Chapitre 3 Disparue un vendredi soir Au reflet de la vitre - TopicsExpress



          

Chapitre 3 Disparue un vendredi soir Au reflet de la vitre d’une voiture garée face à sa maison, Alexandre examinait à nouveau les traces de coups qu’il avait reçus. Sa lèvre était enflée, ouverte. Le goût du sang, pâteux dans sa bouche, lui envahissait le palais. Il ouvrit son sac. Dedans, sa bouteille d’eau minérale était quasiment vidée. Il se fit un dernier bain de bouche et cracha dans le caniveau. Rien à faire, le goût persistait. Il avait essayé de s’arranger avant de reprendre son vélo. Il avait filé dans les sanitaires ; pas moyen, sa chemise était tâchée, le goût perpétuel. Il n’avait pas vu venir le coup, maintenant, il fallait l’assumer, surtout devant son père qui pouvait être rentré… Ils ne connaissaient jamais vraiment ses heures. « Tatania n’a averti personne, pensa-t-il, elle s’est enfuie. Ca va être ma fête quand elle va balancer tout ce qu’elle sait sur moi. Elle va me mener au chantage, j’en suis sûr. » Laurent, son père était toujours silencieux. Il avait un tempérament à beaucoup examiner et peu communiquer. Son métier l’amenait à voyager et il disait qu’il supportait de moins en moins le volant. Aussi, il s’inscrivait aux clubs de musculation pour se sortir de cette routine. Il était comme l’océan, calme avec une impressionnante présence silencieuse, mais un caractère impulsif pouvant déchaîner la pire violence, qu’il évacuait avec le sport. Une force qu’on voulait maintenir dans les abysses. Il redoutait sa réaction pour ce week-end. Au moment où il franchit le seuil du portail, il laissa tomber son vélo dans l’allée de grave blanc. Il vit que sa sœur n’avait pas laissé le sien. Elle avait pourtant pris le sale pli de le laisser traîner dehors. Il ouvrit la lourde porte de garage. A l’intérieur, l’ancienne coccinelle rouge que réparait son père le week-end était seule. L’établi était rangé, les vélos suspendus au plafond, tous, sauf celui de Tatiana. « Et si elle n’était pas encore rentrée ? » Il passa par le cellier et, une fois arrivé dans la cuisine, la traversa, jeta son sac par-dessus le montant du canapé et cria : ─ Oh, la peste, tu es arrivée ? Pas de réponse. Il sauta deux à deux les marches jusqu’à sa chambre, poussa la porte, que ses affaires, posées en tas derrière rendaient lourde. Il y jeta un œil : elle était vide. Il y régnait une odeur de poussière mêlée à de la transpiration. Elle n’avait pas aéré sa chambre. Ce n’était pas dans son habitude. ─ Oh !! Tatiana tu me réponds ?! C’est pas drôle. Il fit demi-tour et se précipita vers le téléphone. Il composa le téléphone du portable de sa sœur. ─ Oui ! Murmurait timidement son répondeur, vous êtes bien sur le portable de Tatiana. Laissez un message et je rappelle. Il composa un nouveau numéro de téléphone : Le cabinet médical de Jade. Pour Alexandre, c’était l’autre option, elle s’était directement rendue chez leur mère, à son cabinet, pour rentrer avec elle par la suite. Elle a dû y faire un crochet. Elle est passée par le centre-ville et s’est fait quelques courses. Sa batterie est peut-être à plat. Les sonneries retentirent longuement, trop longuement puis Jade décrocha. * * * * * Mme Dorcy était une femme avec un certain embonpoint, dont le visage semblait avoir été gonflé à l’air comprimé au dépend de son nez qui était minuscule et effacé. Sa coiffure était orchestrée par de savants mélanges de mèches de cheveux, que de petites barrettes et autres agréments parvenaient à maintenir à une hauteur considérable et précaire. Il fallait imaginer toute l’attention qu’elle