Conférence des présidents de l’ANC - Ça souffle le chaud et - TopicsExpress



          

Conférence des présidents de l’ANC - Ça souffle le chaud et le froid L’ANC reprend ses travaux graduellement. Une séance plénière est prévue au début de la semaine prochaine. La conférence des présidents relevant de la Constituante s’est réunie, hier au Bardo, à huis clos. Étaient présents Mustapha Ben Jaâfar et ses deux vice-présidents, les chefs des groupes parlementaires ainsi que les présidents des commissions, hormis, bien entendu, les dissidents. La réunion s’est tenue, pour une question pratique, dans la salle du trône. La pièce étant circulaire, l’heure était au débat en face à face. Un seul point était à l’ordre du jour, il concernait le planning des projets de loi à traiter prioritairement. Démarrant vers 10h00, la réunion a été levée à 13h00. Trois heures auront été nécessaires pour se mettre d’accord sur la reprise progressive des travaux de l’Assemblée. Une relance toutefois entachée de quelques bémols. Tous les dossiers ne seront pas traités. Jamel Touir, contituant d’Ettakatol, participant à la conférence, en sa qualité de président de la commission des instances constitutionnelles, nous informe de l’imminence des discussions portant spécifiquement sur les crédits, les projets de développement et les accords internationaux. Des questions qui, selon lui, ne souffrent plus les reports, « étant des projets de loi avec des répercussions sociales directes », comme il a pris soin de le préciser. Au contraire, pour ce qui est des affaires éminemment politiques, la conférence a préféré temporiser. Par conséquent, l’achèvement de la Constitution, les projets de loi portant sur la justice transitionnelle et ceux en rapport avec l’Instance des élections ne seront pas abordés en l’état actuel des choses. L’Assemblée n’était pas un élément de la crise, déclare à La Presse M.Touir. « Après l’assassinat de Mohamed Brahmi, la crise visait essentiellement le gouvernement et son rendement, qui était mis en cause. Alors qu’aujourd’hui, par le retrait de nos collègues, nous sommes devenus, et par la force des choses, partie prenante de la crise », avance-t-il. « Nous sommes entre le marteau et l’enclume, entre un peuple qui attend la finalisation du projet de Constitution, pour dépasser cette phase transitoire et instable, et entre nos confrères qui boycottent l’ANC et qui s’impliquent dans une crise véritable que vit le pays. Il est vrai, cependant, que ce serait très négativement perçu, si on prenait des décisions politiques, alors que l’Assemblée est amputée de cette manière », reconnaît au final l’élu d’Ettakatol. Au-dessus de la mêlée Dans cette situation difficile, la Troïka, via ses députés, a choisi de souffler le chaud et le froid. Engager un bras de fer avec l’opposition, tout en lui laissant une porte de sortie. Reprendre les travaux de l’ANC, et prévoir même une séance plénière en début de semaine prochaine, avec toute la symbolique que peut charrier cette assise, transmise toujours en direct, mais s’interdire, parallèlement, de traiter les questions politiques, en attendant le retour au bercail des dissidents. Quoi qu’il en soit, l’Assemblée dans sa configuration actuelle, et tout en reconnaissant que les députés en retrait relèvent de l’opposition, et ceux opérants représentent les partis de la Troïka, se présente en tant qu’instance suprême, à l’abri des tiraillements politiques, drapée de sa nature institutionnelle, pour proposer une solution de sortie de crise. Une proposition qui se déleste, nous dit-on, des couleurs partisanes, pour se présenter à grands traits en deux éléments : définir les priorités de l’Assemblée dans un calendrier précis pour la période restante et constituer une commission d’experts, plutôt consultative, pour finaliser la Constitution. Soit ! Mais la question pressante qui se pose : est-il encore temps de se lancer dans de nouvelles discussions au travers d’une pléthore de propositions, alors que la situation économique et sécuritaire du pays est en passe de devenir incontrôlable ? A quand le coup d’arrêt aux «palabres» ? Auteur : Hella Habib Ajouté le : 13-09-2013
Posted on: Fri, 13 Sep 2013 09:04:27 +0000

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