Dans la tête d’Emmaüs… Reims, Rodez, Etc. « Silence, - TopicsExpress



          

Dans la tête d’Emmaüs… Reims, Rodez, Etc. « Silence, tout va bien, on est une “association humanitaire”, aidez-nous à faire du business ! Apportez vos dons, vos legs, vos objets, votre temps libre ! Nous, on gère les relations humaines avec notre savoir-faire habituel et notre légendaire politique nationale de l’omerta et du pourrissement. Nous ne sommes pas une mafia ! Nous le jurons sur la tête de l’abbé Pierre, notre bouclier humain bien aimé ! Tirez sur nous, et vous tirez sur lui, comme disent nos ténors du barreau ! Nous, on se contente d’exclure les bavards, les travailleurs rebelles, et de destituer les gêneurs lucides, même dans les conseils d’administration ! Il en va de la survie de notre système économique expansionniste ! Croissance, vous comprenez ? Notre “business model” doit suivre l’évolution de la courbe de la misère… Et notre loi d’exception, en sa grande générosité, grâce à Martin Hirsch, nous autorise à faire tout ce que l’on veut, ou presque, en dépit des autres lois banales de la République ! Aidez-nous à maintenir en l’état notre grandiose système économique auquel la méchante et anti-humanitaire Justice des citoyens ordinaires s’intéresse de beaucoup trop près aujourd’hui ! Les multiples exclusions de Compagnons à Rodez, les plus récentes d’une très longue liste de “turnover”, avaient été tenues secrètes jusqu’ici, et les voici à présent dans la presse régionale : centrepresseaveyron.fr/2013/07/14/malaise-a-emmaus-rodez-avec-l-exclusion-de-compagnons,919101.php Quelle honte ! Nos opposants ne comprennent rien à notre mission d’aide, de charité, d’humanité, de lutte ultra-libérale contre la pauvreté ! Ils veulent même, ces mécréants, « remettre à plat Emmaüs-France » ! Mon dieu, qu’ils soient bannis à jamais de notre bric-à-brac paradisiaque, dont la direction est une sainte décorée au-dessus de tout soupçon ! Et voilà même qu’une information que nous tenions secrète depuis le 16 septembre fait à présent la une, le 21 octobre 2013, d’un petit média : la destitution de François Cureau, le Président du CA d’Emmaüs-Reims, parce qu’il avait découvert en prenant ses fonctions « un certain nombre de dysfonctionnements » et qu’il voulait remettre de l’ordre dans les finances de notre entreprise, je veux dire de notre « association »… Et puis quoi encore ?! Si une entrep… enfin une structure reconnue d’utilité publique comme la nôtre, une structure multi subventionnée par l’État, par les collectivités, etc., une structure dont les « appels aux dons » font partie de notre mission et de notre portefeuille d’activités, si cette structure humanitaire merveilleusement libérale ne peut plus emprunter 1 350 000 euros sur 25 ans pour acquérir d’anciens locaux industriels pour y faire travailler des pauvres 45 heures par semaine en échange d’une poignée d’euros pour leurs cigarettes, sincèrement où va-t-on ? Comme le dit si bien la chanson, si le poète veut dire la vérité, c’est à ses risques et périls ! Cureau s’est pris pour un poète, tant pis pour lui ! Que ça serve d’exemple à tous ceux qui seraient tentés par le refrain de l’honnêteté et de la transparence ! En conclusion, j’emprunterai les mots de notre bon pape Jean-Paul II, chers donateurs, pour vous dire : « n’ayez pas peur ! » Nous veillons au grain et à notre fourrage… Et tant d’autres grands médias sont de notre côté, nous les notables de la charité dominante, les chantres du “Social Business” ! Nous avons les moyens de faire taire les indésirables, les purs, les Compagnons qui dénoncent l’arbitraire et la violence, les scribouillards comme ce Christophe Leclaire, les pauvres qui refusent l’exploitation et la soumission… Oui, tous les moyens… Ne sommes-nous pas un groupement d’intérêts politico-économiques international ? À bon entendeur… »
Posted on: Sun, 27 Oct 2013 09:51:02 +0000

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