accordait à sa personne pour se rendre présentable ; ce temps insondable où elle ne pensait qu’à elle et constater avec quelle précision ses petits doigts boudinés rythmaient et accompagnaient ses paroles qu’elle jugeait divines. Oui, en comprenant toute l’importance dont elle se prévalait, il devenait évident que la sonnerie du téléphone qui l’interrompit en pleine explication de ses malheurs lui fut insupportable. Mme Dorcy se renfrogna, assise sur son petit fauteuil en face de Mme Rey. ─ Vous permettez, l’interrompit Jade. Devant l’insistance de la sonnerie, elle ne pouvait s’empêcher de répondre. La patiente venait d’expliquer tout le stress qu’elle ressentait en étant standardiste chez Ram’Dame, la vente par téléphone du prêt-à-porter féminin. Et puis, cette cheminée jaune. Elle était persuadée que les acouphènes dont elle souffrait étaient dus à cette fumée… Que son dernier malaise vagal avait des origines profondément ancrées à cette curieuse exposition… Et que la petite boule de graisse qui se formait à la base de sa nuque allait se transformer en effroyable et douloureux abcès. Elle brassait tout ce malheur dans son esprit et ne s’apercevait pas que Mme Rey était devenue pâle en écoutant son fils au téléphone. Elle s’était légèrement tournée sur son siège, comme pour cacher ses paroles à la commère qui contemplait désormais, avec mépris, ses ongles manucurés. ─ Tatiana… Absente ? chuchota-t-elle dans une colère noire. Jade se grattait l’oreille en écoutant son fils répondre. C’était beaucoup trop long pour Mme Dorcy, qui toussota pour l’interpeller. ─ J’arrive dès que possible, continua Jade dans le combiné blanc. Si Tatiana revient, rappelle-moi. Tu as compris Alex ? Et surtout appelle ton père et explique lui la situation. La doctoresse regarda désormais Madame Dorcy puis elle se força à sourire avant de se lever doucement. Elle se frottait les mains avec insistance, jusqu’à sentir une chaleur envelopper ses doigts. Au moment où elle passa derrière sa patiente, celle-ci se mit à sourire et légèrement se trémousser à la manière d’un chat qui anticiperait des caresses à venir. Jade pensa même que sa coiffure avait été préparée pour faciliter des massages. Cette patiente était une habituée. Sa carte vitale lui était aussi précieuse que sa carte de fidélité chez son parfumeur. Elle la connaissait vraiment bien depuis et, quand elle parlait d’elle en rentrant du travail elle disait qu’elle s’était occupée de la pie-bouffonne. ─ Vous savez, commença Jade d’une voix suave, je ne peux pas tout guérir. Vous seule devez comprendre que l’esprit influence le corps et le rend malade. Je peux calmer cela. Vous devez apprendre à maîtriser votre émotivité. Elle appuya ses doigts au niveau de sa nuque, qui s’enfoncèrent légèrement, comme dans un gros coussin un peu raide. ─ Vous êtes atrocement stressée. Je sens beaucoup de peine en vous qui vous asphyxie… La malade acquiesça. Elle sentait la chaleur la gagner et chasser plusieurs de ses maux. Ses crampes s’évanouirent. Elle se sentit plus légère et cette libération lui délia quelques larmes. Jade se mit maintenant face à elle et posa la paume de sa main sur son front. Madame Dorcy souffla et aurait pu sentir tout l’aura négatif de sa personne s’échapper par les pores de sa peau. Puis le médecin s’interrompit. Elle retourna s’asseoir. ─ C’est tout ? s’insurgea Madame Dorcy. Elle était offusquée, elle dressa sa tête telle une dinde à qui on aurait piqué douloureusement une plume. ─ Je ne peux pas faire plus ce soir, avoua Jade, soucieuse. ─ Comment ça, vous ne pouvez plus ? D’habitude, elle repartait d’ici