Dans la fureur de l’automatisation de nos sociétés modernes, des algorythmes ont remplacés le travail manuel et ont éloignés nos consciences des réalités de production de la richesse sous toutes ses formes. Des processus se mettaient en place pour gérer l’organisation et l’évolution des systèmes financiers comme si ils étaient de véritables organismes vivant (le biomimétisme était très à la mode en finance dans les années 80 et il l’est encore plus maintenant dans les domaine de l’informatique). Nos gouvernements commencaient à gérer le présent de nos sociétés marchandes en évitant de planifier le futur de nos économies soutenables. Pendant ce temps, des imaginaires de résistances, cumulés au fil des millénaires et des ruptures avec les modes d’organisation des civilisations du passé, se mettaient en place. Des activistes devenaient philosophes et professeurs, des mouvements sociologiques transcendaient enfin les vieux dogmes révolutionnaires dominants et tentaient d’extraire du sens de tout ce chaos. Plusieurs historiens et penseurs de la modernité avaient prévu le moment où le désenchantement du monde ne motiverait plus personne à le ré-enchanter. Les algorythmes des réseaux sociaux et moteurs de recherche modernes prennent en chargent certains processus cognitifs pour nous libérer du temps mais nous emprisonne dans un présent qui étouffe nos habiletés à imaginer l’avenir d’ici les deux prochaines années. Et les algorythmes de la planète terre qui se dérèglent sous nos yeux ne font qu’amplifier notre désir de les fermer. Les poètes et les Premières Nations rejoignent les rangs. Il faut réapprendre à envisager et prophétiser ce qui restera de nous. Il faut se redonner courage devant tout ce que nous allons perdre. Il ne s’agit plus ici d’utiliser les conflits moraux ou la logique d’achat, de se situer à gauche ou à droite mais bien d’entreprendre un des plus grand détournement de l’histoire de la résistance de l’esprit humain contre la logique marchande. Maintenant que les outils des BroadCast Medias du 20e siècle sont entre les mains de chacun de nous (ou presque) et que nous les avons tous mis en réseaux il ne faut pas tomber dans le piège et les utiliser seulement pour pousser des messages. Il faut entrer en résonance avec tous ceux qui écoutent et mettre un visage, un mot sur leur forme de résistance. Car tous les êtres sensibles qui ressentent les mutations qui s’opèrent dans notre monde entre en résistance et espèrent un jour entrer en résonnance. Nous sommes à la croisée des chemins, au Pivot final, le moment ou le consensus est le plus difficile à obtenir maintenant que nous pouvons tous émettre nos opinions, maintenant que nous nous préparons à entrer en immersion avec de nouvelles formes d’intelligences qui vont accélérer notre compréhension (du moment) du monde. Nous n’avons pas trouvé le fil d’ariane, nous en avons trouvé 8 milliards. Nous sommes des orchestrateurs de récits transmédias pour: Encourager la participation On peut susciter la curiosité en créant un récit transcendant les différents médias et médiums (contenus, objets, gestes) que les destinataires achèveront ensemble. Les humains comprennent mieux les histoires que le faits et les données car ils peuvent y utiliser leurs capacités d’associations pour générer du sens. Visualiser les imaginaires Les récits participatifs sont des histoires construites à partir de faits et/ou indices collectionnés par une collectivité. Une visualisation de ces faits et indices peut mobiliser les inactifs qui seront saisis de la beauté visuelle du résultat et seront inspirés à s’engager dans la difficulté des tâches nécessaires pour mettre en mouvement un autre chapitre du récit et générer encore plus de beauté. Pensée systémique et intelligence artificielle Pour aider un système d’intelligence sociale ou un moteur sémantique à dégager du sens il faut lui fournir des histoires, des récits et des métaphores pour lui permettre de dégager des Patterns et l’aider à proposer de nouvelles pistes innatendues. Entrer en résonance Les artistes visuels, les conteurs et les musiciens portent en eux une volonté nostalgique de faire vibrer la machine émotionelle humaine. Ils doivent être invités dans la conception de vos récits non pas comme passeur de message mais bien comme initiateur de ceux-ci. Ce qui doit d’abord être commmuniqué c’est l’intentionalité pas le message. Adopter une approche de design de services Sintéresser à la fonctionnalité et à la forme des récits du point de vue des individus sur le point de rupture. Il a pour objectif de sassurer que linterface du récit est utile, utilisable et désirable du point de vue de l’individu et efficace, performante et libératrice du point de vue de la société1. Bien souvent, un récit transmédia va être associé à un objet qui permet linteraction avec lutilisateur (borne, application sur téléphone mobile, objets, livres,, espaces, lieux, bâtiments, écrans). le designer de services / récits va donc sintéresser aux attentes et aux comportements de lutilisateur final, afin dadapter linterface et les modalités dinteractions. Cest un domaine alliant des Sciences cognitives, des technologies et de la créativité. Le design de services et de récits transmédias repose sur la scénarisation créative d’une succession d’évènements, d’actions et de résultats. Il s’agit d’une activité de conception qui organise des informations et des situations afin d’en augmenter l’efficacité, la perception et la qualité dans une société marchande où les récits sont souvent organisés par les marques. Augmenter l’Immersion et l’interactivité autour des causes et thèmes Augmenter l’intégration et l’Impact. Les consommateurs sattendent à lintégration d’un récit entre les mondes réel et numérique. Ils sont intéressés par les expériences qui relient les deux. Les marques ont besoin de réfléchir sur le monde réel comme une autre plate-forme. Beaucoup ont utilisé des événements hors ligne, les promotions, et des apparitions ou même check-ins que le contenu et la narration interactive dans les médias sociaux. Évidemment cette résonance avec les consommateurs qui sont désireux dutiliser leurs appareils pour améliorer ou promouvoir des expériences en ligne est rendue possible par l’arrivée des senseurs et autres objets connectés à Internet. Le contenu doit être émotif pour être percutant. Les consommateurs veulent être informés, motivés, encouragés, autorisés, et encouragés à agir. Lhistoire doit se rapporter à lauditoire et toucher une corde sensible. Les histoires ne sont pas passives. Les consommateurs veulent une expérience active où ils font des choses utiles, et où ils sont prêts à récompenser les conteurs qui les touchent . L’impact se mesure à la longévité de lattention et de linteraction ainsi qu’à la qualité de leur loyauté et capital conversationel.
Posted on: Tue, 15 Oct 2013 20:39:02 +0000
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