Bouar : Des villages entièrement ravagés par la - TopicsExpress



          

Bouar : Des villages entièrement ravagés par la Séléka ----------------------------------------------------------------- Une dizaine de village ont été entièrement ravagés par les ex-rebelles de la coalition Séléka, dans l’est de la ville de Bouar (ouest de Centrafrique), entre le 16 et le 20 août dernier. On compte une cinquantaine de morts, plus de 4500 maisons incendiés, des milliers de déplacés qui demeurent sans abri et exposés à des multiples maladies. Un constat fait par l’envoyé spécial du RJDH qui a accompagné le Monseigneur Dieudonné Nzpalainga dans ces lieux sinistres. Les villages commençant à Forté jusqu’à Bohong, présentent l’image d’une apocalypse. Ces localités sont situées à environ 60 kilomètres de la ville de Bouar. Des squelettes humains jonchent encore les rues, des maisons incendies, des personnes habitant sous des manguiers pour certains, et dans des écoles – comme à Forté, pour les autres. Les raisons de l’apocalypse D’après l’envoyé spécial du RJDH, tout est parti d’une altercation entre de jeunes de Bohong, constitués en groupe d’autodéfense et les ex rebelles de la coalition Séléka. Ces derniers ont arrêté l’un des chefs des autodéfenses, pour une histoire de règlement de compte et l’ont conduit à leur base. Le détenu a été cruellement torturé. Face à des vaines négociations pacifique afin d’obtenir la libération de leur chef, les jeunes du groupe d’autodéfense étaient obligés de s’organiser, passer à l’assaut, déloger les hommes de la Séléka et libérer leur chef. Les hommes de la Séléka étaient alors chassés du village, qui était sous contrôle de ces jeunes, pendant quelques jours. L’ordre d’incendier Bohong et ses environs se serait venu de Bangui Plusieurs tentatives de la reprise du village par la Séléka ont échoué. C’est ainsi les anciens rebelles dépassés, sont obligés de faire appel à Bangui, qui a dépêché plusieurs dizaines de véhicules à Bohong, pour « faire le travail », d’après un officier de la Séléka. « Nous n’avons pas volontairement incendié les maisons. Nous étions en train de rendre sur le terrain afin de voir ce qui s’est passé », a dit un commandant de la Séléka, de la garnison militaire de la ville de Bouar. Celui-ci ajoute, « ce sont des villageois qui ont ouvert le feu sur nous, depuis les fenêtres de leurs maisons. Ils se sont servis des femmes et des enfants comme boucliers. Nous n’avons pas le choix, c’est pourquoi nous avons répliqué, pour arriver à ce que tout le monde déplore aujourd’hui ». Un bilan catastrophique Le bilan de ces évènements reste encore partiel, vu que la situation sécuritaire reste encore très inquiétante dans la localité. Selon l’ONG Caritas Centrafrique, plus de 4500 maisons ont été incendiés, une cinquantaine de personne tuées, des dizaines de disparus, des milliers de déplacés qui n’ont aucune assistance. Ce bilan risque d’être revu en hausse, car la situation des victimes reste toujours préoccupante. Hippolyte Donossio Bohong Forté Bouar Séléka
Posted on: Sat, 07 Sep 2013 23:42:17 +0000

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