Dans les rangs du 14 Mars, c’est le tollé contre le patron du - TopicsExpress



          

Dans les rangs du 14 Mars, c’est le tollé contre le patron du Hezbollah OLJ 16/11/2013 Réactions Saad Hariri rejette tout partenariat avec le Hezbollah aux conditions de ce dernier ; Samy Gemayel évoque « le divorce annoncé » entre le Hezb et les Libanais. Le discours prononcé jeudi à l’occasion de la Achoura par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a soulevé une fois de plus un tollé dans les rangs du 14 Mars. Le chef du courant du Futur, Saad Hariri, a souligné dans un communiqué que le secrétaire général du Hezbollah « a pris plusieurs positions qui, le moins qu’on puisse dire, ne sont que des chimères et n’ont aucun rapport avec la réalité ». D’après M. Hariri, « ce ne sont que des illusions, dont la fonction est de dissimuler la cause du blocage de la formation du gouvernement ». « Sayyed Hassan fait porter la responsabilité du blocage à l’Arabie saoudite et entretient l’illusion que le royaume nous a demandé de retarder la formation du gouvernement en attendant le changement de la situation en Syrie. Il ajoute que ce changement ne se produira pas et que nous, en tant que 14 Mars, ne remporterons pas de victoire en Syrie. Ensuite, il dévoile ce qu’il appelle des informations vérifiées et qui ne sont en fait que les fruits de ses idées, qui déferlent ces jours-ci sous la forme de substances empoisonnées contre l’Arabie saoudite et son rôle. Ses “informations” disent aussi que le royaume nous a demandé de retarder la formation du gouvernement jusqu’à la fin des négociations sur le dossier nucléaire iranien car elles peuvent conduire à se débarrasser du Hezbollah », note-t-il. Et d’ajouter : « Sayyed Nasrallah est soit prisonnier d’un cercle d’illusions et d’informations montées de toutes pièces, soit adepte de la pratique de la poudre aux yeux pour occulter la vraie raison de la crise gouvernementale, que nous avons maintes et maintes fois répétée : nous ne serons pas partenaires du Hezbollah au sein d’un gouvernement qui donnerait sa couverture à sa participation aux combats contre le peuple syrien ou à sa sortie de l’unanimité nationale incarnée par la déclaration de Baabda. » « Sayyed Hassan n’a pas évoqué ce point, ni de près ni de loin, et agit comme si c’était une notion indiscutable et un fait accompli politique et militaire imposé à tous les Libanais, à commencer par le chef de l’État jusqu’au Premier ministre désigné, en passant par toutes les forces politiques du pays... Et nous serions tous tenus d’entériner ces considérations et de prendre part à un gouvernement qui reconnaîtrait au Hezbollah le droit d’envoyer ses miliciens en Syrie et de faire la guerre aux côtés de Bachar el-Assad », souligne encore M. Hariri. « En tout état de cause, le Hezbollah doit comprendre que nous ne serons pas partenaires, quelles que soient les circonstances, d’une opération politique qui exonérerait le Hezb des conséquences de sa participation aux combats en Syrie, et de sa violation flagrante de la souveraineté et de la décision de l’État, quand bien même il parviendrait avec l’Iran à couronner Bachar el-Assad président ad vitam aeternam par-dessus les squelettes du peuple syrien », poursuit-il. Et de conclure : « Pour nous, c’est une affaire libanaise par excellence, sans lien avec les développements sur le terrain en Syrie ou le mythe des négociations irano-américaines. Il y a un parti qui a créé un État qui prend des décisions de paix et de guerre. Nous ne reconnaîtrons pas cet État et nous n’accepterons plus que l’État libanais lui donne une couverture. » De son côté, le député Samy Gemayel, coordinateur du comité central Kataëb, a souligné que les propos de Hassan Nasrallah posaient pour son camp « un grave problème » : « Si les problèmes de la région sont pour sayyed Hassan Nasrallah plus importants que l’existence du Liban, son État et son gouvernement, à nos yeux ces dangers existentiels et stratégiques qui menacent les peuples de la région ne valent pas ceux qu’affronte le Liban », a-t-il lancé dans une déclaration à la presse. « Dans son discours hier (jeudi), sayyed Nasrallah disait clairement qu’il n’était pas concerné par ce qui se passe au Liban, ni par le peuple libanais, ses problèmes, sa sécurité, son économie et les catastrophes que connaît le pays. Son intérêt va plutôt à des questions existentielles hors du Liban. C’est un grand problème parce que, comme cela, nous ne pourrons pas sauver le Liban », a-t-il ajouté. S’adressant au secrétaire général, M. Gemayel a dit : « Sans que vous nous imposiez votre société résistante et le combat en Syrie auquel nous ne croyons pas, et sans que nous vous imposions le Liban de la belle vie, des soirées et de la prospérité économique, qui semblent ne pas vous convenir, et tant qu’il sera difficile de parler de dénominateurs communs après des propos qui suggèrent qu’il n’existe pas de partenaire et pas de vie politique que celle qui convient au Hezbollah – ce qui équivaut à une annonce de divorce avec l’État libanais et avec les Libanais –, je renouvelle mon offre à sayyed Hassan Nasrallah et au Hezbollah pour une franche discussion sur cette base, sans haine et sans nervosité. » Allant dans le même sens, le député Kataëb Nadim Gemayel a estimé que le discours du secrétaire général a « atteint le seuil de la proclamation franche selon laquelle le Liban n’est qu’un détail secondaire et que sa terre n’est qu’une scène de théâtre utilisable pour servir les intérêts et les objectifs de l’Iran et du régime syrien ». « Nous affirmons à sayyed Hassan Nasrallah que le Liban n’a jamais été et ne sera jamais un détail entre ses mains ou entre d’autres mains », a ajouté le député de Beyrouth. Boutros Harb, député de Batroun, a noté que le Hezbollah « semble avoir décidé d’abattre le masque et de révéler son visage et son vrai rôle au Liban et dans la région ». Selon lui, le Hezb a « certifié que la nation (libanaise) n’a pas d’existence à ses yeux, que le peuple libanais et l’opinion d’autrui ne présentent aucun intérêt, que la vie commune avec les autres composantes de la société libanaise est le dernier de ses soucis, que les chartes et documents qui fondent l’État ne font pas le poids, que les résolutions adoptées à l’unanimité nationale ne méritent pas de respect et qu’il n’entend pas se soumettre aux lois de l’État légal ».
Posted on: Sun, 17 Nov 2013 02:18:50 +0000

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