EDITORIAL DU 01 JUILLET 2013 Ramu griffé Bienheureux Robert - TopicsExpress



          

EDITORIAL DU 01 JUILLET 2013 Ramu griffé Bienheureux Robert Yèhouénou, le tout premier receveur de la carte de bénéficiaire des mains du bienveillant papa Ramu. Passé le factuel de la très officielle cérémonie de mise en œuvre, l’image continue de faire le plein écran de la chaîne du contribuable, où elle nous est servie en boucle. Ainsi, le chef fit venir à lui un échantillon de cette couche, à ses yeux vulnérable. L’image qu’a voulu projeter le pouvoir, est celle d’un Ramu avant tout, au service du nécessiteux par excellence qu’est ici l’homme en livrée jaune. Un «zem »de lancement ? Tout un symbole pour le promoteur en chef ; mais qui m’arrache difficilement de ma perplexité. «Zem » comme couche miséreuse, il n’est pas certain que ces grands preux des intempéries de toutes natures et de toutes échelles, à l’assaut permanent du magot, soient en réalité ceux qui en manquent le plus. Les pauvres, c’est ce qui manque le moins dans la cité; ceux-là qui n’ont pas à s’en mettre sur la peau ( contrairement aux «Zem » qui arborent leur maillot en pardessus); dans les tripes pendant que les «Zem » se tapent en sus du résistant quotidien, un dessert d’amphétamines pour dompter le guidon et braver la fatigue. C’est dire qu’on peut trouver meilleur spécimen d’indigent. Venons au «Zem » comme canal d’info; là, le chef ne s’est point fourvoyé, tant il est vrai que c’est une réalité au Bénin, où ce corps social à part, grand dépanneur du système des transports, de face comme de dos, s’est révélé grand vecteur de communication, de sensibilisation. Seulement, venant du chef, ça interpelle. Lui qui sait que le «Zem », usager de la route, est astreint au respect du code qui régit la circulation routière ; y est inscrit en règle d’or, l’interdiction de parler au conducteur. Un conducteur en mission présidentielle de parlotte et, une de ce type, sur un 2 roues, le risque est réel, massif, permanent ; passager et conducteur, rectifions; plutôt, sensibilisateur et sensibilisé, tous au sol tout droit, le corps labouré d’égratignures et de fractures, mais royalement ignorés par le Ramu tant vanté, mais en attente d’activation. Sacrés «Zem » ! Les voici en mission de péril; le péril, associé imposé de leur mission, accomplie dans ce format. Y consentir, j’y trouve le premier palier de ce qui me paraît l’inconscience de ces chouchous du chef. Le second s’est déjà étalé à nous lorsque, au plus fort du speech présidentiel, obséquieusement alignés au palais de la Marina devant le maître de céans, ils ont applaudi jusqu’au délire, quand celui-ci, droit dans les yeux de ses distingués hôtes, a juré d’assécher le robinet du kpayo, auquel sont prêts à recourir l’instant d’après, les sensibilisateurs en séance de briefing. Vivat feint ou sincère de ces partenaires aux intérêts visiblement pas bien compris d’eux-mêmes ? L’option du gouvernement maintenue et renforcée, le «Zem » trouve t-il vraiment son compte, lui qui a son réservoir suspendu au flux du kpayo ? Applaudir le décret de son deuil, bien curieux ! Enfin, le chef se dit pas en politique un sou, face à des vis-à-vis tous griffés cauris. Pour un message d’intérêt public, livré devant un parterre ciblé, coloré, avec en vedette, ce «Zem » en chef, politiquement marqué, difficile à avaler. Pour un symbole, la démarche paraît peu heureuse. Le Ramu à l’effigie cauris, l’universalité mal engagée, égratignée, malmenée. Jérôme Kassa
Posted on: Mon, 01 Jul 2013 06:45:26 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015