CONECT AGRI COMMUNIQUE DU 27 OCTOBRE 2013 1 Abandon des dettes inférieures à 5000DT Tout en apportant notre soutien total aux demandes répétées présentées à l’ANC en vue d’obtenir l’effacement de la dette de la tranche considérée la plus fragile de la population paysanne, Estimant que le secteur agricole dans son ensemble est exposé, indépendamment de la taille de l’exploitation, aux aléas climatiques et autres catastrophes et crises de tout genre, Nous nous élevons contre l’exclusion des demandes d’abandon des dettes d’agriculteurs ayant des engagements supérieurs à 5 000DT, sous prétexte qu’ils ne représentent «que» 20% de l’ensemble de la profession, si ce n’est pour des considérations électoralistes, loi du nombre oblige. A cet effet, nous nous permettons de préciser que les 20% non concernés par ces demandes d’abandon représentent pour l’essentiel, des professionnels du secteur agricole et donc parmi la tranche la plus active. En revanche, la communauté nationale se doit d’apporter son soutien à l’autre partie de la population, démunie et oubliée, représentant 80% des endettés selon l’administration agricole, «survivant» en s’adonnant à plusieurs activités dont l’agriculture, souvent par dépit. Mais ce soutien ne doit pas certainement pas être accordé au titre de l’activité agricole. L’agriculture s’est cantonnée dans son rôle essentiellement social et n’a pas encore amorcé sa mutation pour devenir un secteur économique à part entière à même d’apporter sa contribution au développement régional si souvent décrié. Le secteur agricole peut être le moteur du développement des régions intérieures par excellence s’il se professionnalise et cesse d’être une solution de survie «provisoire» pour la catégorie la plus défavorisée de notre population. 2 Révision des prix des céréales et des intrants : Augmentations abusives et unilatérales Après les récentes augmentations concernant les intrants (phosphates, amonitrates, DAP) dénoncées par CONECT AGRI dans son dernier communiqué, qui ont fait suite au gel du prix à la production des prix des céréales et ce, deux années durant malgré une inflation record, voila que l’administration agricole récidive en l’espace de moins de deux mois en relevant le prix des semences céréalières par la réduction de la subvention (de 25DT à 15DT) toutes céréales confondues, mais en annonçant de manière concomitante, au bénéfice de l’agriculteur cette fois, une augmentation largement insuffisante des prix à la production qui seront servis … au terme de la prochaine saison agricole. Encore une manœuvre pour mieux faire passer la pilule amère de cette nième augmentation. Ainsi, la CONECT rappelle aux administrations dont relèvent ces décisions sa demande de les suspendre et dengager sans délai des négociations avec tous les professionnels structurés du secteur afin dapprécier les retombées des augmentations et de l’inflation conjuguées et de rééquilibrer les prix à la production pour les céréales, pour les indexer au coût de production sur des bases scientifiques et consensuelles et en finir avec les décisions unilatérales et arbitraires qui risquent de mettre à plat, définitivement, lappareil de production agricole. A cet effet, CONECT AGRI recommande vivement l’instauration d’un organisme de surveillance de l’évolution des prix des différents éléments entrant dans le coût de production des céréales.
Posted on: Sat, 02 Nov 2013 19:35:07 +0000
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