Bérenger l’inadapté Le système de gouvernance westminstérien - TopicsExpress



          

Bérenger l’inadapté Le système de gouvernance westminstérien que nous avons choisi est éloigné de la psyché du leader du MMM. C’est pourquoi il demeure décalé dans le paysage du pays parce que sa culture politique plonge ses racines dans cette supercherie, et ses variantes, que fut le communisme où c’était le Bureau politique qui décidait de l’avenir du pays. Le Remake ne décollant pas, il pourrait chercher de nouveau une alliance avec le PTr dont le leader est le Premier ministre. Le Dr Navin Ramgoolam devrait rester vigilant car le parcours de Paul Bérenger démontre qu’il ne fait pas grand cas de la démocratie. Le leader du Mouvement Militant Mauricien (MMM), Paul Bérenger, ne s’est jamais résolu à accepter dans son for intérieur le système westminstérien que le pays a adopté. Autrement dit, l’organisation politique britannique : scrutin national par le biais du suffrage universel, « Her Majesty’s the Leader of the Opposition » représentant l’alternative au gouvernement, séparation des pouvoirs Exécutif, Législatif et Judiciaire. Parce que sa culture politique plonge ses racines dans cette supercherie, et ses variantes, que fut le communisme où c’était le Bureau politique qui décidait de l’avenir du pays. D’une façon générale, ce schéma mental lui est resté. C’est pourquoi, il est inapte à diriger Maurice. Le chef du gouvernement devrait être vigilant au cas où Paul Bérenger lui ferait des appels du pied pour une alliance : le Remake étant moribond. C’est devenu un cliché maintenant. Le Dr Navin Ramgoolam à l’aise Le Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, est à l’aise avec la présente conduite des affaires de la république du fait qu’il y est tombé dedans tout petit. Paul Bérenger est anarchisant. Sa prise de position en faveur des grévistes, preneurs d’otages des usagers de la Corporation Nationale de Transport (CNT), est révélateur alors qu’au même moment le syndicat de la « Cargo Handling Corporation » montrait des signes de nervosité dans le port. Il est heureux dans ce genre de situation. Il est fasciné par le chaos, la révolution façon Staline, tant que cela ne le dessert pas. Une autre facette de sa personnalité : c’est un autocrate. Par conséquent, il est arriviste et opportuniste dans le mauvais sens du terme et non un homme de conviction comme nombre au sein du MMM, anciens où présents hiérarques, par mimétisme l’ont voulu imité. Nous avons le nom d’un ancien dirigeant de cette formation en tête. Il sentira le coup venir bien tôt. C’est pourquoi l’attitude du leader de ce parti change selon le contexte. Par exemple, quand il était Premier ministre, il n’avait pas hésité à envoyer des éléments de la « Special Supporting Unit » (SSU) pour écraser une grève dans une usine textile dans un style maoïste, stalinien, léniniste et autres dictature du même acabit. Sans oublier ses fréquentations des dirigeants dictatoriales africains qui l’ont considérablement influencé. Au cours de cette intervention musclée de la SSU, des femmes avaient été sévèrement malmenées.Paul Bérenger justifiera cette brutalité en cognant qu’il n’a pas envoyé ces forces « pour donner du biberon ».Tandis que le Premier ministre a su désamorcer le mouvement de grève à la CNT avec doigté. Les fameuses instances du MMM. Pour comprendre sa psyché, il faut remonter dans le temps. Après le 60-0 de 1982, sir Anerood Jugnauth (SAJ) est Premier ministre, Paul Bérenger est ministre des Finances. Celui-ci s’attaque à Kader Bhayat, ministre du Commerce, qui refuse les diktats du Fonds Monétaire International qui veut que le gouvernement, fraîchement élu, lève les subsides sur certaines denrées de première nécessité, à savoir le riz