Editorial : Chiffres et crânes en sang ... Prix des tickets - TopicsExpress



          

Editorial : Chiffres et crânes en sang ... Prix des tickets d’accès au stade revus à la hausse, guichets fermés avant l’heure, but et carton rouge contestés, guerre de cailloux bien menée de part et d’autre, supporters de Sémassi FC déchainés et refusant d’écouter leurs responsables, ceux de Maranatha FC prêts pour en découdre avec l’envahisseur, des blessés dont deux très graves dans le camp des visiteurs...L’addition donne une victoire 1-0 pour Maranatha FC face à Sémassi FC lors de la 26e journée du championnat national de football de D1... Le comble c’est qu’on cherche aujourd’hui en vain qui a véritablement gagné dans ce duel entre champions, on ne trouve pas ! Jusqu’à quand mon pays va-t-il continuer par souffrir de tant de rancoeur entre ses fils ? Jusqu’à quand le football togolais va-t-il faire couler le sang de ses enfants ? Le sang de ceux qui le portent dans leur coeur ? Connaissant le stade Général Améyi comme étant un foyer très hostile aux visiteurs...connaissant les supporters de Sémassi FC très bouillants, provocateurs, et aimant la bagarre, nous avons eu, à 24 heures de ce match, à prêter notre petite intelligence au monde sportif togolais, à l’autorité politique et sportive, aux responsables de ces deux clubs, aux arbitres, aux organisateurs ...Nous leur avons dit de faire en sorte que le jeu soit privilégié au détriment de l’enjeu. Qu’ils décident de ne pas considérer ce qu’on a dit ou écrit, ne nous gêne pas. Mais qu’ Ils refusent de ne rien faire pour donner au football sa place et préserver les crânes des citoyens, c’est ce qui nous révolte. C’est ce qui nous désole... Nous y sommes à présent ! Avec des blessés à compter, des dégats humains et matériels à réparer. Sans compter ces rancoeur qui s’accentuent. C’est à se demander ce que le Togolais veut pour son Togo. C’est à croire qu’il n’y a personne pour donner un peu de sourire aux habitants de ce pays ! Là-bas, à Womé, on préfère un stade à moitié plein de supporters de Maranatha FC, qu’un stade archi plein de supporters des deux camps. Et c’est dommage ! Inutile donc de préciser ici que, par crainte de voir les supporters de Sémassi FC remplir le stade de Womé et porter plus la voix comme ils savent le faire, on trouve le moyen de doubler le prix du ticket d’entréé. Il semble pourtant qu’un stade n’est beau que quand il est bien plein...Womé ne partage pas cette philosophie. D’ailleurs on ne le connait que trop pour ces genres de pratique. Mais venant d’un club dont le super président se trouve être le patron de la fédération, donc, au dessus de la mêlée, il y a lieu de s ‘interroger. Et de craindre pour l’avenir de cette discipline au Togo. Womé, oh Womé, Womé qu’on a cru métamorphosé, s’est arrangé pour tomber, pardon, retomber dans ses travers. Il pouvait faire comme Notsé, lequel, face aux gens venus de Kpalimé, a refusé de céder aux provocations. Mais il a voulu, Womé, répondre aux agitations de certains supporters de Sémassi. Pour n’en tirer aucune fierté à la fin ! Et le voilà épinglé. Epinglé, oui, avec des images de crânes en sang ! Des images qui ne trompent pas. Des pièces à conviction comme dirait le juge ! Du coup, nous on revoit ces vieux démons qui avaient caractérisé la vie de ce club. Finalement, que nous reste t-il de ce championnat ? Des blessés, c’est vrai, et quatre journées bien sûres ! Mais aussi et surtout -heureusement- une première place qui revient aux Anges de Notsé. Leur attachant entraineur, l’Ivoirien Olivier Yaro est là. Son équipe aussi. Laquelle, à l’heure où on malmenait le leader Sémassi au pays de Améyi Gabriel, s’occupait tout bonnement du cas Koroki. Score sans appel, 3-0... Première participation à cette compétition pour Notsé, une ville sans aucune histoire sportive. Les Anges aujourd’hui font sa fierté. Ils se posent en favoris grâce aux statistiques qu’ils se sont créés eux-mêmes. Et quand on y jette un regard, on remarque que parmi les champions de ces cinq dernières années que sont Maranatha, AS Douanes et Dyto, aucun n’est arrivé à les battre. C’est juste un constat. Mais là, ce sont des chiffres qui parlent. Et non des actes de violence ! Encore moins des crânes ensanglantés ! On peut retenir ça au moins, à l’heure du bilan... Yves de Fréau [email protected]
Posted on: Fri, 25 Oct 2013 22:09:01 +0000

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