exécution des contrats - la faiblesse de la protection des investisseurs - la justice et la difficulté à faire exécuter les décisions de justice - les disparités dans le paiement des impôts - la délicate question du règlement de l’insolvabilité Il y a dans cette candidature unique annoncée, les marques d’une économie qui n’a pas encore mis au cœur de la création de la richesse les questions de la bonne gouvernance, de saine concurrence et de respect de l’équité ; de l’amélioration de la compétitivité nationale sur les marchés sous régionaux et africains ; et de l’innovation. Ou est-ce le poids omniprésent de la famille et du clan présidentielle qui noue les ambitions et bride toute velléité de voix différentes ? Que proposera l’équipe qui sera portée à la présidence de la CCIA-BF ? Les mêmes éléments qui font que l’industrie est en panne au Faso avec une lenteur « suspecte à lutter contre la contrefaçon et la fraude » et l’installation d’unités industrielles créées pour verrouiller la concurrence et la diversité des sources d’approvisionnement ? Un maintien de notre économie en import-export ?un monopole institutionnalisé par des textes de loi qui tue toute initiative non adoubée ? Le développement d’un agro-business qui est entrain de laisser sur le bord de la route de la croissance, la majorité des agriculteurs burkinabé ? Un monde service où foisonnent les succursales des pontes de l’administration et de la politique ? L’impératif de conservation à tout prix du pouvoir empêche des visons à long terme tant dans le domaine de la gouvernance politique que dans la gouvernance économique. Jusqu’à quand et à quel prix la citadelle « Compaoré » pourra-t-elle tenir le siège ? Bonne semaine à toutes et à tous ! J’aime · · Partager · il y a 2 heures ·
Posted on: Mon, 29 Jul 2013 12:49:31 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015