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Des Fds répondent au colonel français Rémi Bouzereau : « La Licorne a bel et bien combattu l’armée ivoirienne » Notre voie-25/07/2013 Le quotidien ivoirien L’Inter n°4537 du mercredi 17 juillet 2013 barrait à sa UNE : “Deux ans après la crise postélectorale, le commandant de la Licorne parle…Nous ne combattions pas l’armée ivoirienne”. Cette déclaration pourrait ne pas choquer si elle venait d’une personne ignorant le sens du mot “combattre” défini dans les manuels TTA ou INF en usage dans les armées française et ivoirienne. Comble de tout, elle émane du Lieutenant- colonel de l’armée française, Rémi Bouzereau, témoin et acteur. Mon colonel, dans ces manuels cités en référence, et que tout soldat considère comme ses bibles, “combattre” veut dire mettre en œuvre tous les moyens dont on dispose pour détruire, neutraliser ou mettre hors d’état de nuire un ennemi. Ces moyens sont : les hommes, les véhicules, les aéronefs, les armes, les matériels de transmission, les matériels d’acquisition (recherche de renseignements) et toute la logistique nécessaire. Mon colonel, voici pourquoi, nous, militaires ivoiriens, des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire, sommes choqués et indignés par ces propos venant d’un soldat censé peser ses mots. Nous nous demandons pour quels raisons et objectifs vous aviez accordé cette interview. Pour réécrire l’histoire ou pour faire plaisir à quelqu’un ? Dans tous les cas, mon colonel, vous venez de falsifier l’histoire récente de la Côte d’Ivoire d’autant plus que vous prétendez être dans ce pays à cette période. Peut-être que vous y étiez, mais comme le dit un proverbe, “quand un arbre tombe dans la forêt et qu’il n’y a pas d’oreille pour l’entendre on ne l’entend jamais, pourtant il est tombé”. Mon colonel, nous allons vous dire ce qui s’est réellement passé au cas où vous auriez bouché vos oreilles ou vous rafraîchir la mémoire au cas où vous auriez oublié. Dans la crise postélectorale, la force française Licorne a bel et bien engagé tous les moyens pour neutraliser les Forces de défense et de sécurité (Fds) de Côte d’Ivoire. Cet engagement s’est traduit sur le terrain par : 1. La participation des soldats français aux côtés des rebelles aux combats à la RTI, à la résidence du président démocratiquement élu, Laurent Gbagbo, aux bombardements des casernes d’Akouédo, de la Garde Républicaine, de la Marine nationale… 2. La mise à la disposition des forces rebelles, des moyens de transport : hélicoptères, véhicules avant blindé (VAB) et véhicules de transport de troupes 3. La distribution des armes à Bouaké et à Abobo aux forces rebelles 4. Le brouillage permanent du réseau de communication de la Garde Républicaine et de toute l’armée ivoirienne 5. La fourniture de renseignements et toute la logistique nécessaire (rations de guerre, carburant, munitions…) aux forces rebelles. Des vidéos et témoignages réalisés à cet effet, par des particuliers, des éléments des forces rebelles, des éléments des Fds–ci existent et sont en lieux sûrs. Ces preuves seront présentées au moment opportun et dans un cadre approprié. Mon colonel, maintenant que vous êtes informé de ce qui s’était réellement passé, pouvez-vous dire encore que la Licorne n’avait pas combattu l’armée ivoirienne ? Nous croyons que non ! Car si vous continuez, vos propos seront outrageants pour les soldats ivoiriens qui ont vu les soldats français tirer sur leurs camarades. Lesdits propos seront malhonnêtes pour les soldats français qui ont participé aux combats et dont certains sont tombés au front et que vous n’aviez pas eu le courage d’annoncer (encore une fois des preuves existent). Ces propos contredisent gravement le chef suprême des armées françaises à l’époque des faits (Nicolas Sarkozy) qui déclarait fièrement sur France 24, pendant que ses hélicos bombardaient Abidjan que “La France de l’action, la France de la force est de retour”. Que signifiait une telle affirmation à votre propre conscience d’officier supérieur si ce n’est pour confirmer l’engagement de l’armée française contre l’armée ivoirienne ? A moins que vous ayez combattu la population civile ou que vous considériez les forces rebelles comme force régulière. Cela ne pourrait nous surprendre dans la mesure où ces forces rebelles ont été créées de toutes pièces et entretenues par les gouvernements successifs français de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy. Mais la réalité est que la force Licorne a combattu l’armée ivoirienne. Mon colonel, le devoir d’un soldat, c’est la défense de sa patrie et les intérêts de son pays. Il agit sur instruction du politique. Même quand il éprouve des remords, il se confesse, mais il ne falsifie pas, car cela est indigne. Nous considérons que vous avez défendu les intérêts de la France mais admettez que ce combat se menait contre l’armée ivoirienne, laquelle défendait les intérêts supérieurs de la Côte d’Ivoire. Mon colonel, la force Licorne a bel et bien combattu l’armée ivoirienne. Amicalement, Vos frères d’armes des Forces de défense et de sécurité (Fds) de Côte d’Ivoire issus de la même formation, des mêmes écoles et donc dotés de la même éthique militaire que vous et que la Force Licorne a combattus.
Posted on: Fri, 26 Jul 2013 05:45:34 +0000

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