Comme s’il fallait illustrer cette fébrilité de la gauche, le - TopicsExpress



          

Comme s’il fallait illustrer cette fébrilité de la gauche, le premier ministre s’embarque lui aussi, et de son propre chef, sur ce terrain de la “légitimité”. Nous sommes le 12 novembre dernier. À l’Assemblée nationale, l’UMP Christian Jacob se lance dans une diatribe contre le gouvernement. Exercice classique, pour le chef de file du principal groupe parlementaire de l’opposition : « Dix-huit mois après avoir pris le pouvoir, vous êtes impuissants et, osons le dire, vous êtes usés », attaque-t-il. Regards de défi dans les rangs de la droite, sourires crispés dans les travées socialistes. Silence gêné du gouvernement. Et Jacob de reprendre : « François Hollande a instauré une présidence molle, sans autorité, sans relief, une présidence qui bat tous les records d’impopularité. Vous-même [Jean-Marc Ayrault, NDLR], vous êtes à la tête d’un gouvernement fantôme, rejeté par 91 % des Français. » Puis de conclure, définitif : « Monsieur le premier Ministre, la grave situation à laquelle nous sommes confrontés impose un sursaut. L’horizon de la France ne peut se limiter au nombre de jours où vous resterez à Matignon ! » L’habituel murmure qui marque la fin de la question parcourt l’Hémicycle. Ayrault va répondre. Fait inhabituel, il perd ses nerfs devant cet exercice anodin pour tout chef de la majorité accusé par l’opposition. « Quand vous vous obstinez à vouloir faire croire qu’il y aurait une crise institutionnelle, de quoi parlez-vous, monsieur Jacob ? s’emporte le premier ministre. Remettez-vous en cause la légitimité du suffrage universel ? Je vous pose la question ! » Najat Vallaud-Belkacem baisse les yeux
Posted on: Sun, 01 Dec 2013 21:04:14 +0000

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