COMMUNIQUÉ AUX CANDIDATS - TopicsExpress



          

COMMUNIQUÉ AUX CANDIDATS À LA MAIRIE DE MONTRÉAL -2013 D’entrée de jeu, je voudrais vous féliciter pour le débat civilisé auquel nous avons eu droit hier. On ne peut pas en dire autant pour celui qui a eu lieu en même temps à Québec, ma ville d’origine. J’aimerais connaître votre opinion sur la façon qu’on gère le stationnement tarifié sur rue à Montréal. Pour ma part, je vous dirais que ça me préoccupe beaucoup. Très beaucoup. Assez pour déménager en banlieue en juin prochain. Si rien ne change. Hélas comme des milliers d’autres personnes d’ailleurs. La raison en est bien simple. De plus en plus, je suis stressé au seul fait de prendre ma voiture pour me rendre à un endroit où je dois payer un stationnement sur rue. Sur un même poteau, on peut y retrouver jusqu’à quatre panneaux en lien avec le stationnement sur rue. Si bien que pour me rassurer, à chaque fois que cela est possible, je demande l’opinion d’une tierce personne pour me conforter que j’ai bel et bien le droit de m’y stationner. Pire encore, il y a trop de petits bonhommes verts qui nous collent aux fesses comme des mouches à merde pour nous prendre en défaut. TROIS FAITS… DE TROP SITUATION A Je suis en mode embarcadère devant le hall d’entrée de l’édifice où ma conjointe travaille, les yeux virés à mon rétroviseur et dans l’attente de voir le petit bonhomme vert arrivé au pas de course pour me coller une contravention. Avant même qu’il soit à ma hauteur, je mets mon moteur en marche, je recule et j’avance pour repartir de plus belle et y revenir le temps de prendre en double ligne ma conjointe. Frustré, le petit bonhomme se met à pitonner son bidule électronique. Je me dis : ma foi, il est en train de me coller une contravention ; le Salaud. Ayant quitté les lieux avant qu’il en ait fini avec sa contravention, le petit bonhomme vert fulmine, retourne à sa caserne, discute avec son boss. Deux mois plus tard, par lettre recommandée, on me signifie que je dois payer 52 $ de contraventions ou me présenter en Cour pour défendre mon point de vue. Je décide de payer la contravention plutôt que la contester. Mais, je prendrai sous peu une plainte contre le petit bonhomme vert aux initiales R.V. et son employeur, le SPM. Les motifs invoqués : manque de tolérance et de jugement, over zèle, harcèlement et abus de pouvoir. SITUATION B Ma conjointe et moi sommes dans un restaurant vietnamien, rue St-Denis que j’arpente depuis 30 ans. Il est 20h00 quand nous quittons le resto. Je regarde mon coupon-passeport. Il indique 20h11. Tranquillement, je me dirige vers la borne la plus prête pour la nourrir. Au moment d’y insérer une pièce de 2 $, je m’aperçois qu’elle a été sabotée. Je décide donc de me rendre à ma voiture. En voyant au loin un petit bonhomme vert à proximité. J’accélère le pas. Trop tard. La contravention est déjà dans mon pare-brise. J’ai beau lui dire que la borne d’où je viens a été sabotée, il fait la sourde d’oreille. J’insiste. Il me dit d’aller à la Cour, qu’il est payé pour mettre des tickets. Je garde mon calme, mais j’ai vraiment envie de lui casser la gueule. Comme si je n’avais pas autre chose à faire que d’aller en Cour. Contrairement à la situation précédente, j’ai décidé de contester le geste. SITUATION C Je suis stationné devant le SECOND CUP par affaires. Jour de semaine. Il est écrit sur l’affiche du parcomètre, 9h30 à 21h00, du lundi au vendredi inclusivement. À 9h27, je me précipite à la borne. J’y insère une pièce de 3 $. Mon ticket apparait. Il indique «émis à 9h29» et «valide jusquà 10h29». Je retourne à l’intérieur du SECOND CUP. La discussion reprend entre mon invité et moi. Les minutes passent. En regardant vers la fenêtre, mon invité m’indique que je viens de me faire coller une contravention. Je deviens blême comme un drap. Je me précipite dehors. Trop tard, le petit bonhomme vert est sur son départ. Je retourne à l’intérieur du restaurant. Je tente de redevenir Zen. Je reprends mon souffle. Je poursuis les échanges avec mon client. Mais, mon cerveau, lui, ne fonctionne plus qu’à 50 %. A 10h00, mon RV avec mon client est terminé. Au moment de revenir à ma voiture, je vérifie une fois de plus l’affiche du parcomètre. On dit bien - 9h30 à 21.00 - du lundi au vendredi. Je regarde en m’y attardant le libellé de la contravention. Émission : 9h21. Initiales du bonhomme vert - M.M. J’en conclus que lui, tout comme moi, IL ne sait pas lire les affiches. On est donc deux maintenant à ne pas être intelligents. Un superviseur de la patrouille policière est stationné devant le théâtre St-Denis. Je m’approche de lui. Je lui demande de venir valider l’affiche. Il n’en fait rien. Je retourne seul à mon parcomètre. Je prends une photo avec mon cellulaire, ce qui n’est pas mon genre. Puis, je reviens chez moi. Toute la journée et les jours suivants, mon corps, déjà malade, devra faire deux fois plus d’effort pour survivre. Je n’ai pas encore décidé si je vais envoyer mon 52 $. Question de ne pas revivre une seconde fois un niveau de stress qui dépasse ma limite permise par mon médecin. LE PROBLÈME À vouloir faire trop le virage du transport collectif sur le dos des automobilistes qui n’ont pas d’autres choix que d’utiliser leur voiture dans leur déplacement. En exigeant des quotas et de «l’over zèle» de nos petits bonhommes verts, jour après jour. En initiant des chantiers de rénovation des rues sans personne pour s’activer par la suite. En préférant faire faire du « over radar » à nos policiers (question de quotas – de taxes indirectes) plutôt que modifier certaines affiches de circulation dont celle de bien indiquer une limite de vitesse, on va nulle part. On reste chez soi. On boude nos artères commerciales comme la rue St-Hubert. On boude nos restos au profit de ceux des banlieues. On boude le cinéma au centre ville au profit des grands centres où le stationnement est gratuit et en quantité suffisante. On prend la décision d’installer nos sièges sociaux et nos business en périphérie de Montréal. QUESTION QUI TUE Qui d’entre vous, PRÉTENDANTS ET PRÉTENDANTES À LA MAIRIE, a une vision harmonieuse et intégrée du transport à Montréal y compris la gestion du stationnement tarifié. Une gestion intégrée où le citoyen se sent bien accueilli, traité en citoyen responsable et capable de discernements dans ses déplacements en métro, en autobus, en utilisant son auto, Commun Auto ou le Bixi? Dites-le-moi et je voterai pour vous. Comme des milliers d’autres le feront le 3 novembre prochain. C’est ça le vrai enjeu ! Signé : Daniel Marineau, sociologue-criminologue. Concepteur et coordonnateur du projet Tandem Montréal (1982-1987). Directeur du Centre de transport St-Henri – STM (1988-1991).
Posted on: Wed, 23 Oct 2013 01:34:05 +0000

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