et la farine. Paul Bérenger démissionnera, mais se réinstallera à son poste peu après. Or, cet épisode fissurera le MMM. Des observateurs concluront qu’il a utilisé SAJ pour accéder au pouvoir et que ce sont les instances du MMM et non le cabinet qui allaient diriger le pays. Lui devenant un potentat. Des brillants conseillers de SAJ dessilleront les yeux de celui-ci quant à ses prérogatives inscrites dans la constitution qui lui font pratiquement un monarque constitutionnel. Quand Paul Bérenger poussera à la cassure, SAJ ne le retiendra pas. Celui-ci fondera le MSM et régnera plus d’une décennie à la tête du pays. Après la défaite d’Ivan Collendavelloo du bloc MMM-MTD - homme surnommé à un moment le tapeur intellectuel de Paul Bérenger – à une législative partielle dans la circonscription de Vacoas-Phoenix (No 15) face à un novice en politique, Cyril Curé de l’alliance bleu-blanc-rouge, Cassam Uteem, député du MMM, deviendra l’inspirateur pour « la réunification de la grande famille des militants ». Sa tentative de médiation entre le MSM et le MMM est un succès. Des élections générales sont organisées le 15 septembre 1991. Le MSM-MMM l’emportera avec une écrasante victoire. Défaite de trois candidats mauves Après la défaite de trois candidats mauves à autant de municipales partielles à Beau-Bassin-Rose-Hill le 1er août 1993, Paul Bérenger mettra la mésaventure électorale de son parti sur le dos de « l’impopularité » de SAJ et dira que l’alliance MSM-MMM, scellée par l’accord du 19 juillet 1990, n’était pas son « doing ». SAJ le révoquera en tant que ministre des Affaires étrangères le 18 août 1993, mais il demeurera sur les bancs du gouvernement. Lors d’un congrès du MMM à l’auditorium Octave Wiehé peu après, Paul Bérenger dira que tous les quinze jours les instances du MMM passeront en revue les actions gouvernementales. C’est digne d’un Brejnev. Il donne à comprendre que ce sont le comité central et le Bureau politique de son parti qui jugeront le gouvernement alors qu’il fait partie encore de l’alliance MSM-MMM. Un réflexe communisant. La situation devenant invivable à cause de l’attitude de Paul Bérenger, l’aile Nababsing du MMM formera avec Jean Claude de l’Estrac l’éphémère Renouveau Militant Mauricien et restera au sein du gouvernement Jugnauth. Renversement d’une décision du Dr Navin Ramgoolam Paul Bérenger contractera une alliance avec le PTr au début de 1994. Alliance ratifiée chez Angidi Chettiar, alors trésorier des travaillistes. Cet accord ne durera pas. Le Premier ministre et leader du PTr, Navin Ramgoolam, n’est pas au pays. Paul Bérenger assurera l’intérim à ce poste. Le chef du gouvernement a laissé des instructions pour voter avec l’Inde aux Nations unies (ONU) concernant le « Comprehensive Nuclear Test-Ban Treaty ». Paul Bérenger renversera cette décision en demandant à notre ambassadeur à l’ONU de s’abstenir. Le Dr Navin Ramgoolam dira que même si un Premier ministre est en voyage, il demeure toujours chef du gouvernement. Le ver entre ainsi dans le fruit et bouffera celui-ci. Le 20 mars 1997, le PTr bottera le MMM hors du pouvoir. Avec raison. En 2 000, le MMM reviendra aux affaires à la faveur d’un partage du pouvoir suprême avec le MSM qui créera un « déclic » (Xavier-Luc Duval dixit) chez la base mauve. Ce type de gouvernance ne plaira pas au peuple, notamment à la communauté majoritaire qui estimera que SAJ s’est laissé dominer par Paul Bérenger pendant cinq ans et qu’il n’y a pas eu, dans la réalité, partage de pouvoir. Il le fera savoir en 2005 en préférant élire l’Alliance sociale du Dr Navin Ramgoolam que la reconduction du type de gouvernement proposé par le bloc MSM-MMM. En 2010, le PTr contractera une alliance avec le MSM. Le MMM sera balayé. Le MSM, pour des raisons