ENSEMBLE CONSTRUISONS REVE DANS NOS RÉGIONS, UN RÊVE QUI VOUS APPARTIENT Contribution aux débats pour le prochain congrès 1) Construire l’Europe Fédérale et Démocratique L’Europe, comme le reste du Monde vit une crise financière, économique, sociale et écologique. C’est pourquoi il est temps de nous mobiliser réellement pour une Europe Fédérale et Démocratique. Cet objectif, ce « REVE » est singulièrement actuel. Nous ne pouvons plus laisser s’inscrire l’Union Européenne dans le modèle économique libéral à l’origine de la crise. Ce modèle a entraîné une dérégulation dont les conséquences sont dramatiques pour l’ensemble de la population du continent. Nos dirigeants ont bien tort de croire qu’une union monétaire pouvait se réaliser sans union politique, dans le cadre d’une Europe Fédérale et Démocratique, sans une politique économique commune, et surtout sans une politique sociale commune. Ils ont établi au final une Union Européenne à caractère productiviste et ultralibéral tournant le dos au développement durable, et aux antipodes de notre Europe écologiste, sociale, et solidaire. Le Parti Vert Européen (PVE), dont nous sommes les cofondateurs, doit-être le moteur de la construction de cette Europe Fédérale et Démocratique, cette Europe écologiste, sociale et solidaire. Pour ce faire, il doit tout d’abord rassembler l’ensemble des Verts et des Ecologistes Européen-ne-s, pour enfin se transformer en un vrai parti de l’Europe-Ecologie-Les Verts. Il doit mener une vraie campagne lors des prochaines européennes, sur la thématique de l’Europe Fédérale. Par le PVE, nous dépassons le cadre national, qui doit-être réformé pour faciliter l’avènement de cette Europe Fédérale. 2) Vers une 6ème République La construction de l’Europe Fédérale et Démocratique, passe tout d’abord par la volonté de chaque Etat de réformer ses institutions permettant la facilitation de l’intégration fédérale. En France, nous devons sortir assez rapidement du régime présidentialiste de la Vème République gaullienne. Il faut donc instaurer premièrement un régime parlementaire primo-ministériel, pour permettre au Premier Ministre de jouer pleinement son rôle de chef de l’action gouvernementale contrôlée par le Parlement. Il faut en parallèle renforcer les pouvoirs des Conseils Régionaux pour préparer justement l’Europe des régions. En effet, tout le monde s’accorde sur la pertinence territoriale de la région afin de construire à tous les niveaux une vraie politique européenne. La construction de l’Europe Fédérale et Démocratique passera forcément par l’abolition des Etats-nations, de leurs frontières respectives, pour construire à terme de vraies régions européennes. L’Europe Fédérale aura donc pour base non pas les Etats-nations, mais bel et bien les régions européennes. Dans ce cadre, la VIème République sonnera le glas de la France gaullienne, et facilitera l’intégration à l’Europe Fédérale. Le rôle d’EELV est justement de mener ce combat, et de le mettre en tête de ses priorités. 3) Pour un parti fort et démocratique Après l’ouverture et la création de « Europe Ecologie Les Verts », notre mouvement a connu une période de prospérité électorale qui nous a permis la constitution des deux groupes parlementaires, avec une participation au gouvernement, mais surtout une forte augmentation d’élu-e-s de proximité, notamment des conseillers régionaux. Cependant, l’ouverture, vitale soit-elle, a engendré des frustrations chez certains militant-e-s qui n’acceptaient pas la cooptation au détriment du vote démocratique. Cet état de fait est maintenant derrière nous, redonnons donc à nos militant-e-s le pouvoir démocratique du choix. En effet, seul le vote peut faire consensus. Notre parti n’a ni tête ni base fortes, mais des baronnies qui distribuent les postes aux copines et copains. Notre crainte, c’est que notre parti se transforme (si ce n’est pas déjà fait) en un parti électoraliste, n’existant que pour et par les échéances électorales. La démocratie est un impératif écologique. EELV ne peut se développer que parce qu’elle force le respect par l’exemplarité de sa démocratie. Notre base s’est effritée, alors que l’espoir de l’ouverture nous promettait des lendemains enchantés. Malheureusement, le revers de la médaille est, d’une part la perte de certain-e-s militant-e-s de longue date, et de l’autre, la non capitalisation des nouvelles adhésions. Au final, nous nous situons au même niveau d’adhérent-e-s qu’avant l’ouverture. Notre base sociale est restée limitée en grande partie aux classes moyennes urbaines à fort capital culturel (le parti des bacs plus 5). Cette physionomie élitiste pèse sur notre mode de fonctionnement. Elle nous empêche de nous ouvrir encore plus, pour mieux élargir notre base sociale et la métisser. Nous devons donc obligatoirement ouvrir nos portes pour accueillir celles et ceux qui se sont détourné-e-s de la chose politique, celles et ceux qui parqué-e-s dans des zones urbaines sensibles qui représentent les premières victimes toutes ces crises, celles et ceux qui représentent la France d’aujourd’hui et non celle d’hier. Notre mouvement doit élargir sa base sociale, se rajeunir et se métisser. Nous devons nous donner les moyens d’une représentation en interne et en externe de toutes les origines sociales, culturelles et éthiques. C’est à cette condition que notre parti grandira et s’imposera comme le parti de la transformation écologique. C’est par la réalisation de ces objectifs qu’il garantira son autonomie et son indépendance, pour devenir le parti de la volonté populaire des politiques écologistes au niveau local et européen. 4) conforter l’autonomie d’un parti de transformation Parti de transformation et non d’accompagnement, altermondialiste, Europe Ecologie Les Verts doit être un parti d’action et d’intervention. Il est donc urgent de retrouver la société. Notre combat ne peut ni ne doit se limiter à traiter avec le Parti Socialiste pour exister dans les institutions. Notre combat est un combat de société dont l’objectif est la transformation de paradigmes sociétaux, pour ancrer enfin les reflexes écologistes tous les jours et à tous les niveaux. La crise écologique frappe notre planète dans son ensemble. Elle menace la vie, la biodiversité, et la santé de ses habitants. Cette situation, exige des réponses urgentes sans pour autant tomber dans le catastrophisme. Cette crise met en cause radicalement notre mode de vie. Elle exige une rupture dans toutes politiques publiques (transport, habitat, énergie, santé, éducation…) et dans le système productiviste de l’ultralibéralisme ainsi que sa mondialisation. Cette rupture ne peut être mise en œuvre que par un parti écologiste autonome et fort de sa base et de sa légitimité populaire. EELV doit donc être ce parti qui rompra avec ces politiques de réparation par des politiques de transformation. EELV doit être en mesure d’imposer aux autres partenaires ce choix de rupture. En somme, nous devons conforter notre démarche basée sur la participation aux mouvements sociaux, le développement d’une politique alternative au libéralisme, la participation aux institutions, et enfin le développement d’un Rassemblent Européen des Verts et Ecologistes. Cette démarche ne peut fonctionner que si notre autonomie est effective. Nous sommes donc en droit de se demander si notre participation dans un gouvernement PS majoritaire à l’Assemblée Nationale est pertinente. Notre combat nécessite des Ecologistes et des Verts rassemblés, cohérents, rénovés, en masse et européens. C’est à cela que nous vous appelons pour réussir l’essai de la transformation. Contact : Pour signer le texte, nous rejoindre ou nous faire part de vos contributions Bernard Chappellier Zine-Eddine MJATI reve.eelv@gmail facebook/reve.europe
Posted on: Wed, 21 Aug 2013 03:41:35 +0000
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