Edito: COMPRENDRE LA JUSTICE POPULAIRE La Gazette de la Grande Ile - TopicsExpress



          

Edito: COMPRENDRE LA JUSTICE POPULAIRE La Gazette de la Grande Ile - Vendredi, 28 Juin 2013. Les cas de vengeance collective se succèdent et défraient la chronique. On aurait tort de négliger ce phénomène qui prend de l’ampleur. Avant de dénoncer la justice populaire, il faut essayer de la comprendre. Les causes de ce déchaînement collectif sont connues. Tout d’abord, la population est excédée par les manifestations incessantes d’insécurité. Ensuite, elle a fini par intérioriser le fait qu’elle ne peut plus compter sur un Etat en pleine déliquescence. Par ailleurs, la population constate que les forces de l’ordre n’assurent plus la protection quotidienne des biens et des personnes dans les villes et dans les campagnes. Enfin, elle se rend à l’évidence que la justice n’est pas à la hauteur des attentes. Les conséquences de la vindicte populaire sont tout aussi graves que ses causes. Des gens sont tués avec une barbarie d’un autre âge. Aujourd’hui, ils sont battus à mort quand ils ne sont pas brulés vifs. Demain, ils seront pendus ou décapités sur la place publique. Quand leur culpabilité ne fait pas de doute en raison d’un crime flagrant, on peut tolérer la loi du talion. Toutefois celle-ci connait souvent de graves dérives. Des innocents et des bouc-émissaires font parfois les frais d’une agression collective et de châtiments cruels sur la seule base de rumeurs. Favoriser la vengeance populaire revient à encourager la justice personnelle. Or, la justice institutionnelle a justement été créée pour éviter les excès de la justice administrée par soi-même. L’essor de la justice personnelle apparait comme une régression de la République. Les juges ont tendance à punir les auteurs de vendetta collective. On ne peut pas leur en vouloir car ils sont là pour appliquer la loi pénale. Pourtant, ils devraient davantage prendre en compte le contexte d’insécurité, la détresse sociale et le principe de légitime défense, et ce même si la violence de l’acte collectif de représailles parait disproportionnée par rapport à l’agression initiale. Il faut bien comprendre que ceux qui participent à des lynchages collectifs sont des victimes avant d’être des bourreaux. Leur réaction répond d’un instinct de survie. Ils en ont plus qu’assez de subir ces agressions physiques chez eux ou à l’extérieur. Ils n’en peuvent plus qu’on leur prenne le peu d’économies et de biens matériels qu’ils ont amassés. Ils sont dégoutés de constater que les voleurs et violeurs ne sont pas condamnés ou alors avec désinvolture par la justice. Ils se savent incapables d’affronter seuls un malfaiteur. C’est pourquoi, lorsqu’à plusieurs, ils en tiennent un, ils déversent sur lui toutes leurs frustrations, avec le sentiment de rendre une justice immédiate et l’illusion de purifier le monde. Folojaona
Posted on: Sun, 30 Jun 2013 04:32:15 +0000

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