brumeuses sur fond de l’affaire MedPoint, quittera le navire travailliste. Même affaibli, les rouges demeurent toujours au pouvoir grâce à trois transfuges du MSM et l’appui tacite des députés rodriguais. Sortie de secours pour les mauves Comme le nouveau MSM-MMM, dénommé Remake, ne décolle toujours pas – et tout laisse croire qu’il ne prendra jamais son envol, malgré les vantardises de SAJ, à cause du poids plume du MSM - Paul Bérenger pourrait chercher une sortie de secours au travers des travaillistes. Il y aurait des velléités dans ce sens de la part du leader du MMM. Toutefois, il demeure un homme politique hors normes et atypique car il habille toujours ses idées de quelques défroques des années 70 comme si il habite en Corée du Nord. Son parcours le démontre. Alors prudence ? Hors texte Un parcours négatif Si nous jouissons des libertés et des droits, nos concitoyens ne le doivent certainement pas à Paul Bérenger, un des leaders historiques du MMM. S’il avait pris le pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat à la fin des années 60 où à cette époque les élections étaient «un leurre » pour lui, ou encore au scrutin national de 1976 ou encore lors de la cassure du MMM en 1983, il aurait embarqué le pays sur la voie du communisme de planification économique à appliquer à la lettre : par conséquent, non-indicatif. Avec la bureaucratie qui y allait avec, bonjour les dégâts ! A tout le moins, ce système a crashé. Et n’est plus considéré comme crédible à travers le monde pour la croissance économique et partant le bienêtre de la population. Maintenant le débat se porte sur les capitalismes. Paul Bérenger aurait amené le pays à la famine. Nous l’avons échappé belle. En 1982, la grande majorité des Hindous auraient voté, sans problème, Paul Bérenger en tant que Premier ministre grâce à ses idées aussi spécieuses que séduisantes. Il n’avait pas besoin de s’arrimer des Boodhoo et des Jugnauth. Ce lien, c’était pour avoir une double caution hindoue parce qu’il doutait de la confiance de la communauté majoritaire en lui. Ce doute n’était pas justifié. Or, c’est la façon dont il s’est rompu avec sir Anerood Jugnauth en 1983 qui a créé la méfiance dans le coeur de nombre d’Hindous à son égard. A aucun moment, il n’a été question de sa couleur de peau. C’est un mythe. Le « mari deal Illovo », à mimandat de l’alliance MSMMMM élue en 2 000, démontrera d’une façon éclatante comment il a sauvé l’oligarchie sucrière avec la disparition programmée du Protocole sucre annexé initialement à la Convention de Lomé. Il renverse une décision du Bureau du « Solicitor General » qui conclut que des taxes doivent être payées par les sucriers au titre de ce deal. Paul Bérenger demandera l’avis d’un homme hors du « State Law Office», l’ancien chef juge, Me Henri Garrioch en retraite, qui confirmera la décision de désavouer le « Solicitor General ». Un fameux pactole qui aurait dû profiter aux Mauriciens en général, restera dans les poches de cinq familles qui contrôlent l’industrie sucrière. Ce qui leur permettra de diversifier leurs activités dans le tourisme, l’hôtellerie, le foncier et le textile. Ces gens-là concentrent le pouvoir économique entre leurs mains, établissent un maillage avec le secteur financier et une section de la presse, pour bloquer toute réforme agraire et toute démocratisation de l’économie en général. Pourtant, l’on demande aux fonctionnaires, majoritairement Asiatiques et descendants des Coolies, de faciliter les dossiers des descendants des esclavagistes. Voilà où nous a emmenés Paul Bérenger. A chaque étape de sa carrière, il a était un homme négatif eu égard au progrès de la nation. A. Visionary
Posted on: Mon, 15 Jul 2013 10:40:09 +0000

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