rechargée dans une forme olympique. Là, elle se sentait mieux, mais à peine… ─ Je suis bien trop préoccupée. Madame Dorcy se massa son cou. Elle sentit sa petite boule de graisse. ─ Oui, mais vous ne m’avez pas tout soigné ! ─ Je suis désolée, Madame, je n’arrive pas à terminer ce soir. ─ J’avais pris rendez-vous pour être soignée. Jade se leva et raccompagna l’imposante dame jusqu’à la sortie, toujours aimable. Elle la rassura et lui promit de la rappeler. Elle referma la porte derrière elle, se retourna et y appuya son dos. Elle se retrouva, quelques minutes, seule dans son petit cabinet. Elle se sentit vidée et épuisée par le sentiment d’insécurité qui la gagnait. ─ Tatiana, murmura-t-elle à elle-même dans la plus profonde solitude… qu’as-tu encore fait, pourquoi n’es-tu pas rentrée ?... Pourvu que rien ne te soit arrivé ! * * * * * Jade était rentrée dès que possible. Elle était catastrophée à l’idée qu’un malheur se soit abattu sur Tatiana. Elle s’était gentiment excusée auprès des deux patients qui lui restaient. Elle les avait orientés vers son confrère du cabinet qui avait bien voulu les recevoir. Elle avait appelé son mari de sa voiture. De nombreuses rondes allaient bientôt s’organiser pour quadriller la ville. Pour l’instant, ils ne savaient pas par où commencer. Il lui avait expliqué que l’agent qui l’avait conseillé avait été formel. Elle avait pu avoir fugué, avoir été enlevée, avoir eu un accident. Il n’y avait pas lieu de se disperser. Le premier endroit où on pouvait avoir des nouvelles, c’était le domicile. Il fallait que la famille y reste. C’était le point de chute et leur présence était indispensable : liste d’amis, derniers conflits éventuels, recueil de témoignages… Tout allait y être listé, analysé, centralisé. Avant de rentrer, Laurent allait passer par les urgences au cas-où. C’était la meilleure stratégie. Quand elle était rentrée, le visage cabossé de son fils aurait presque pu lui faire peur. Il était avachi sur le canapé et regardait loin devant lui, culpabilisant. Il lui parla à voix basse : ─ J’ai passé tout ce temps à appeler ses amies, ses copines. Tout le monde. Personne ne sait où elle est. Il y a plusieurs amis qui fouillent les alentours et la cherchent… Désemparé, il ne levait pas les yeux sur sa mère. A l’ombre de son regard, elle se tenait droite, grave et silencieuse. Lui, avait du mal à bien prononcer les mots. Ses lèvres étaient trop douloureuses. ─ … J’ai eu Papa, poursuivit-il. Il va venir avec les forces de l’ordre dans quelques minutes. Il m’a dit de les attendre, que je devais collecter le maximum d’infos en attendant… Je ne suis pas sûr que ce soit la bonne stratégie… ─ Ne dis pas ça. ─… Tu dis ça… Mais moi, la seule chose que je peux leur dire c’est qu’elle a disparu ce vendredi soir. Rien d’autre. Je ferai mieux de courir dehors, partir à sa recherche. ─ Comment tu t’es fait ça ? Jade porta sa main à son visage par empathie. ─ Il faut soigner ces plaies… chuchota-t-elle. Tu ne m’avais pas dit au téléphone que tu étais blessé ? ─ C’est rien, ce que j’ai. ─ Raconte. ─ Je me suis fait ramasser ce soir en sortant du collège, par une bande de… par… enfin, par les mêmes… que d’habitude. Ils me poussaient et me provoquaient. J’ai vu Tatania me rejoindre. Je n’ai pas voulu qu’elle se prenne des coups. Je lui ai hurlé de filer, de s’enfuir et elle a pris son vélo pour rentrer. Je ne voulais pas qu’il lui arrive quelque chose… Elle devrait être rentrée. Sa mère restait silencieuse. ─ Je suis désolé, maman, ─ Ce n’est pas de ta faute. « Quelque part si, ça l’est, pensa-t-il, je les ai provoqués. J’aurais dû