Des nouvelles récente du Capitaine Paul Watson depuis son dernier - TopicsExpress



          

Des nouvelles récente du Capitaine Paul Watson depuis son dernier espace de liberté, la haute mer. “A la dérive sur une mer splendide qui nous révèle à nous-mêmes" Après être resté presque deux semaines sans le moindre contact, me voici à nouveau connecté au monde, et heureux de constater à quel point les choses avancent bien en mon absence. Sea Shepherd, à travers le monde, a une équipe formidable et autonome qui agit pour défendre et protéger nos océans. Le procès en cours à la Haye, intenté par l’Australie contre les activités baleinières pseudo-scientifiques du Japon, se passe bien, et le Japon n’essaie même pas de justifier sa « science ». A la place ils se ridiculisent en prétextant des « droits culturels » de tuer les baleines dans l’Océan Austral, insinuant que tout pays, toute organisation ou toute personne qui ne serait pas de leur avis serait raciste. Sea Shepherd a l’espoir que les tribunaux jugeront en faveur des baleines et de la vie, et que l’Australie gagnera contre les baleiniers et contre la mort. Nous avons l’espoir que Sea Shepherd n’aura plus aucune raison de retourner dans l’Océan Austral, mais s’il le faut, nous serons prêts. Sea Shepherd continue à défendre la diversité et la vie dans nos océans, devant les tribunaux, devant les medias, et sur le terrain, avec des centaines de gens courageux, imaginatifs et passionnés qui se servent de leurs talents et de leurs compétences pour faire la différence. Dans deux semaines, cela fera tout juste un an que j’ai quitté l’Allemagne pour prendre la mer, et depuis je suis toujours resté en mer. Il y a un siècle et demi, des gens partaient en mer pour des années, dépourvus de tout le confort moderne, des aides à la navigation et des moyens de communication que nous avons aujourd’hui. L’expérience ne fut pas désagréable. Un peu gênante bien sûr, mais il y a toujours quelque part des désagréments et des obstacles à affronter quand on s’attaque à des forces puissantes. De toute l’année dernière, je n’ai pas eu à prendre le volant d’une voiture, ni à prendre l’avion, je ne me suis pas trouvé pris dans un embouteillage, je n’ai pas eu à marcher parmi la foule d’une rue bondée, ni à respirer de l’air pollué ou à manger au restaurant, j’ai été épargné par bien des tracas de la vie moderne. Vivre sur un bateau renforce aussi le sens des responsabilités individuelles. Sur un bateau, on est toujours conscient de ses limites, pour le carburant, l’eau, la nourriture. On est aussi responsable de ses déchets, il faut les traiter et les recycler, et traiter les eaux usées. En plus, on est responsable de l’entretien et de la réparation des moteurs, de la plomberie, de l’électricité et des systèmes de navigation. En résumé, c’est comme si on vivait dans un vaisseau spatial complètement indépendant de la société, et c’est une expérience qu’il faut valoriser et apprécier. Les bénéfices qu’on en retire sont immenses. Chaque jour le lever et le coucher du soleil, le rayon vert, les éclairs qui crépitent dans le ciel au milieu des roulements du tonnerre, les formations nuageuses sans cesse changeantes, la magie de la Voie Lactée se déployant à travers le ciel nocturne, les constellations, la pleine lune, les marées, le vent, les tempêtes et la sérénité calme d’une mer immobile. La vie en mer, c’est un changement constant, un mouvement constant, chaque jour imprévisible, et chaque jour donnant le sentiment d’être vraiment, pleinement, vivant. Il y a des oiseaux de mer au-dessus de nous, parfois des dauphins qui jouent dans notre sillage et des baleines à bosse qui sautent. Des ailerons de requins filent à la surface de l’eau, des poissons volants planent à travers les vagues, des tortues nagent à côté de nous, et la nuit, la bioluminescence d’innombrables micro-organismes dessine la silhouette des dauphins et des poissons sous la surface. J’ai lu des livres sur l’écologie, l’océanographie, la physique, la cosmologie, la poésie et l’histoire nautique, j’ai travaillé à mes propres livres, écrit des lettres et de la poésie, écouté de la musique et regardé des documentaires, et j’ai rattrapé mon retard jusqu’à la saison 3 des Borgias et du Trône de Fer. La seule chose qui me manque, c’est la compagnie des gens que j’aime, mais avec Skype je peux au moins les voir et leur parler. Mais ce que je trouve le plus satisfaisant, c’est qu’il y ait tant de gens merveilleux et passionnés qui poursuivent la tâche de Sea Shepherd dans le monde entier, et que l’organisation que j’ai lancée en 1977 soit maintenant un mouvement international, qui croît et évolue. Parmi tant de beauté et de merveilles naturelles, on ne peut que se sentir heureux et comblé par la vie et la nature. Et maintenant que les baleines à bosses sont arrivées dans le nord pour mettre bas, je ne peux pas m’empêcher de me demander quelles sont celles qui ne seraient pas là, si Sea Shepherd n’était pas intervenu en janvier et en février. Je sais que quelques-uns des petits qui sont en train de venir au monde vont naître parce que Sea Shepherd a agi et empêché les Japonais d’assassiner leur mère. Et cela, plus que tout au monde, me rend prodigieusement heureux. »
Posted on: Thu, 18 Jul 2013 19:51:27 +0000

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