Braquage à la Comorienne l’enquête continue. Lagence de la - TopicsExpress



          

Braquage à la Comorienne l’enquête continue. Lagence de la Société nationale des postes et services financiers (Snpsf) de Moroni-Rp, située en face de la banque centrale, a été victime dun braquage, vendredi 11 octobre aux environs de 13 heures. Lacte a été perpétré au moment où une bonne partie de la population était dans les mosquées pour la Grande prière collective hebdomadaire. Deux hommes ont alors profité de cette baisse de vigilance pour pénétrer dans le bureau de la receveur, Ada Boinaheri Fatima, et seraient partis avec de nombreux billets de banque. A lheure où nous mettions sous presse, le montant du préjudice avoisinerait les 100 millions. La direction générale de la banque postale sest refusée à tout commentaire. «Nous devons réaliser une coupure de gestion avant de pouvoir déterminer la somme manquante. Les braqueurs sont visiblement partis avec une partie des recettes journalières», disait un responsable. «Cest bien normal que la somme soit un peu élevée car nous sommes en période de paiement des fonctionnaires de lEtat», a confié un agent de cette agence. Pour beaucoup, il sagit vraisemblablement dun coup mûrement planifié. En effet, les faits tels que racontés par des agents de la Snpsf décrivent un type de criminalité nouveau aux Comores. Un fonctionnaire de cette banque, qui sest rendu sur les lieux après le braquage, a confié que les braqueurs étaient entrés par la porte arrière de lagence. Ils se seraient, ensuite, probablement cachés dans lenceinte de lagence pendant un moment en attendant que le personnel quitte le service vers 11h. «Les deux hommes masqués ont appelé à deux reprises la receveur qui faisait ses comptabilités dans son bureau. Cette dernière a ouvert la porte et sest faite prise en otage», rapportait cet agent qui dit ne pas comprendre «pourquoi la receveur a accepté douvrir son bureau à des inconnus». Selon la version de la receveur, les cambrioleurs lui auraient fermée la bouche et attachée avec sa chaise. Les braqueurs auraient ramassé tout largent qui se trouvait sur la table et seraient sortis par la porte des guichets automatiques. Cest une guichetière, chargée dassurer la permanence laprès-midi, qui aurait retrouvé la receveur ligotée. Le commandant de la gendarmerie a confié, samedi, que des suspects étaient arrêtés mais leur lien avec laffaire nétait pas encore établi. «Lenquête continue», avait déclaré le lieutenant-colonel Soilih Abdallah Rafick, se gardant de donner des détails. La receveur, des agents de sécurité et dautres fonctionnaires de la banque postale, qui assuraient la permanence, ont été placés en garde à vue depuis vendredi après-midi. «Nous avons prolongé leurs gardes à vue pour les nécessités de lenquête», a indiqué un enquêteur de la gendarmerie, qui a attiré notre attention sur lintérêt de la discrétion des enquêteurs en pareille situation. La gendarmerie assure nécarter aucune hypothèse. Selon certaines sources, les auteurs auraient bénéficié de la complicité dune personne de lagence. «Cela ressemble fort à un coup monté, de lauto-braquage», insiste une source policière. Les prochaines heures devraient éclairer notre lanterne sur ce qui restera dans lhistoire comme le premier braquage en plein jour aux Comores .
Posted on: Wed, 16 Oct 2013 04:38:42 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015