lui dire de filer chercher un prof, plutôt que de rentrer à la maison. Je ne voulais pas que d’autres se mêlent de mes histoires, et certainement pas un mec comme Bardoux. » Alexandre se leva, prit sa veste et gagna la porte d’entrée. ─ Tu fais quoi, là ? ─ Je sors la chercher. La dernière fois que je l’ai vue, c’était à la sortie de collège. Ce sera mon point de départ. ─ Pas question. Elle rattrapa son fils par la manche qu’elle ne lâcha pas. ─ Tu as vu ton état ? Tu dois rester ici pour te soigner et nous aider. Sa mère avait une telle poigne. Elle le tira en arrière et s’intercala entre lui et la porte. ─ Tu restes, affirma-t-elle. ─ Il faut partir, répliqua son fils. Chaque minute qui s’écoule est une minute où elle s’éloigne ; chaque minute où on la perd davantage… ─ Et tu vas aller vers où ? Vers quel lieu ? Tu as peu de chances de la retrouver et on va perdre du temps et te perdre aussi. Reste ici. Va te reposer dans la chambre. Je vais calmer tes douleurs. Elle avait approché sa main de son visage. Il sentit quelques picotements au coin de ses lèvres. Il écarta sa mère d’un geste brutal pour se libérer de son emprise. ─ Ces blessures, je les mérite. Passe ton énergie à autre chose… A ta fille, par exemple. Sa mère resta muette de stupéfaction. Il claqua la porte et s’enferma dans sa chambre. Il ne comprenait pas réellement son raisonnement, il était persuadé d’avoir vu juste. Quelque chose l’échappait. Il appela Benjamin de son portable pour lui expliquer la situation. Il était catastrophé de la disparition de Tatiana. Pour lui, la seule piste plausible était l’homme qui avait voulu l’écraser, mais il lui conseilla d’écouter ses parents à la lettre. C’était la première fois qu’il donna un tel conseil. Il avait, jusque-là, toujours eu tendance à filer à contre-courant. * * * * * Alexandre se reposait depuis quelques temps dans la chambre. Les volets étaient ouverts et la lune brillait dans le ciel assombri. L’espoir s’étranglait tandis qu’il se remémorait son horrible journée. Couché par-dessus sa couette bleue, les mains posées derrière la tête, il essayait de se calmer, sans y parvenir réellement. Il entendit de l’autre côté du couloir des pas, des bruits de porte et des voix inconnues qui se répondaient dans des murmures trop bas pour être audibles. Une plus grave, de la tonalité d’un vieux médecin qui vous annonce un diagnostic et un remède de cheval, couvrit d’un coup l’ensemble, ─ On peut voir Alexandre ? La voix de sa mère, ferme et claire s’imposa. ─ Alexandre, tu peux venir s’il te plaît ? Il poussa la porte de sa chambre, longea le couloir puis arriva dans le salon, frais et éclairé par les spots halogènes. Autour de la grande table de bois clair, un homme et une femme se tenaient, calmes avec des gestes courtois et mesurés. L’homme qui se présenta en tant que Bruno Rallasse était élancé, élégant, et chauve. Son crâne avait la rondeur et la régularité d’un ballon ; ses yeux francs brillaient du même vert que sa cravate. Il le considérait avec la gravité des circonstances. Chemise blanche, costume gris foncé, petite gourmette fine et clinquante, l’attention d’Alexandre s’arrêta sur chacun des petits détails avant d’avancer doucement. La femme, derrière lui fit un pas et lui présenta sa main, pour le saluer. ─ Bonjour, dit-elle avec douceur, je m’appelle Christine. Je suis là pour t’aider à retrouver ta sœur. Tu permets que nous montions ensemble dans sa chambre ? J’aimerais pouvoir te poser quelques questions. Alexandre acquiesça, et, tandis qu’il prit le petit escalier blanc qui menait à la chambre, la femme lui emboîta le pas. ─ Je ne vois pas en quoi rentrer dans sa chambre peut vous aider. Il poussa du pied quelques affaires en vrac sur le sol avant de rentrer. Le lit était défait, son bureau rose pâle était rangé et de petits livres empilés sur le coin. Il s’assit sur la chaise de bureau, à l’envers, la tête en appui sur ses bras croisés sur le dossier. Il dévisagea la dame qui était calmement rentrée dans la chambre aux murs bleu clair. ─ Vous allez souvent ensemble tous les deux au collège ? ─ Ça nous arrive rarement, seulement quand les parents travaillent tous les deux. ─ Tu te souviens comment elle était habillée, hier avant de partir ? Il ne se rappelait que de leur discussion de ce matin. Il n’avait pas vraiment fait attention à sa sœur, à sa tenue. Il le regretta amèrement. ─ Peut-être un jean et un petit gilet blanc. ─ Tu ne t’en souviens pas exactement ? Il fit un signe de dénégation. ─ Elle avait un vélo rouge, un sac rouge aussi, il me semble. ─ Des motifs dessus ? Elle aime quoi, elle porte quoi ordinairement ? Pourrais-tu me préciser, s’il-te-plaît. Ta maman était partie avant qu’elle ne s’habille… Alexandre se leva, mal à l’aise, ouvrit l’armoire de sa sœur, écarta les cintres suspendus, sortit quelques vêtements trop rapidement pliés, puis un gilet épais blanc. ─ Elle porte souvent des trucs comme ça. C’est du Jenna Jinnix, du groupe des Green-farrox, c’est un petit groupe de rock qu’elle suit comme une groupie ces derniers mois. ─ Ça c’est bien passé ce matin ? Tu penses qu’elle peut avoir fugué ? Il sentit la présence de sa mère sur le seuil de la porte de la chambre, qui était arrivée et qui les écoutait, il percevrait presque le bruissement de ses mouvements, légers, portés par l’inquiétude et sa respiration. Il ne voulait pas avoir à confronter le jugement de son regard, et préféra fixer Christine, qui dégageait une rassurante tranquillité. ─ Je ne pense pas qu’elle ait fugué. Ce matin, on a eu une peur bleue. Un mec est passé en voiture et nous a frôlés. Il en a fait tomber Tatiana. ─ Tu penses que ça peut avoir un rapport avec sa disparition ? ─ Je ne sais pas. Il était bizarre. J’avais l’impression qu’il faisait exprès ! Il avait d’épais cheveux, gras… des bagues aux doigts… un menton large Il joignait les gestes à la parole pour le décrire. ─ … Arrête Alex ! Interrompit sa mère. Les traits de sa mère tremblaient par la fatigue et l’énervement, qu’elle contenait trop difficilement. Elle était choquée. ─ Tu n’es pas capable de dire comment était habillée ta sœur ! Et tu es capable de décrire un inconnu que tu croises en cinq secondes à un coin de rue. Arrête, je te dis. Arrête !! Christine posa la main sur l’épaule de Jade pour lui faire comprendre qu’il fallait qu’elle se calme. Elle la balaya d’un revers de main. ─ Arrêtez vos questions inutiles et retrouvez-la ! L’atmosphère était électrique. Comme en réponse à son injonction, ils entendirent les pas qui grimpèrent en vitesse l’escalier. Le visage de Bruno passa à travers l’embrasure de la porte, essoufflé. Il s’appuyait contre le montant et réajusta son oreillette. ─ On a retrouvé le vélo de Tatiana !! Par contre, il est à l’autre bout de la ville, complètement à l’est ! On va peut-être plus vite pouvoir remonter la piste ! ─ Si on a retrouvé le vélo si loin c’est que, commença Christine… ─ Oui, coupa Bruno. Elle a fait un sacré bout de chemin seule en vélo. La théorie la plus vraisemblable est qu’elle ait dans un premier temps fugué. Après, c’est un mystère. Je vous propose d’y aller rapidement.
Posted on: Wed, 30 Oct 2013 12:42:24 +0000

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