Cause et causalité Dans la vie courante, on parle de rapports - TopicsExpress



          

Cause et causalité Dans la vie courante, on parle de rapports de cause à effet de façon abusive. Le rapport de cause à effet existe au niveau des éléments appartenant à ce que Palo Alto appelle la réalité du premier ordre, celle des objets, des corps… Par exemple, si je mets mon doigt sur une flamme je me brûle, je me brûle chaque fois que je le fais : on peut parler dans ce cas, et dans ce cas seulement, d’une cause et d’un effet. Il y a rapport de cause à effet quand l’effet suit toujours la cause et quand cet effet n’est pas produit en l’absence de la cause. Dans le monde des cartes mentales, dans le monde des concepts, bref dans le monde de toutes les sciences inventées par l’homme, ce rapport n’existe pas. On n’a que des présomptions, des indices qui font penser que… ais pas de preuves. Et en particulier dans ce monde des relations humaines, la suspicion, le doute, et le refus de se prononcer, devraient être la règle. Notre esprit semble être ainsi fait qu’il recherche presque toujours des Pourquoi, il recherche des causes à tout ce qui nous arrive. Et comme il les cherche bien, il finit par les trouver dans son arsenal d’abstractions. A partir du moment où il suffit de rapprocher un élément du passé de n’importe quel élément du présent, on peut en déduire, artificiellement, et sans preuve, qu’il existe un rapport de cause à effet entre les deux évènements ; à partir de là, toutes les manipulations, toutes les supercheries sont possibles. Et nos dominants, journalistes, gouvernants, ne s’en privent pas. Ce qui manque dans les soi disant preuves scientifiques dont on nous abreuve, c’est justement de définir ce qui caractérise une preuve. A la télé : « Madame, cette lessive lave plus blanc, c’est prouvé scientifiquement » ou partout, dans les journaux et les livres : « Des études ont prouvé que… ». Voilà des phrases magiques qui sentent la manipulation à plein nez. L’importance excessive des rapports de cause à effet dans notre monde, est dénoncée par Relatio sur deux points fondamentaux : - d’une part, sur le fait qu’il n’est jamais vraiment possible de conclure à ce genre de rapport, de façon scientifique ; au mieux, on peut parler d’une corrélation statistique ; - d’autre part, sur le fait qu’il est tout à fait inutile de chercher à savoir pourquoi je suis dans tel ou tel état, quand l’important est d’en sortir. La critique de la recherche des pourquoi a été menée par Palo Alto qui a montré, dans ses travaux de thérapie, qu’il était la plupart du temps inutile de savoir pourquoi on souffrait de tel ou tel symptôme quand le problème était d’en guérir. Ce qui veut dire que l’explication du pourquoi (qui est du domaine de la Carte) n’a rien à voir avec les processus permettant d’obtenir les changements souhaités (qui sont du domaine du Territoire). Une pensée qui guide les animateurs Relatio est basée sur l’affirmation a priori surprenante, que le futur dépend du présent plus que du passé. En effet, si aujourd’hui, ici et maintenant, je suis dans une disposition d’esprit de réussir dans mes objectifs, et que j’ai pris la précaution de me munir des outils nécessaires à la réussite, alors j’envisage l’avenir de façon sereine, à partir du présent, et l’influence sur moi peut être considérée comme négligeable. Le passé ne prend que l’importance que je lui laisse.
Posted on: Thu, 29 Aug 2013 09:08:09 +0000

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